Embrasser la Madre

mon expérience de l'Ayahuasca

aujourd’hui j’ai 41 ans, aujourd’hui j’atterris à Katmandou, aujourd’hui j’aimerais vous parler de quelque chose de très intime. mon expérience d’ayahuasca. c’est une choses que je n’ai pas partagé publiquement pendant 1 an mais il me semble que c’est le moment. l’ayahuasca est une potion faite à base de plantes amazoniennes. ce breuvage millénaire met la personne qui le boit dans un état de conscience altérée. pour que vous situiez mieux, je ne prends aucune drogue, à part du sucre raffiné (parfois), du café (parfois), une clope (parfois). je suis allergique à l’alcool donc c’est zéro, et ne fume pas de joint. j’ai mangé un space cake une fois, mais n’ai jamais tenté la coke, ni rien, bref: la drug culture n’est pas mon truc du tout.

j’ai pris de l’ayahuasca parce que contrairement à tout ce que je viens de vous lister supra, elle nous aide, non pas à nous évader mais, à nous confronter. certaines personnes disent qu’une nuit d’aya équivaut à 10 années chez un psy. je ne sais pas comment mesurer ça mais je pense surtout qu’un psy ne peut pas nous emmener là où l’aya nous emmène. le travail psy est utile, fondamental même mais il ne permet pas toujours de transformer certaines vérités en des actions salvatrices: par ex, on peut comprendre pourquoi on fume, on peut comprendre que « fumer tue », mais on n’arrive pas pour autant à nous arrêter. bon bah imaginez en encore plus fort! nous avons mille niveaux de compréhension. l’aya nous emmène dans les parties les plus reculées de notre être. nous devions préparer nos intentions; et rien que cette préparation m’a mise dans une grande vulnérabilité : que vais je demander? à quoi vais je me confronter? quel pallier me faut il dépasser? etc. chaque personne a une expérience différente, une réaction différente, avec des hallucinations psychiques ou corporelles. ou pas. on dit que l’aya est une drogue « féminine » (quand l’iboga ou le peyote sont masculines), certains rencontrent une déesse, qu’il s’agisse de projections intérieures ou pas n’est pas vraiment la question. la question c’est : puis-je lâcher prise? me laisser emporter par une force plus grande que moi? qui a des enseignements pour moi? ces enseignements s’approchent parfois de la béatitude, parfois de l’enfer (on n’a pas que du bon à confronter en nous). on faut juste maintenir à l’esprit : « you get what you need ». embrasser « la madre » nécessite cet apprentissage du lâcher prise. et de la vulnérabilité. mais c’est la vulnérabilité la plus extra-ordinaire qu’il m’est été donné de vivre. il m’a fallu près de 10 mois pour comprendre tout ce que les plantes avaient à me donner comme enseignements, à les appliquer et voir les changements dans ma vie, comme dans celles de mes proches!

alors j’imagine que pour certains.es d’entre vous qui n’en avez jamais entendu parler ça doit paraitre « ouf », (en fait nous en avons parlé avec l’expo de Truc-Anh’s le Céleste du Terrestre), posez moi toutes vos questions, avec grand plaisir, mais s’il vous plait, ne jugez pas. pour ceux et celles que cela intéresse, je publierai jeudi une longue vidéo de Jerry lors d’une cession de Question/Réponse sur le sujet. sachez que je n’écris pas ça pour vous convaincre mais parce que me suis engagée à dire qui je suis.

cheerz and love!

Il y a 6 ans / Bouche 9 commentaire(s)

9 commentaire(s)

  • hmmmm, i spent years in Peru, still not sure i can let anybody walk me along the « aya » path.
    That ‘s probably the only good way to take it, being thrusting someone so much that you let him or her care for you when you travel with aya.. and for me not only thrust, but it must be somebody that share some cultural background too… anyway i have no questions, i think my life gave me enough of these paths to explore or lessons to learn without it for now … maybe whan i will be older in my 70s…

  • Hello Mai, je suis très intriguée par cette expérience que tu as vécue, je ne sais pas si je serai aussi apte que toi à lâcher prise totalement pour me confronter à moi-même… Je n’ai pas de question précise pour le moment, mais je vais attendre jeudi avec impatience pour en savoir plus au travers de la vidéo que tu auras faite avec Jerry. Bon séjour à Katmandou !

  • Bonsoir Mai,
    Je lis ton blog depuis assez longtemps.
    Je ne me suis pas manifestée jusqu’a maintenant. J’aime beaucoup que l’orientation qu’il ait pris soit dans cette analyse intime et universelle de notre humanité dans notre émotion.
    Cette expérience à propos de l’ayaiuasca oui m’intrigue me questionne me fait un peu peur aussi.
    J’avais lu un article dessus dans un magazine et c’est vrai que je suis assez curieuse de ce que a pu vivre à travers cette expérience pour le moins atypique.

  • Bonjour Maï, des années que je lis ton blog sans jamais commenter quoique ce soit où que ce soit, et là bim voilà que mes recoins intimes s’affichent sur mon écran… Je vis cette « part » de moi-même comme un secret bien loin de mes activités officielles et de mes autres centres d’intérêts et te voir lier, assumer et affirmer tout ça c’est très… inspirant. Mon premier voyage est pour bientôt, merci d’en dire assez pour m’encourager et pas trop parce que chaque expérience est unique. Ps: J’atterris à Katmandou dans quelques temps moi aussi, j’adore ces coïncidence. Merci pour tout cela.

  • Merci Mai, pour ton partage de cette experience tres personnelle. Je suis facinee par les etats de conscience que l’on peu traverser. Que ce soit par different moyens, la meditation, le travail que l’on fait sur soi, les therapies, les experiences et celle ci est magnifique. Je suis impatiente de pouvoir la vivre aussi.

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