Mathilde

to B. or not to B.

Aie aie aie, je tremble, je tremble! cela fait des semaines que j’hésite à poster cette vidéo. j’ai peur que vous n’aimiez plus Mathilde parce qu’elle va peut être se mettre du botox! Elle ne voyait au contraire pas de problème à ce qu’on en parle ouvertement, sincèrement et ça m’a émue cette confiance qu’elle a eu envers moi, et quelque part envers vous aussi. Je compte donc sur votre bienveillance.

cette question du vieillir et des réponses que nous y apportons, m’intéresse énormément. et ça fait quand même bien chier ce naso-génien désormais installé sur le coin de ma bouche!!! c’est un sujet que j’aborde avec beaucoup de personnes de mon entourage, d’autant plus que ma mère fait de la médecine esthétique (ah non ça y est vous n’allez plus l’aimer non plus!)(damn!). je crois cela dit que c’est la première fois que l’on me dit « j’adore vieillir, mais je ferai du botox parce que la société l’exige et que j’ai pas que ça à foutre de lutter contre ».

le visage vieillissant sera-t-il un visage militant?

le très bel article de Lise de Tendances de Mode sur la médecine esthétique m’avait fait dire que c’était peut être une nouvelle norme. et puis au fond, y a t il une différence fondamentale entre mettre des crèmes anti-rides (qui LUTTENT EFFICACEMENT CONTRE le vieillissement)(notez la sémantique) et le fait de s’oxygéner le sang, de se pomper la graisse des cernes, de se foutre la graisse des genoux dans les seins, de se piquouser?! y en t il vraiment une? ou est la différence entre prendre soin de soi et le fait de ne pas accepter les marques du temps? Mon frère Lâm me disait : « ça se trouve, c’est nous les réac, on juge des gens qui sont tous contents de leur dernière intervention chirurgicale. ça se trouve, c’est nous les cons. »

effectivement, il y a tout autour de moi, des personnes très heureuses de ça. et moi même, pendant ma première grossesse, m’étais dit que je passerais sur le billard si mes seins finissais en gants de toilettes. je n’ai rien contre le principe de modifier son corps/ hummm… sans doute y a t il une différence dans la fréquence des interventions. c’est pas pareil de refaire ses seins et de refaire ses seins + le nez + les pommettes + xxx + xxxx…. (oui oui je vous envoies des bisous, xxx)

Mathilde, elle part de l’autre côté du spectre, c’est pas que l’intervention va te rendre heureux, c’est que pas d’intervention peut carrément te rendre malheureux : « t’as pas fait ton botox, ce job, tu l’auras pas ». pour elle, le vieillissement peut empêcher de vivre, non parce qu’on ne l’accepte pas mais parce que les autres ne l’accepte pas. qu’en pensez vous?

je finis ce post foutraque (parce que justement, je n’ai pas une pensée claire sur la question) avec l’incroyable article de Lili de ma récréation dans M, le monde sur la dictature de la beauté à NYC. la thèse développée est que la lutte contre le vieillissement apparent n’est pas la peur de la mort, comme on pourrait le croire (c’est plutôt logique) mais un besoin d’afficher une performance, du contrôle, de l’anti-laisser-aller. SO SCARY BABY! et en même temps, quelle est encore une fois la différence avec le fait de se mettre des crèmes?

vous me direz, « ça se voit les interventions » et je vous répondrais, c’est comme un fond de teint mal posé. ça n’est qu’une question de temps de réaliser des interventions qui te métamorphosent la face, tout en restant imperceptibles. donc pour moi la question n’est pas vraiment là.
et la chirurgie esthétique ne veut évidement pas dire que tu vas ressembler a jackie Stallone!

bon allez, help! qu’en pensez vous?

encore merci à Malthilde pour son honnête; grâce à toi, notre cerveau progresse!

 

 

Il y a 9 ans / Bouche 83 commentaire(s)

83 commentaire(s)

  • Bon alors moi j’ai évidemment plein de trucs à dire sur le sujet. On en a déjà parlé un peu ensemble au téléphone d’ailleurs. Je ne juge pas celles qui font de la chirurgie ou de la médecine esthétique (attention, ça n’a RIEN à voir. Une technique utilise le bistouri, l’autre les injections, les peelings…). Mais en ce qui concerne la médecine esthétique, quand je remarque qu’un visage a été injecté (et j’en remarque toute la journée), deux pensées me viennent. Primo, je trouve ça laid. C’est très très rarement réussi. C’est une question de goût: je trouve que ça gâche le visage; Secundo, je sens quelque chose de « fake », d’artificiel qui me dérange tellement que je me demande bien ce que cette personne a de si difficile à cacher.

    Par ailleurs, les gens qui ont recours à ces techniques font rarement plus jeunes que leur âge. Il y a des études qui montrent qu’on gagne tout au plus 7 ans (et c’est un max). C’est une énorme arnaque! On vend l’idée de la jeunesse éternelle, alors qu’on gagne si peu…Donc, quand Mathilde dit: « j’aurai l’air plus jeune avec une ride du lion en moins », elle se goure. Il y a plein d’autres critères qui permettent d’évoquer la jeunesse. Le teint pour commencer (une bonne maitrise du maquillage donc), les cernes (leur coloration) et les poches (il n’y a pas de crème qui marche pour ça, ça n’existe pas. le seul truc que j’ai vu de révolutionnaire c’est la chirurgie mais ça fait atrocement mal et c’est très excluant pendant plusieurs semaines car on a la gueule ravagée). Il y a la couleur des cheveux, la coupe (essentielle!!!!), la silhouette, la manière de s’habiller, le maintien de son corps. Tous ces critères donnent des indications aux autres. Pas seulement les rides. Les rides ne sont qu’un détail micro dans cette évaluation machinale que l’on fait au quotidien sans s’en rendre compte.

    Le problème à mon sens de ces techniques, c’est qu’elles enlaidissent à la longue. Et qu’elles conduisent à en faire toujours plus. Je pense que les premières séances sont souvent réussies mais comment trouver la force de s’arrêter? Comment trouver un médecin suffisamment intelligent pour ne pas déborder (et sincèrement, j’en interviewe à longueur d’années, ils sont flippants!)? Un médecin qui ait du goût?

    Quand j’étais à NY, je me suis beaucoup posée ces questions. A force d’entendre dire que j’avais besoin de botox dans le front, j’ai commencé à douter. En plus, on me promettait que personne ne s’en rendrait compte (en même temps à quoi bon?) que même mon mari ne le verrait pas (en même temps, les mecs ne remarquent même pas quand on se fait couper les cheveux..)… C’était tentant. Mais si je fais du botox à 38 ans alors que je n’ai quasiment aucune ride, je fais quoi à 45? J’y vais à la truelle? Et où trouver le budget pour réparer mes propres peurs?

    Ce que je trouve triste dans le discours de Mathilde (et qui me surprend beaucoup puisque je la connais un peu) c’est la phrase « puisque ce sont les règles du jeu, je vais jouer avec moi aussi ». Mais qui définie les règles? Qu’on ait envie d’en faire et qu’on trouve Madonna ou bien Carla Bruni jolie, why not. Mais qu’on se sente OBLIGÉE de le faire parce que la société le dicte, alors, je trouve ça atroce. C’est pile ce que je dénonçais dans mon article sur NYC. Les femmes n’ont plus d’autre choix que celui ci là bas parce que c’est devenu une norme. Et je pense que cette liberté de choisir la manière dont on vieillit est essentielle.

    Alors si la règle du jeu aujourd’hui est la minceur, est ce que cela veut dire qu’on n’a pas d’autre choix que de faire un 36 pour réussir professionnellement? Est ce que si les blondes ont plus de succès que les brunes, on doit toutes se péroxyder le crane?

    Je ne veux pas me sentir soumise à la norme. Evidemment c’est facile de l’écrire quand on est encore jeune. N’empêche. En photographiant mes « vieilles » dames pour ce même numéro du M, je les ai trouvées si belles avec leur visage parcheminé, que c’est à elles que je veux ressembler en vieillissant. Pour autant, ça ne veut pas dire que je ne veux rien faire et me laisser aller.

    Et puis, il y a cette idée terrible mais nécessaire d’accepter que même avec toutes les techniques du monde, il y a un moment où on passe la main. Malgré tous les efforts… On vieillit. Et on meurt.

    allez, sur ces mots gais, bonne journée la compagnie 🙂

  • Je ne jugerai pas les personnes qui ont recours à ce genre de pratique, le principal étant de se sentir bien, chacun son truc après tout (et bien souvent ces trucs sont des choses assez inavouables pour notre société, mais passons).
    Sinon, concernant la question de la différence entre une crème et ce type d’intervention, mon porte-monnaie te dira tout de suite: le prix! Ce n’est pas quelque chose accessible au commun des mortels même si il semble y avoir une certaine démocratisation de la pratique, 80% de mon entourage n’en a tout simplement pas les moyens.
    Est ce qu’on paraît plus jeune? Est ce que c’est discret? De mon point de vue perso, non. On a beau dire, même très légère une intervention au botox a un impact certain sur les expressions faciales, une tendance à gommer les reliefs d’une personnalité.

  • Hello beautés,

    Tout à fait d’accord avec le commentaire précédent.

    Oui, la course à la jeunesse et à la perfection est perdue d’avance mais chacune devrait pouvoir lutter comme elle le souhaite… et s’affranchir des codes de la « société » (voyager un peu, ça devrait aider à voir qu’il n’y a pas qu’une seule vérité et qu’elle n’est pas dans les pages de Vogue et tutti quanti…).

    A chacune de décider ce qui est bon et beau pour elle et d’assumer son choix.

  • Quelle horreur cette dictature imposée de la beauté…
    La médecine esthétique ou la chirurgie ne passeront pas chez moi même si j’ai passé la cinquantaine.
    Je suis totalement d’accord avec le commentaire de Lili.

  • oh c’est difficile là Mai! j’ai envie de dire plein de trucs mais ça se bouscule dans ma tête!

    parce que quand on a 20 ans ou 25, on voit ça et on se dit: moi le botox never! et puis on vieillit… j’ai maintenant 33 ans et à vrai dire, je me sens mieux dans ma peau et plus en harmonie avec moi-même qu’il y a 10 ou même 5 ans. Je sais qui je suis, je m’accepte et je m’aime comme je suis.

    je ne me maquille pas ou presque et je ne l’ai jamais fait. Juste un peu de blush parfois et très rarement du mascara. J’ai la chance d’avoir une belle peau et j’en prends soin. Et c’est tout, ça a toujours été comme ça. J’aime la peau nue, le super-naturel. Et si je suis fatiguée et ben ça se voit, c’est comme ça. Donc les histoires de médecine esthétique, ça m’est très étranger.

    même si, forcément ces dernières années, mon visage a changé, et c’est sûr que parfois, devant la glace on se dit « ah ouais quand même… » et on prend conscience que ça ne va pas aller en s’arrangeant cette histoire. Et ça peut faire peur, le changement, l’inconnu…

    mais je crois que ce que l’on dégage n’a rien à voir avec les rides, si on se sent bien, ça se verra (sur le visage et ailleurs, dans la façon dont on se tient, dont on bouge etc.) Du coup j’essaie toujours de me regarder en globalité pas en détails – parce que personne ne va venir scruter mon visage dans la rue, je suis un tout et pas une ride. Se regarder avec bienveillance, c’est super important. Et je suis convaicue que si on le fait soi-même, les autres le feront aussi.

    c’est pour ça que je ne suis pas sûre de bien comprendre le raisonnement de Mathilde: « on reproche à Madonna de ne pas accepter d’avoir 60 ans » mais en quoi est-ce différent de ne pas acepter de garder ses rides? est-ce que ça ne va pas ensemble? acepter son âge, son visage, son corps, ses rides, ses défauts…? s’accepter soi en fait. Pour moi c’est complètement et très intimement lié.

    merci pour cette vidéo Mai et merci de nous faire réfléchir.
    bisou <3

  • Je trouve le témoignage de Mathilde touchant même si je ne suis pas en accord car je ne vis pas les choses de cette façon… Ma mère avait les cheveux tout blancs à 35 ans mais elle les teignait et un jour a 40 elle a décidé de les laisser naturlich, bon elle avait de la chance parce qu’il avaient une superbe couleur argent!
    Est ce parce que je trouvait les cheveux de ma mère magnifiques, est ce que parce que c’est moi, qui petite, lui choississait ses tenues quand elle sortait (et que les vendeuses des magasins auraient pu me refiler une commission quand on allait faire les boutiques), est ce parce que que l’hydratation et les crayons khol de Lancome ont toujours été les gestes beautés transmis et appris dans cette belle relation….aujourd’hui j’ai 34 ans ma mère n’est plus là mais je laisse mes cheveux gris vivre leurs vie, j’espère qu’ils seront un jour d’un bel éclat comme ceux de ma mère….ma fille de 5 ans dit que ça brille et que c’est beau!
    Je prend plaisir à me maquiller discretement mais avec plus de dextérité grâce à toi Mai (je viens seulement d’acquérir une poudre libre et un correcteur…), et par miracle je ne remarque pas mes rides d’expression mais j’en ai car je ris, je pleure, je vis ;-).
    Je crois que le jour où (il y a 10 ans) j’ai découvert mon premier poil blanc de foufoune ces questions là de vieillir, comment, aux yeux de qui….se sont évaporées, ainsi qu’ à la suite d’une discussion avec ma grand mère qui m’a avoué, que oui, après le blanchiment les poils de foufoune ben, ils tombent !
    Merci pour le partage Mai, tes belles images!

  • Je plussoie lili.
    Je trouve ça vraiment triste d’être à ce point victime et esclave des dictas de la mode, de la beauté et du design…de tout ce qui fait la société de consommation. Les gens ne savent plus qui ils sont tellement ils n’osent plus être eux-même du peur des jugements et des regards des autres.
    Les rides sont des expressions de notre passé et de ce que l’on a fait de nos vies. Sans parler de l’aspect génétique qui joue, il y a la façon dont on prend soin de soit: ne pas fumer, manger sain, faire du sport, s’éloigner du stress ou lutter contre…un esprit sain dans un corps sain qui donneront lieu à de belles rides, pas de celles marquées par une vie d’excès et de tourments psychologiques superficiels.
    Faire les causes pour prendre soin de soit, sport, alimentation, tenue vestimentaire, nouvelle coupe (pourquoi pas en passant par un conseiller en image si l’on ne sait pas trop comment s’y prendre)…C’est aussi faire preuve d’estime de soit et se donner de l’importance, s’aimer quoi, ou du moins faire les causes pour. ^^

    Pour moi ceux qui succombent à la chirurgie c’est qu’il y a quelque chose de malsain dans leur façon de vivre ou de penser. Je dire même de « mal-soit ».
    Donc oui apprendre à s’accepter, que se soit avec des rides ou des kilos, un nez pas très droit ou une poitrine menue, et savoir prendre position, s’affirmer.

    Quand au fait de ne pas obtenir un poste sous prétexte que l’on a une ride trop prononcée, ma question est surtout de savoir pourquoi donner de l’importance et de la valeur a quelqu’un (quelques uns, beaucoup ^^) qui vous réduirait à un détail, c’est à la foi donc réducteur et raciste. Une faiblesse d’esprit (ou une peur de la mort…) comblée part un poste de pouvoir.
    Leur donner de l’importance et aller dans leur sens pour satisfaire son envie de réussite, c’est du masochisme et une porte ouverte au diable.
    Leurs idéaux deviendront les vôtres si vous n’êtes pas en mesure de les combattre.
    Est-ce que l’on accepterai de se faire du botox car sinon ‘ »untel ne vous voudra jamais dans son cercle d’ami? ».
    Sans parler du « si tu ne fais pas de botox il ne t’embauchera pas! » qui part d’une simple supposition (même si fondée car antécédents).
    Le conseiller en question voit-il l’avenir pour dire ce qu’il en sera?
    Je connais plus d’une personne ayant obtenu des postes sans même avoir les diplômes ou l’expérience requis, alors que d’autres les avaient précédés avec un cv correspondant pourtant idéal.
    Il faut croire en son destin, bon ou mauvais, et savoir qu’il y a un bien dans chaque chose.
    Un poste qui nous échappe, quel que soit alpha c’est qu’il n’était pas fait pour nous, et il y a sans doute un bien dedans.

  • Bonjour Mai,

    Premier commentaire, et tu vois, c’était la même chose pour le poste de Lise, ce genre de sujet doit me faire réagir… J’avais commenté après le poste de Lise en racontant l’histoire de ma mère, qui a eu une vie tellement riche, de travail, d’amitiés, d’amours aussi, et qui peut-être parfois a regardé avec un peu de dureté son corps qui accuse un peu le coup (7 vies de chat, un enfants à 26 ans en 68 et deux autres à 40 et 44 ans avec son 3e mari, mon père). Aujourd’hui, son cou un peu flapi la dérange mais elle dit, je ne veux pas changer parce que c’est à moi, ça m’appartient. Le reste, c’est des crèmes, un peu de sport, mais surtout la vie, les autres, son histoire et son cheminement. Faire de la chirurgie pour elle visiblement ça n’en fait pas partie. J’ai l’impression que tant qu’il y a de la lumière, ben en fait, c’est ce qu’on regarde, et pas le cou. Moi je trouve que c’est mon ovale qui peu à peu se relâche (je suis toute jeune quand-même), mais bon, peut-être qu’avec le temps faut s’accepter un peu floue, et chercher plutôt cette foutue lumière en nous et au dehors? Et que ça ça tient à la curiosité qu’on a envers le monde et les autres. C’est ce qui fait que ma mère reste jeune malgré ses 73 ans

    Je trouve que le monde de la mode, tel qu’il est représenté parfois dans vos blogs, peut être beau mais très vachard aussi, et tellement à des années lumière du monde réel. Même si tu célèbres beaucoup de beautés très différentes, en général quand je regarde les beautés de Tendances de Mode, de Garance Doré, ou autres, ou même les femmes âgées chez Lili, je vois quand-même une norme, une norme très très difficile à rejoindre. Et qui doit nécessairement faire naître l’envie…

    Et puis enfin, Est-ce que sillon autour des lèvres, est-ce que cette ride du lion disparait vraiment une fois que tu as fait l’intervention? Est-ce que tu l’oublies et tu peux te concentrer sur autre chose?
    C’est un peu fouilli tout ça, et je connais aussi des gens qui ont fait des petites interventions et qui s’en sortent super bien, qui sont heureux. Mais j’ai l’impression que le plus important se situe ailleurs, peut-être que le temps peut se ralentir, un tout petit peu, mais qu’au fond, non, faut foncer, y a urgence en général et y a tant de choses à découvrir au-delà de soi. Le monde est vaste!

    Bonne journée à toi!!

  • De manière totalement extérieure, si toutes les deux vous évoquez Madonna à qui on reproche d’être gonflée de partout, il faut aussi parler de celles à qui on ne reproche pas (mais on le sous entend) d’avoir vieilli. L’exemple le plus flagrant , c’est Bardot et c’est violent. Beaucoup de gens font semblant je crois, de réprouver le botox. Et comme embellir en vieillissant reste rare, on ne sait jamais à quelle sauce on va être mangé. C’est très effrayant. La question c’est, puisqu’on m’offre les moyens d’être rassurée, est-ce que je prend le risque de vieillir naturellement. Pour moi j’ai en soi trop peur du botox pour me poser la question. Certainement je ferais du yoga facial )))) pour me rassurer!

  • Pas de jugement, chacun fait ses choix, vit sa vie, assume, n’assume pas ! On fait toutes comme on veut et surtout comme on peut !
    Mais je suis d’accord avec Lili et Iocha, botox, couleur artificielle, lifting, cela ne rajeunit pas, c’est clair ! J’irai jusqu’à dire que ça vieillit, ça accuse les traits.
    Les rides et les cheveux blancs c’est naturel ma bonne dame, c’est la vie !
    Je ne crois pas que la société impose le botox … ou alors on a tellement pas confiance en soi et en ses capacités qu’on est prête à tout pour correspondre aux pseudos codes.
    Et honnêtement ce n’est pas la jeunesse qui est aux manettes dans le domaine économique, politique, en ce moment en Europe ou aux US, …, ceux qui ont les cartes de la société en main ce ne sont pas des djeuns me semble-t-il !
    Et puis je crois aussi que si l’on a de douces références en matières de vieillissement, une grande tante au beau visage pomme reinette … , on prend le vieillissement avec plus de philosophie et on apprécie les visages qui parlent, qui ont une histoire et vivent des émotions.

  • Je refuse cette dictature du visage «sans âge». Lorsque les rides viendront, elles seront les bienvenues. Je trouve ma mère – qui à 63 ans n’a jamais mis une crème antirides et qui après avoir eu 6 enfants possède toujours une belle poitrine – d’une beauté émouvante. 
    Je trouve que la beauté n’a rien à voir avec la jeunesse, qu’elle n’est pas une somme de petites perfections, mais bien un sublime ensemble d’imperfections. 
    Je trouve triste tous ces visages que je croise partiellement figés, légèrement gonflés, privés de certaines expressions. 
    J’ai envie que mes enfants se retrouvent dans mes traits. Cette ressemblance filiale n’a pas de prix, or lorsque l’on commence à modifier son visage, on la perd petit à petit…
    La société nous dicte tout et son contraire. Tenter de lui plaire est une cause perdue. Faire du botox ou autre par peur de ne plus être accepté dans un certain sérail me semble extrêmement dangereux. 
    Accepter son visage et son évolution permet d’afficher une vraie sérénité, qui souvent irradie et offre à l’ensemble de la personne une beauté sans pareil. 

  • Bonjour 🙂 Je n’ai pas l’habitude de mettre des commentaires, mais ce sujet m’interpelle beaucoup, donc je me lance !

    Autour de moi, personne ne parle de chirurgie ou de médecine esthétique. Cela reste vraiment quelque chose de réservé aux magazines ou à la télévision, aux gens qui gagnent leur vie grâce à leur image. Des femmes qui ont fait, ou qui veulent faire de la chirurigie esthétique, je n’en connait aucune ! (mais bon je n’ai jamais mis les pieds à Paris ou à New York, et j’ai l’impression que les habitants des très grandes villes ont des exigences différentes les uns envers les autres que dans la campagne où j’habite ^^)
    La médecine esthétique, ou la chirurgie esthétique, ont pour moi comme différence fondamentale avec le fait de se mettre des crèmes que ce sont des médecines. Elles soignent, donc. Mais depuis quand la vieillesse est-elle une maladie ?! Mettre une crème anti rides, je trouve que c’est comme mettre une crème solaire, il y a l’idée de prendre soin de sa peau avant tout.
    Ensuite, le rapport à la ride, c’est quelque chose qui nous concerne avant tout. C’est affreusement indiscret de la part de la société de vouloir juger les gens là dessus. En même temps, c’est quelque chose d’automatique, on ne peut pas y faire grandchose. Est-ce que c’est une raison suffisante pour se soumettre à toutes les grandes tendances ? Surtout qu’elles ont cela de retors qu’elles répondent à des désirs universels, d’être belle, de ne jamais vieillir… Pas facile de se retrouver là dedans, et de savoir de quoi on a vraiment besoin. Ce qu’il ne faudrait surtout pas faire, c’est se perdre pour une représentation de ce qu’on devrait être pour la société. (et puis après tout, la société c’est nous, pourquoi on ne pourrait pas faire ce qu’on veut à la fin, parce que la société ne l’accepte pas ?)

    Et puis personnellement, je trouve ça beau de vieillir. On gagne toute une histoire en vieillissant, je trouve ça dommage de vouloir en effacer les traces. On ne voudrait pas effacer aussi l’empreinte qu’elle a laissé sur notre caractère, sur notre façon d’être (si?) Après c’est vrai que porter sa vie sur son visage et sur son corps, ça rend plus vulnérable face aux autres. Ils peuvent voir qu’on a vécu, qu’on a eu des enfants, qu’on a été heureux ou malheureux, parce que les rides peuvent dire ça aussi, et il faut pouvoir l’assumer. (je suis peut-être à côté du problème, là) Mon sentiment, c’est que remodeler son corps et/ou son visage, c’est comme tenter d’effacer une partie de sa vie, ou de se donner une vie qu’on n’a pas eue.

    Voilà, je vais m’arrêter avant de disgresser totalement.. Merci de partager tout ça avec nous ! ça me touche beaucoup que tu nous fasse confiance avec des sujets aussi personnels. Et bien sûr qu’on les aime toujours ! ^^

  • Maï, je me souviens de ce beauty portrait de Danielle, du gang des mamies tricoteuses. Elle parle très simplement de ce sujet et elle illustre magnifiquement tous les commentaires précédents.

  • J’ai 23 ans, jusque là j’ai toujours pensé que la « modification corporelle » de quelque nature que ce soit, resterai loin de moi. Et puis j’ai eu envie d’un tatouage. Comme 10% de la population, et comme la plupart de mes amis sur FB qui sont tatoués. Pour moi avant c’était niet, et puis finalement j’ai finit par me dire que j’en avait peut etre besoin, de ce passage rituel. je n’ai pas sauté le pas, mais c’est quelque chose que je ne tiens plus comme impossible sur mon corps.
    Alors je reconsidère la question de la chirurgie, je suis plus tolerante avec celle qui s’y mette. Parce que c’est deja tellement de pression d’etre une femme. Alors une femme qui vieillie je n’ai pas trop envie de m’y projeter. Comme le dit Mathilde: la société est dure.
    Je pense que son raisonnement est tres sain finalement: ce n’est pas « ma ride m’obsède mon dieu je ne me supporte pas et je pense a ca toute la journée » (la pour moi le problème se joue ailleurs), mais plutot « allez hop on y va, c’est pas definitif et ca permet de continuer à avancer sans prendre des regards/remarques supplémentaire de ce monde de brutes ».

    Alors oui, à mon age on se sent encore tres loin de ce genre de choses, mais je vois ma maman qui vieillie aussi, et je me projete un peu à travers elle (apres tout, c’est elle qui a conditionné mon ressentie face à ma feminité, jusqu’à ce que j’apprenne a m’en degager, alors c’est à travers elle en premier que j’envisage la vieillesse). Est-ce que j’aurai envie de me prendre la tete avec les regards sur mon age? je ne sais pas, j’aurai peut etre envie de solutionner ca rapidement moi aussi.

    Tout ca pour te dire qu’à mes yeux, Mathilde n’est pas moins sympathique, elle rayonne dans des décisions assumées, elle est humaine, joliement.

  • Coucou, moi je veux simplement dire que Mathilde a l’air d’être une chouette, très chouette nana et qu’elle m’inspire une tendre solidarité féminine, quels que soient ses choix. Moi j’ai fait 3 injections de botox dans la ride du lion, tous les 2 ans à peu près. Je ne me suis pas pris la tête avec toutes ces considérations. Je n’aimais pas qu’on me dise que j’avais l’air fatigué alors que je pétais la forme ou que j’étais fâchée alors que tout allait bien. Personne ne m’a jamais dit « oh toi tu as fait du botox » – c’est plutôt moi qui le dis, rien à cacher. Et vous savez quoi ? Et bien ma ride du lion, elle s’efface petit à petit car les muscles s’atrophient. Tout est dans la mesure et il faut effectivement trouver un bon médecin (j’ai bien dit MEDECIN) esthétique qui ne va pas essayer de vous refourguer toute sa panoplie. Pour résumer, si on fait le choix de la médecine esthétique, il faut s’informer, rester en contrôle et faire des choix. On ne peut pas tout corriger et certes à un moment, on ne peut plus trop lutter mais vers 40/50 ans pourquoi pas ? Love les filles xxx

  • Archi d’accord avec toi Anais au sujet de Mathilde: c’est extrêmement courageux de la part de Mathilde de dire avec autant de simplicité la violence de la société dans laquelle on évolue et d’assumer ses positions. Moi aussi, je trouve cette vidéo très touchante et importante pour nous toutes car elle nous pousse à nous situer par rapport à ce questions. Bises à toutes xxx

  • Anaîs je ne suis pas du tout d’accord avec cette notion de raisonnement sain que tu exprimes concernant Mathilde.

    C’est sain de faire subir à son corps une chirurgie qui n’est pas sans risques? Il y a eut des accidents, des morts dû à cette toxine (mortelle à forte dose rappelons le), ce qui n’est pas le cas d’une crème anti ride, qui même si on s’étale le pot en une seule fois ne risque pas de nous transporter à l’hosto.
    Et ce,sous seul prétexte de ne pas assumer le regard des gens.
    Sans compter que le risque est d’aller crescendo dans cette quête de la jeunesse.
    Arrêter le botox une fois qu’on l’a commencé?! Ca doit demander une grosse prise de conscience et de travail sur soit qu’il vaut mieux commencer avant de succomber à sa première (et certainement pas dernière) injection.

    Si le milieu dans lequel on évolue prend le contrôle sur nous même et nos convictions, il faudrait sans doute voir pour changer de milieu et reprendre le contrôle de nos vies.
    Perdre peut-être en notoriété, en salaire ou que sais-je encore, mais quel gain derrière si c’est pour au final s’accepter et même se trouver et/ou se retrouver, en sortant de cette spirale infernale qu’est le milieu du paraitre.

    Quand à sa phrase sur le « c’est ce qu’ils veulent alors ok jle fais » ça ne sonne pas du tout à mes yeux comme une décision assumée, mais comme un rejet de culpabilité. Bien plus simple de faire porter le chapeau à la société qu’à accepter qu’en fait le seul coupable c’est nous même qui n’avons pas fait en sorte de lutter pour ne pas succomber.
    Tellement de notre énergie est dépensée pour satisfaire les autres dans leurs envies, leurs frustrations, leurs lacunes…mieux vaut la dépenser pour faire en sorte de se sentir en phase avec soit même (mais tellement moins facile aussi).
    Le botox n’est rien d’autre que la facilité, la réussite tient dans l’effort.

    Au delà de ca Mathilde n’en est pour autant pas moins sympathique ça va s’en dire. ))

  • Moi ce qui me vient à l’esprit c’est que nous en sommes pas tous égaux face au temps qui passe et face à la vie en général. Si Mathilde pense que pour trouver un Job il faudra avoir recours au botox, c’est sa réalité. Exprimer cette dualité et ces doutes là (j’en ai envie, je ne devrais pas, je le fais, je ne le fais pas ?) je trouve cela très sain et courageux. Je suis fan d’une chanson du groupe Brigitte de leur dernier album qui s’appelle « plurielle ». Cette chanson exprime si bien nos contradictions, je vous propose de lire leurs paroles dans leur globalité, un extrait : « je veux tout et son contraire… je suis plurielle, la femme et la mère’. Mathilde me touche, toi Timai, tu me touches aussi dans ton approche, la peur que l’on n’aime plus ton amie…et j’aime ca !; franchement qu’importe ses choix, je suis prête à les entendre sans la juger. 🙂 Timai, tu nous ouvres le coeur.
    M E R C I pour tes films merveilleux et ta G E N E R O S I T E.

  • Bonjour Mai et bonjour à vous aussi,
    alors je suis très intéressée par toutes ces questions ces derniers temps (comme beaucoup je vois bien) donc merci d’abord à Mathilde et toi de les aborder aussi frontalement.
    Je suis ultra mitigée sur la « pertinence » (je ne trouve pas le bon mot, c’est celui qui s’en rapproche le plus) du discours de Mathilde.
    Pourquoi vouloir à ce point être / faire ce que la société attend de nous? Ne pouvons-nous pas, dans ce cas mais dans d’autres aussi, être mal élevés? Qu’avons-nous à gagner d’une telle acceptation?
    Est-ce vraiment une question de norme et d’acceptation sociale plutôt qu’un réflexe narcissique? Parce que vouloir « rester » (en apparence) jeune n’est rien d’autre que se vouloir hors du temps, être mieux, ne pas changer et c’est nécessairement narcissique, quoi d’autre?

    C’est vrai, vieillir ça fait mal aujourd’hui, mais pas parce que ça fait mal dans l’absolu mais plutôt dans ce que l’on voit et dans ce qu’on nous dit du vieillissement, non? Enfin je me demande…
    Le changement de regard sur notre « vieillir », aussi minime soit-il, doit venir de nous. Ne pas se résigner à être ce que l’on attend de nous (ça serait trop étroit).
    C’est pas que Mathilde pense et assume le botox que je trouve le plus gênant dans ce discours mais bien les raisons avancées. La société n’a rien à me dire sur ces questions aussi intimes. Même si je ne me voile pas la face, je suis aussi influencée par ces choses là, mais se résigner avec autant de lucidité j’ai trouvé cela très étrange.

    Il ne faut pas se résigner à cette simplicité qui étrique trop, le regard que l’on porte sur notre vieillissement ne nous concerne pas que nous, il est global, on montre aussi aux autres comment on le prend et ça n’aide pas les plus jeunes à envisager cela avec sérénité…
    Bref, je suis trop longue.
    Merci pour ce post et les commentaires et merci à Lili donc le commentaire m’a vraiment parlé.
    Bise bonne journée

  • Je n’ai, comme Anaïs, que 23 ans, mais ce sujet me touche particulièrement pour plusieurs raisons:
    Premièrement, je me suis déjà sentie vieille. Oui, le diktat de la beauté et de la jeunesse dans notre société a fait qu’à 20 ans, un jour, je me suis, putain, fais chier, elles sont tellement jolies ces filles de 16-17 ans… Ben c’est bien sympa vous allez me dire, ça nous met dans de beaux draps… Alors certes, je me suis remise, mais j’y pense souvent. Les nouveaux modèles de beauté sont de plus en plus jeunes et on ne considère pas assez le « vieillissement » comme une belle chose. Une femme de 40 ans, ayant vécu de belles et moins belles choses, n’est-elle pas plus belle qu’une jeune fille de 18 ans? Personnellement, je trouve que oui.

    D’autre part, la chirurgie esthétique (et je parle bien d’intervention chirurgicale) peut être une « nécessité », bien que cela reste dans un critère esthétique. Exemple: les « hooded » eyes, c’est-à-dire la paupière qui tombe sur l’oeil. C’est pas spécialement joli, et pour ma part, ça me force à faire un effort pour tout simplement garder l’oeil sensiblement ouvert. Je pourrais ne faire aucun effort mais j’aurais vraiment l’air d’un petit bouledogue attristé. Alors je fais l’effort, ça me donne l’air réveillé, un peu comme du mascara. Sauf que le mascara, c’est pas un muscle, et pis ça te fait pas mal au front à la fin de la journée… On peut se faire opérer pour ça, c’est simple, ya énormément de réussite et oui, ça change notre visage (ma maman l’a fait), mais finalement, ça aide aussi, ça soulage. Je la voyais avec le front plissé tout le temps, fatiguée et avec des maux de crâne… Ben maintenant qu’elle l’a fait, je l’envisage. J’ai réalisé à quel point cet effort me fatiguait, et plus tard, évidemment, j’y penserai. Pour revenir à la société, oui, c’est le standard de beauté qui me (nous) force à faire ces efforts.

    Et pour finir, là où je ne rejoins pas Mathilde, c’est sur le fait de « faire des choses » pour que ce soit plus simple. Alors ça!!! Je suis sincèrement navrée, je suis peut être encore pleine d’illusion, mais je refuse de me soumettre à un modèle auquel je n’adhère pas. Je vois qu’aujourd’hui je le fais, et je suis chaque jour tiraillée entre « Je me maquille ou pas? » Certains jours, j’ai envie d’y aller sans rien, et peut importe ma gueule fatiguée, mes imperfections, mes cernes. Les gens qui m’aiment, m’aiment avec. D’autres jours, je suis juste incapable de sortir mal apprêtée, il m’est déjà arrivé de rentrer. Mais en général, c’est dans des moments de rencontres, c’est quand je vois l’autre que je me sens moche. Donc j’aspire de plus en plus à ne rien faire… Même si je ne m’y tiens pas.

    Paradoxalement, je n’ai jamais été contre un tatouage. J’y pense régulièrement, j’attends juste d’avoir les sous et le temps. La grande majorité des gens, lorsque j’en parle, me disent « et pour le boulot? » Et ben oui, c’est primaire, petit, illusoire, mais je les emmerde. Si qqn ne veut pas me donner de boulot parce que j’ai un tatouage, et ben c’est que je ne veux pas de son boulot.

    Je pense vraiment que l’on doit se libérer des ces obligations, de ces diktats. Après c’est vrai, cela dépend du milieu où on évolue et je m’en fiche en soi que les gens se fassent opérer/injecter/peeler. Juste que moi, en bonne résistante, ben j’ai pas envie. Si nous, on ne juge pas les gens qui modifie leur corps, en quel honneur en auraient-ils le droit à notre encontre? Alors oui, parfois on fait des concessions, et on est pas dans un monde parfait, mais on peut essayer de le faire devenir, aussi en refusant ces diktats et ces règlements tacites imposés…

    Sur ce, je vous trouve toujours très belles, très jeunes, vivantes et adorables! Alors tout de bon, je vous envoie plein d’amour et de jeunesse! 😉 (Ah oui, d’ailleurs, je trouve toujours les mamans belles. Je pense que d’une certaine manière on vit la jeunesse à travers les gens qui nous entourent.)

  • Oula la, ce que je vous trouve dures!
    Pourquoi avez vous si peur d’une décision qui ne vous appartient pas? Diriez vous à Mathilde, ne te teins pas en blonde parce que la nature t’as fait brune?
    Et puis les « je ne juge pas mais »…
    Mathilde : Sais tu seulement combien tu es belle, combien tes plis sur ton visage quand tu souris te rendent pleine de vie? Sais tu seulement à quel point tu es lumineuse telle que tu es, là, maintenant?
    Oui tu fais ton âge. Oui tu as des rides et elles se voient. Oui tu n’as plus la beauté lisse de la jeunesse. Oui il te faut composer avec de nouvelles formes de beauté. Oui on est pas égaux face au temps qui passe. Et oui, c’est compliqué (parfois), perturbant (aussi), bouleversant (peut-être).
    Tu peux choisir de placer ton énergie ailleurs qu’à combattre tes tourments tels qu’ils s’emparent de toi aujourd’hui. Assumer son choix plutôt qu’assumer ses rides. Oui pour toi, c’est peut-être TA solution.
    Simplement dans la vidéo, tu sembles te résigner à suivre ce que tu perçois comme une norme sociale. Toi que j’avais voulu embrasser pour être tellement consciente que la féminité est une construction sociale, pourquoi ne pas aller plus loin et « penser » le vieillissement?
    Un jour Mai a dit quelque chose du genre  » chercher à être au plus près de SA vérité ».
    Ici, dans cette vidéo, tu ne sembles pas être dans ta vérité, et c’est simplement ça qui me pose problème. Plus que ton choix d’avoir recours ou non au bistouri et autres seringues.
    Des baisers à toutes.

  • J’ai été super intéressée par le commentaire de Lily de Ma Récréation. C’est un problème de société, de norme…soit on est assez forte pour être soi-même, soit on se soumet…On nous invite à être dans le contrôle absolu, la performance, il n’y a pas de place pour les « failles » …
    Mais je ne blâme pas celles qui se plient aux diktats de leur milieu…Et la chirurgie esthétique peut aussi être réussie parfois.

    Il faut revoir le film « Brazil », de Terry Gilliam !

    • Aie aie aie, j’ai du mal a lire tous les commentaires. Je ressens énormément de violence dans ce débat, et du coup envers Mathilde…
      Je vais tenter de tout lire et de revenir vers vous sur le sujet plus précis du vieillissement.
      De la bienveillance.

  • Je rejoins Camille; effectivement certains regards sont durs, et j’allais aborder le sujet du regard des femmes sur les autres femmes dans mon premier commentaire. Et puis je n’en voyais pas l’interet.
    Mais, personnellement, ce que je trouve le plus dur dans le trajet de la feminité, c’est ce regard que les femmes portent sur nous, ados, jeunes et moins jeunes. Cette rivalité souvent tres présente.
    Je me souviens d’une jolie journée, j’étais ado, en mini-jupe, dans la difficulté de me sentir fille-femme et en plein tatonnement, et je croise un couple d’environ 70 ans. L’homme m’a mangé du regard, quelque chose que j’ai trouvé sale tant ca me semblait déplacé et cru étant donné notre différence d’age (mais c’est un autre sujet) et, sans avoir vu le regard de son mari, la femme m’a fait une reflexion sur ma tenue (je précise tout de meme que j’étais décente hein!). J’aurai préféré être entouré par les femmes, plutot que descendue par leur regard. On finit par se construire en essayant de ne pas preter attention aux regards masculins qui peuvent etre déroutant, mais aussi ceux féminins trop souvent bien loin de la bienveillance.
    Et finalement, cette situation se revit souvent depuis ces dernières années. Oui je suis jeune, mince et sans ride, mais pourquoi est-ce que ca devrait susciter tant de mépris/haine/colère de la part de mes consoeurs? Parce que la société met en avant des ptites jeunes? Parce qu’on leur fait sentir que leurs rides sont de trop dans cette société du beau?
    Alors oui, je comprends qu’on prefere solutionner ca rapidement avec une chose aussi simple que du botox (parce que tout le monde n’a pas envie d’aller s’allonger sur le divan pour parler de ça, et que c’est tout a fait respectable).
    C’est dangereux et donc irresponsable pour solutionner ses problèmes? Parlons de la pillule (dont les effets nefastes se revelent au fil des recherches), des produits cosmetiques qui peuvent donner lieu a de graves allergies, parlons de l’epilation qu’on s’inflige (certes pas dangereuse, mais tellement dingue quand on y pense). Toutes ces choses pour lesquels on ne se pose plus la question (ou en tout cas avec bien moins de violence) parce qu’elles sont bien plus communes que ne l’est le recours à la medecine/chirugie pour le moment.

    Je ne pense pas que le débat se situe sur le recours au botox, mais bien sur le vécu de chacun de sa vieillesse. C’est evidemment un fouillis de sentiment et d’histoires propres à chacune, ce qui rend la decision et la vision de chacune respectable. Celle de Mathilde comme celle des autres tant qu’elle s’applique à soi-même.

    • Aye j’ai tout lu. J’ai plein de choses a dire mais la première c’est que contrairement a nombre d’entre vous, peut être que Marhilde en fait… Elle s’en fout! Elle aime vieillir mais s’il faut se foutre du botox, allons y et on passe a autre chose. A des choses plus essentielles.

      Ensuite, et ça c’est decorelé de Mathilde la question du vieillissement de nos réactions face a elle : vrac
      – pour celles qui trouvent que c’est trop beau de vieillir, beh, c’est top! Et je comprends que ces questionnements soient extra-terrestres. Ce post s’adressent peut être aux autres, comme moi qui se demandent si vraiment c’est simple pour elles d’accepter ce truc
      – la question du danger est effectivement intéressante, car ça veut dire qu’on est prêt a prendre des risques pour paraître plus jeune. Enfin je crois qu’on ne veut pas voir le risque. C’est comme fumer, on veut pas voir que ça fait clamser, on veut être libre, MERDE! Donc si on refuse de voir le risque c’est qu’il y a angoisse. Et sans doute que c’est tjs bien d’adresser le point de cette angoisse (vieillir? Mourrir? Perdre le controle? Ne pas être accepté? Etc…)
      – la question du « ça se voit » est intéressante et pas interessante. Auj, oui ça se voit… Chez celles qui notamment ne se voit plus! Elles voient la ride mais elles ne se voient plus, dans un globalite. Et du coup, que ça se voit sur ton visage que t’as un pb, beh… Je trouve ça touchant. Ça fait peur mais ça me touche.
      En même temps, ça n’est qu’une question de temps cette question du visible. Pour moi c’est l’évidence que l’on va arriver a des techniques invisibles. Et quoi, ça veut dire que si c’est invisible, la question ne se pose plus? C’est okay? Bien sur que si selon moi.
      Non?

      BON JE RENTRE EN RÉUNION A TOUT A L HEURE!

  • Je suis entièrement d’accord avec Lili de Ma Récreation et je me pose une question :
    Pourquoi aujourd’hui, avons-nous si peur de vieillir?

    La société en général, manque de bienveillance …
    A nous d’être plus tendres avec nos rides, qui ne sont finalement que les témoignages de nos expériences de vie, gaies et moins gaies !
    C’est la vie !

  • La question du vieillissement ou de l’anti-vieillissement est une interrogation éternelle… Faust en est un bel exemple. Elle revient avec d’autant plus de puissance aujourd’hui que les avancées de la médecine nous permet d’approcher une fiction si attrayante de la jeunesse…

    Une société n’est pas le Léviathan de Hobbes qui impose, en absolue, normes, réflexion et comportements sans que l’ensemble des individus qui la composent ne réagissent. C’est peut-être idéaliste, mais je pense que nous y sommes pour beaucoup de la façon dont tourne notre monde et des « dictates » si « dictates » qui puissent le régir. La tendance à « rester jeune » puise son énergie dans sa quête continuelle à la beauté et au réconfort de notre être par l’acceptation de notre image par les autres… Alors pour être confiante, on nous dit d’être jeune… Pour réussir on nous vend le dynamisme de la vingtaine… Mais ce ne sont que des mythes sans réalité profonde… Une idée générale est elle toujours la bonne? Si personne ne lutte contre celle-ci, le changement n’existe pas. En 1974, quand Simone Veil propose sa loi sur l’interruption volontaire de grossesse, la société ne souhaite pas ce changement et s’y oppose fortement… Quarante ans plus tard, ce droit, en France, ne peut être remis en cause. Parfois, il faut le droit pour faire évoluer la société, parfois il faut un groupe d’individu pour qu’elle grandisse… Aller à l’encontre de la proposition peut être une force.

    La vieillesse a ses luttes personnelles, ces douleurs face à l’évolution de notre corps. Il faut trouver la force d’accepter ces effets sur nous, notre opinion de nous même et celle des autres. Néanmoins, quand l’on voit les photos de ces personnes âgées avec leurs rides et leurs cheveux blancs, je ne peux m’empêcher de me dire « quel chemin ont-ils parcours ». Ils sont beaux car l’empreinte de leur vie se retranscrit dans leur être tout entier.

    Dans ton blog Mai, tu nous parles de beauté mais surtout pour nous montrer l’importance de s’aimer soi, de s’accepter comme nous sommes avec nos défauts, nos envies, nos folies, nos artifices.

    J’aime le fait de savoir qu’en veillissant, les traces de mon histoire pourront être aperçues par les autres sans que les premiers questionnements soient aussi futiles que « a t’elle fait du botox? »…

    Après on est tout différente, il y aura tjs des personnes prêtent à aller plus loin pour se sentir « soi ». Il faut juste savoir qu’elle en est la limite? Quel équilibre nous voulons pour nous-même?

    un lien pour de jolies photos de centenaires: http://www.gamaniak.com/image-7622-personnes-agees-de-100-ans.html

  • Nan, je ne peux pas croire qu’on se fasse injecter n’importe quoi et qu’on transforme son visage par soumission à un soit-disant diktat ! Hey, les filles, votre girl power, il est passé où ? tout ça pour ça ? je pleure…
    Suis d’accord, vieillir est un naufrage et ces foutus sillons nasogèniens une misère. Sur moi, ils se voient surtout quand je suis fatiguée et si je fais la gueule, donc j’essaie de me marrer le plus souvent possible, ce qui doit sûrement les creuser davantage !
    Mais suis certaine aussi que l’intelligence d’un visage ne se dissout pas dans les rides et c’est ça que « j’achète » quand je recrute.
    Suis entourée de visages trafiqués et comme Lily, au début ça ne se voit pas vraiment donc ça sert à rien et ensuite ça finit toujours pas rendre étrange, genre visages de transformistes de chez Michou et ça finit par rendre franchement laid(e).
    Perso, les femmes que je trouve belles sont toujours solaires, déliées, drôles, (é)mouvantes, mobiles, vivantes parfois ridées et même vieilles…
    Et puis « faire » jeune est une drôle d’idée : tant de gens lisses et déjà à moitié morts. Etre jeune, c’est quoi ? c’est être en devenir, non ? Alors se figer par le botox ou les injections dans une illusion de jeunesse, pour moi, c’est l’inverse, c’est se momifier, c’est empêcher ce qu’on a de vital à circuler en nous, c’est se préparer en accéléré pour l’éternité.

  • Que Mathilde n’accepte pas de vieillir et qu’elle choisisse la solution du botox pour se sentir mieux,c’est son droit…mais arguer que c’est la société qui édicte les règles du jeu et qu’ il faut les suivre pour ne pas perdre la face …complètement ahurissant à mon goût.
    Merde à la fin, marre des dictats superficiels, narcissiques, puériles à la con!
    La vie de chacun n’a pas besoin d’être légitimée par le regard des autres.
    Paix et amour, flamants roses et ananas power dans nos coeurs!
    Bises

  • Nous ne sommes pas toutes égales devant le vieillissement des traits du visage,c’est une question de morphologie,de structure osseuse,de nature de peau,de génétique aussi,parfois de mode de vie,et pourquoi pas réparer une certaine forme d’injustice qui peut donner à un visage jeune une expression triste ou soucieuse qui n’est pas en accord avec la personne qui vibre à l’intérieur…..
    Bien sûr que cela peut devenir une drogue,une course perdue d’avance,mais cela peut aussi faire du bien et faire que la personne va se sourire spontanément en se regardant dans la glace le matin….
    Je trouve qu’il est plus important de réparer ce qui nous dérange vraiment quand on est jeune pour en profiter plutôt que d’attendre d’être passées de l’autre côté,celui ou de toutes les façons nous ne sommes plus jeunes…..
    Alors si cela t’aide à te sentir bien dans ta vie vas-y Mathilde,mais ne t’accroche pas à l’alibi du contexte professionnel,je ne crois pas que ce soit une bonne raison je préfèrerais que ce soit un désir entre toi et toi….
    En tout cas pour le moment cette belle bouche rouge fait bien l’affaire,on ne voit que ça!!!….
    Bisous.

  • Je comprends qu’on puisse faire de la chirurgie esthétique pour corriger quelque chose qui pourri vraiment la vie. Mais en ce moment, les actes esthétiques se banalisent et les magazines et les blogs donnent de plus en plus l’impression que c’est normal d’y recourir. J’habite en Allemagne, ici le critère de beauté c’est plus d’etre naturelle, et franchement je suis bien heureuse de pouvoir garder mes cheveux blancs (à 37 ans) et de ne pas avoir à me soucier de me rides. Oui la vie est courte et donc pourquoi la passer à essayer de se battre contre le passage du temps qui est inéluctable.

  • C’est incroyable ce que cette question éveille en nous toutes ! Anaïs a très bien résumé ma pensée (au passage, son expérience avec le couple de 70 ans est proprement terrifiante – pensées émues pour la jeune et jolie ado qu’elle était).

    Donc, mais oui Anaïs, et l’épilation on en parle ? Combien de celles qui refusent le botox parce qu’elles ne veulent pas entrer dans la lutte sans fin contre le vieillissement se sont fait une épilation totale de la foufoune ? C’est pas d’une violence inouïe ça ? Et je ne parle même pas de l’image de la petite fille qu’on n’est plus que ça renvoie… c’est pas un peu glauque ? Tu t’es fait épiler les jambes au laser ? Cool ! Explique moi la différence avec une injection de botox dans la démarche, voire même dans les soi-disants risques…

    Combien d’entre nous se tartinent de crèmes plus toxiques les unes que les autres ? Et il me semble que c’est la même intention non ? Il faut arrêter de voir le diable partout. D’abord chirurgie et médecine esthétique n’ont RIEN à voir. Le botox est utilisé depuis des décennies en médecine et à très petites doses, il n’est pas pire que les cigarettes, la pilule, les silicones et autres cochonneries présentes dans nos produits de beauté (jeunesse ?). Tout est dans la mesure !

    Je l’ai dit plus haut et le redis, j’ai fait du botox sur la ride du lion 3 fois dans ma vie en 5 ans, j’ai 52 ans, on m’en donne 10 de moins. Ce n’est pas dû uniquement au botox certes, mais ça y participe. Et ce n’est pas pour ça que je suis prise dans une dégringolade sans fin, Oh my God, je ne vais plus m’en sortir… Ben si, justement. Je crois qu’une petite injection ici, une petite crème par là (le serum Hydrabio les filles !!!), un massage Tuina de temps en temps, beaucoup d’amour et de plaisirs, grands et petits, tout ça m’accompagne doucement vers une acceptation inexorable et pas si dure que ça au final.

    L’une d’entre nous a parlé de lumière qui remplacerait la fraicheur de la jeunesse. C’est exactement ça, chercher la lumière, mais rien n’interdit un petit coup de pouce sur la route non ?

    Donc, chère Mathilde, si une petite piquouse peut t’aider à passer un cap, ou t’aider à penser à autre chose, à te faire plaisir, go for it!

    Et surtout, là je rejoins Lâm et ma maman qui m’a toujours dit « whatever makes you happy… ». Bienveillance, mais oui !!! Love you all sisters! xxx

  • Le témoignage de Mathilde me la rend plus sympathique encore. Elle aborde , sans langue de bois, la question que chacune d’entre nous se pose à un moment de sa vie. Je comprends parfaitement son point de vue.
    A 38 ans, cette question du vieillissement , je me la pose aussi. Même si je suis plutôt avantagée par la génétique. J’aimerais dire « fontaine, je ne boirai jamais de ton eau », mais franchement je n’en sais rien. Cela dépendra de ma capacité à assumer mon visage.
    J’ai souvent eu un rapport complexe à mon enveloppe charnelle, passant du « tu es très belle », à « je ne me supporte pas »,avec des phases extrêmes où je pouvais refuser une invit de peur de ne « pas être à la hauteur ». Et pourtant, je suis complètement pour le « fuck les apparences!’.Je sais donc que nos décisions peuvent aller à l’encontre de nos idéaux.
    Je pense que vieillir est naturel et que la course à la jeunesse pousse à beaucoup d’extrémités ( les filles de 25 ans qui ont recours à la dermatologie esthétique, les femmes tellement tirées et botoxées qu’elles affichent des visages « sous vides »), mais cela ne m’empêche pas de focaliser sur « ces trois millimètres » qui me rendraient plus fraîche . Ce qui est drôle, c’est que j’ai vu ma mère faire ce geste, à peu près au même âge que j’ai maintenant: remonter la peau vers ses tempes et apprécier son visage fantasmé « sous toutes ses coutures ».
    J’ai pris le bus avec ma frangine il y a peu, à l’heure de la sortie des lycées. On a pensé la même chose, moi la coquette, elle qui ne se maquille pas, tous ces jeunes étaient « beaux », même avec leurs défauts. On s’est alors souvenu que quand on avait 18 ans, des moches, on en trouvait parmi nos camarades.. Là impossible de se dire , ce gosse est pas terrible. Leur peau , lisse, sans défaut, bien bombée,tout cela nous rappelait ce qu’on avait perdu. On aurait pu se dire « oui, mais la vie qu’on a eu, les expériences, les joies, les peines », mais on ne l’a pas fait, car on se connait bien, et que ça aurait été de la poudre aux yeux. J’aimerai avoir la peau de mes 20 ans, oui, définitivement. Après c’est pas possible, je le sais, mais on me propose de faire 7 ans de moins…7 ans, pour une femme de 40 piges, c’est énorme…
    Mon cerveau me chante un coup « fais pas ci , fais pas ça » (tiens bon!) , un autre « en ce temps là, j’avais 20 ans » (non mais chépa!!! fais quelque chose, on va droit dans le mur , là…).
    Je ne suis pas d’accord avec tout ce que dit Mathilde, comme cette histoire de réversibilité (je pense qu’il n’y a pas de retour en arrière possible, retrouver ses rides après quelques mois doit être mal vécu par les femmes qui font des injections, et que dire autour de soi sinon on fait marche arrière , sinon on nous balance « t’as pris 10 ans depuis la dernière fois où je t’ai vue » …). Concernant le risque de voir sa carrière ralentir, je suis un peu mitigée. La compétence , le caractère, le génie, le dynamisme, tout ça joue encore pour beaucoup, même dans la mode (il n’y a pas que des canons dans ce milieu,mais on ne les montre pas, et c’est dommage..), mais pour certains jobs (accueil, relations clients, « vitrine » d’une marque ou d’un magazine) basés sur l’apparence, cela est vrai (mais on sait d’avance où on met les pieds).
    Je n’arrive pas à avoir un avis tranché sur la question, et je me refuse à considérer la question sous l’angle de « puéril, narcissique, consommation » vs « raison, acceptation stoïque, victoire contre la société et ses démons intérieurs ».
    Des abus, il y en aura toujours, mais je pense que la majorité des femmes peuvent y trouver une « aide ». Un jour , le plus tard possible, si mon aspect m’empêche d’avancer (sentiments dépréciatifs, jalousie, sentiment d’impuissance…), si j’ai besoin de cette aide, je chercherai une personne en mesure de m’accompagner: un thérapeute…ou un médecin…

  • Aie. Quel débat. Animé pour certaines et plus doux pour d’autres. J’ai 24 ans. Autant dire que je ne me pose pas personnellement la question. Mais à vrai dire, tout discours m’est compréhensible. Je suis pour le choix. Comme pour beaucoup de débats dans la vie. Le choix est la clef. Et si faire du botox peut effectivement arrêter un complexe causé par X ou Y, why not ? La vie est trop courte pour ne pas résoudre au mieux ses « soucis ». Si en vieillissant, cela accapare ma pensée, je me poserai la question. Et, chaque personne réagit différemment. Certaines se trouveront plus jolies avec l’âge. D’autres non.

    • au delà du vieillissement, je pense qu’il se pose ici la question de l’altérité et notre capacité à entendre une autre voix; et de la faire avec bienveillance. je pense que quelque soit la lecture que l’on a des prises de position de mathilde (1. j’aime vieillir, 2. je me sens vulnérable par rapport à une pression sociale, 3. allez why not, on se la botoxe cette ride du lion?! et surtout on passe à autre chose), il est peut être pernicieux de ne pas accepter sa vérité, et de vouloir lui appliquer des raisonnements, sentiments, ressentis, qui ne sont pas les siens, mais bel et bien les nôtres. des bises mes belles!

  • Aïe Aïe Aïe qu’est ce que l’on peut être dure et violente en tant que femme face au vieillissement…

    Moi j’ai envie de dire botox ou pas botox il faut pratiquer le « less is more »
    Après plus sérieusement, je pense que le vieillissement s’apprend…il s’apprend en regardant autour de nous, toutes les femmes que l’on a au quotidien, mères, grand-mères, tantes, soeurs…Toutes ces femmes peuvent nous apprendre à « mieux » vieillir. Mais il y a aussi celles que l’on croisent dans la rue, le métro, le bus…Je vois de très belles femmes de 60 ans qui portent leur âge avec classe et pourtant sans fioriture autour. Et ceux sont ces femmes qui me donnent l’envie ou la force ou le désir…de vieillir, en tous les cas de ne pas avoir peur et surtout d’accepter mon relâchement cutané, mes cernes, mes petites rides de la vie. J’apprends tout simplement à essayer de me « tenir » . Et puis je me dis surtout « tant que j’ai la santé… » parce que je crois sincérement que vieillir pour moi c’est ça… »se connaître pour avoir la santé ». Apprendre à vieillir c’est un peu ça aussi.
    Et puis aussi, botox ou pas, Mathilde tu es très jolie, tu as de l’esprit à n’en plus finir…et ça c’est super 😉

  • j’oubliai..j’étais venue ici pour…la recette de poulet coco, même si je sais faire, j’avais envie de faire comme Berthy 😉
    Bon appétit…ahahaha

  • moi ce qui me fait mal c’est a quel point nous, les femmes sommes prêtes à céder à la torture édictée par la société, entre la taille 36 , avoir un boulot de reve, un mec, des enfants, attention beaux ,des vacances et essayer de rester jeune jusqu’au bout.. on va s’arrêter quand et où ?
    Moi j’ai commencé à quitter ce navire là, j’ai 39 ans et j’aime déjà pas la tournure que prend mon visage , j essaye d’avoir une hygiène de vie correcte, mais c’est non au botox. Je me dis que je dois puiser ma force ailleurs que sur la surface de mon visage .
    Lily de ma recreation a raison, je croise parfois sur ma route ces femmes qui ont le visage lisse mais le corps et les attitudes de personnes plus matures , elles ne peuvent pas tromper longtemps le regard des autres sur leur âge. C’est dissonant ce corps qui rappelle son âge et ce visage qui voudrait être ailleurs dans le temps.

    Quand on parle de société, c’est qui ? C ‘est nous , c’est nous qui l’autorisons à dévier dangereusement sur nos decisions quand nous cédons à chaque fois aux diktats que nous imposent des magazines de mode, le cinéma ….

  • Le sujet me parle. J’ai 36 ans et suis passionnée par la peau. Je regarde les peaux, elles me parlent. Alors ce sujet du vieillissement…
    Il y a de belles peaux, jeunes ou vieilles. Nous ne sommes pas égaux et je suis parfois triste pour les autres face à leur rides : celle qui donne l’air triste, celles sur des joues à la peau si fine qu’elles finissent par passer par dessus… Alors je suis ravie qu’il existe des solutions. À qui reprocher l’envie de ne pas sembler tout le temps fâché?!
    Concernant la société etc, je trouve que les choses bougent. Mes copines démarrent des « secondes » vies avec des garçons parfois plus jeunes que nous. Ils les trouvent juste belles et ne pensent, j’ai l’impression, pas du tout à leurs rides.
    C’est la confiance en soi qu’il faut cultiver, ça fait perdre 10 ans direct un peu plus d’aplomb!

  • Pour moi, le problème c’est l’opération. C’est une prise de risque pour sa vie (incomparable avec l’inconfort de vieillir ou de se sentir plus belle…). Les prothèses PIP en attestent. Chacun fait bien ce qu’il veut mais le jeu en vaut-il la chandelle ? Pour moi non ! J’aurai bien le temps de passer sur le billard pour des choses bien plus graves. Voilou 😉

  • Ahlala Mai, je crois que c’est une excellente question que vous soulevez dans ce sujet avec Mathilde.
    Je pense que passé la trentaine ce sont des questionnements que nous avons toutes.
    Je me documente pas mal sur le sujet en ce moment, pas forcément sur la question de la chirurgie esthétique, même si ces dernières années je dois avouer avoir déjà inscrit deux trois fois des mots comme peeling, microdermabrasions, ou encore injection collagène dans ma barre de recherches.
    Et puis il y a ce projet que je supporte sur kick-starter, je l’ai trouvé tellement parlant, libérateur, et plein de bienveillance.
    Je me permets de poster le lien ici, j’espère que ça ne te dérangera pas, et je m’excuse d’avance pour celles qui ne parlent pas anglais.

    http://stylelikeu.com/the-whats-underneath-project-2/

    Il y a beaucoup de témoignages extrêmement touchant, personnellement beaucoup de ces femmes (et le peu d’hommes) m’ont ouvert les yeux ! Personnellement je suis pour la révolution, pour que chacun fasse ce qu’il lui plait, chirurgie ou pas.
    Mais le faire pour soit, parce que l’on veut se faire du bien, parce que l’on s’aime, pas pour les autres.
    Merci Mai pour ce sujet, j’aime bien quand tu nous secoues nos petites têtes. Et si je peux me permettre encore un peu, Mathilde tu es belle, extrêmement classe et gracieuse, tu as une voix magnifique et les yeux qui pétillent.

    Mes préférées

    https://www.youtube.com/watch?v=sdvaTzWvbPA

    https://www.youtube.com/watch?v=mBZQpsXUsfw#t=459

  • Timai, je ne pense pas que quiconque veuille lui imposer quoi que se soit, mais juste répondre à ta question du « qu’en pensez vous? »^^ et de fait, le débat est parti de son témoignage donc il y a forcément corrélation.
    Cela dit elle fait ce qu’elle veut, ça va de soit, mais je pense que les interventions de chacune, quelles qu’elles soient ne peuvent être que bénéfiques dans son approche et sa décision finale, vu qu’elle n’en est qu’au « peut-être ».
    C’est aussi ca qu’engendre un débat: ouvrir des fenêtres que l’on avait oublié d’ouvrir ou en fermer d’autres, voir même découvrir des portes secrètes dans son moi profond…faire évoluer son raisonnement tout simplement, et ce que ça soit en renforçant son opinion ou en la réévaluant. On a pas la science infuse, et parfois on a aussi besoin de petites décharges, et pas uniquement de discours complaisants pour se bouger, s’accepter…

    Moi je vote pour que tu lui prennes rdv avec Fred et ses ciseaux d’argent avant qu’elle ne décide pour de bon de d’aller plus loin (ou non ^^).
    C’est certain qu’il lui fera oublier ses rides et bien plus encore. ^^

  • Hello à toutes ! Quel débat le botox ! choix personnel imposé par la société ? mmm… Je vis aux Etats-Unis et ici c’est plutôt normal et bien accepté, mais venant de France j’ai un pincement au coeur quand l’une des mes copines a sauté de joie en recevant un bon d’achat de 300 dollars pour ses 30 ans pour du Botox. Je ne peux pas m’empêcher de penser que c’est dommage, qu’il vaut mieux chercher des solutions naturelles… Elle me dit que c’est culturel, que je ne peux pas comprendre. Mais bon, apparemment, c’est aussi courant en France maintenant.
    Bises bises

  • C’est beau de vieillir mouais…ma prof de sculpture dit « un visage c’est un paysage »… oui oui ça vallonne en vieillissant…
    Tant pis je vais être la seule mais ça me touche vachement les lifting, ce n’est pas que cela rende jeune, que cela ne se voit pas, mais ça montre que l’on veut du beau pour soi. C’est bien ça s’aimer non ? Là je rejoins Laam, la notion du beau est assez perso, donc restons libre pensons-nous beau même quand on est moche.
    Je vois bien que je viens de passer un cap à 44 ans.
    Je vais essayer les méga massages et si nécessaire je me botoxfierai et si cela me chante ben ouais je passerai ma vie sur le billard yeux+sein+cuissot tout y passera et même que dans 20 ans je me lifterai pour rester une jolie dame qui montre à quel point elle s’aime HAHAHAHA
    Ne pas céder à la connerie ambiante c’est assez difficile, si c’était si simple notre monde ne serait pas si con.
    Composons donc chacun notre monde et essayons de respecter aussi celui des autres.

  • Bonjour,

    Cet article m’a choquée, pour les raisons suivantes que je vais tenter de développer avec tact et délicatesse.

    D’abord, je tiens a dire que j’aime beaucoup le blog shoooes et que je ne m’attaque pas ici a la personne mais aux idées.

    La premiere chose qui me choque, c’est la comparaison Botox / maquillage classique – l’argument avancé étant: « le Botox et le maquillage classique sont tous deux des « objets » servant a aller contre la nature et a embellir le corps de la femme pour etre plus belle, par conséquent si on accepte le maquillage on accepte le Botox ». Cette phrase est un merveilleux syllogisme, du type mon chat a 4 pates, mon chien aussi, donc mon chat est un chien. Je ne pense pas qu’on puisse décemment dire que le Botox et le rouge a levres, c’est du meme niveau. Pour info (et je pense que ca ferait du bien de le rappeler), le botox est produit a partir de la bactérie responsable du botulisme, et c’est un des poisons les plus puissants qui existe sur terre. Je sais qu’il y a des produits pas tres réglo dans les cosmétiques mais quand meme le botox, c’est un autre niveau – et vous allez me dire, ouai c’est pas dangereux, mais le fait est qu’il peut y avoir des accidents graves, la FDA a d’ailleurs mis en garde contre ce produit.

    Mais passons sur les risques, chacun a le droit de s’intoxiquer comme il veut.

    Non, ce qui me dérange le plus, c’est la banalisation du botox et de la chirurgie esthétique sur les blogs de mode / chaines youtubes / magazines féminins en ce moment. Il y a une petite ambiance completement surréaliste qui consiste a dire « ouai moi je suis pas forcément pour mais c’est l’évolution de la société tu vois, si je le fais pas la pression sociale va etre trop lourde ».
    Deux remarques:
    1) je sais pas dans quel monde vous vivez mais moi dans mon entourage personne ne fait de botox ou de chirurgie esthétique; quand vous dites « tout le monde le fait » ayez l’honneteté intellectuelle de citer des chiffres (qui a mon avis montrent que ce genre de pratique est assez limitée…notamment parce que c’est cher!)
    2) je ne nie pas que dans le monde professionel de la beauté ca doit etre dur de vieillir et qu’il y a une pression permanente pour ne pas etre « moche »…mais merde quoi, les gens qui vous permettent de vivre, ce sont vos lecteurs / consommateurs en bout de chaine, et vous avez une responsabilité vis a vis d’eux. Vous dites: « c’est une pression de la société » mais les médias, c’est vous: s’il y a quelqu’un qui peut faire changer la société justement, c’est vous! C’est a vous d’etre dignes, de montrer aux femmes que c’est possible de vieillir sans etre retouchées…ici on parle beaucoup de beauté mais c’est quoi la vraie beauté, sinon s’accepter soi meme comme on est, et trouver du beau dans son corps qui change avec le temps et les experiences?

    Bref voila, je dis pas que ce sujet est pas interessant mais pour moi ca aurait du rester une conversation privée, et ne pas etre un article de blog, venant s’ajouter a tous les autres et rendant in fine le Botox un acte normal alors que désolée, ca ne l’est pas.

  • Je n’ai pas eu le courage de tout lire … mais je crois que la médecine ou la chirurgie esthétique est un e choix personnel même si on a l’impression qu’il est dicté par la société.
    J’ai eu recours aux 2 techniques.
    A 11 ans ma maman m’a fait recoller mes oreilles feuilles de chou. Je lui en suis extrêmement reconnaissante !
    A 27 ans je me suis offerte une liposuccion. Si c’était à refaire j’y retournerais les yeux fermés ! Je suis très sportive (triathlon) et mon alimentation est seine mais j’avais une culotte de cheval « anatomique ». Cette intervention m’a permis d’abandonner les pulls autour des hanches 🙂
    Enfin il y a 15 jours, à 35 ans j’ai subit un lipofilling du visage. Suite à ma grossesse et à la naissance de ma fille, mon visage à perdu toute sa graisse et son collagène. J’ai retrouvé mes pommettes et je n’ai plus les joues creuses. Personne ne se doute de cette intervention mais tout le monde me trouve que j’ai très bonne mine et que je semble reposée.
    Mon époux est quant à mon époux, il est contre tout ceci.
    Le sujet de l’esthétique, de l’image de soit, du vieillissement ne met jamais personne d’accord !! On a beau argumenter, expliquer, les gens contre ne change jamais d’avis et les pour non plus !!
    Je crois que ça reste extrêmement personnel, et que lorsque la décision est prise, rare sont les personnes qui changent d’avis après avoir discuté avec ses amis ou famille.
    Pour les excès, c’est comme tout, c’est très souvent une réponse à quelque chose de plus profond qu’une envie de ralentir le temps.
    C’est un sujet qui divise et qui continuera à diviser !!!
    En tout cas, bravo à Mathilde d’avoir osé parler ouvertement et courage à elle face aux critiques actuelles et à venir.

  • Oui les fautes !!!!
    Les gens contre ne changENT
    Pour mon mari c’est mettre le doigt dans un engrenage. Mais si on veut toutes être honnêtes, l’esthétique est déjà en soit un engrenage. On met des fortunes dans des crèmes qu’on ne finit que trop rarement. On lit des blogs pour être informées des dernières nouveautés en matière de cosmétique. On s’ abonne à des box, on achète RAL, vernis, fonds de teint …. qu’on stocke, range, photographie et qu’on oublie.
    Tout ça pour dire que l’obsession de la ride, du nez un peu trop épais, de la paupière tombante ou de la bouche trop fine on l’a toutes même si notre manière de la gérer est différente.

  • Je trouve ça difficile de débattre sur ce sujet quand on n’est pas concerné. A 30 ans, on peut être pour ou contre la médecine esthétique, ça ne reste que de la théorie. On croit que vieillir c’est prendre de jolies rides mais ce n’est pas que ça. Les rides c’est le plus gérable.
    Vieillir c’est avoir les traits qui se relâchent, les sillons naso-géniens qui alourdissent le visage, la ride du lion qui donne un air préoccupé en permanence, les pores qui se dilatent, la peau qui perd son éclat… (Bien sûr, c’est différent pour tout le monde et certaines personnes ont la chance d’avoir un bon capital).
    Quand ce processus commence à se mettre en place, on a environ 38 ans et on se sens encore tellement jeune ! C’est dûr de voir dans le miroir ou sur des photos notre visage s’alourdir, se transformer !
    C’est à ce moment qu’on se pose fondamentalement la question sur le fait de rectifier ou non ces signes de vieillissement.
    Pour ma part, c’est à cet âge que j’ai fait secrètement (assumer c’est dire qu’on vieillit, je n’acceptais pas 🙂 du botox et de l’acide hyaluronique. Et au début c’était magique, j’avais l’impression qu’on avait « repassé » mon visage, retendu mes traits.
    Et puis à force de retouché par ci par là, je me suis rendue compte que ça modifiait mes traits, que ce n’était plus moi.
    Alors vers 43 ans j’ai tout arrêté. Maintenant, je ne rectifie plus que ma ride du lion deux fois par an et c’est tout.
    Je trouve qu’on accepte plus les signes de l’âge quand on avance dans le temps. Le plus c’est vers 38 ans, quand ça arrive. Ce moment est assez terrible.

  • C’est drôle les réactions que ces questions là provoquent. C’est très intéressant aussi.

    Je travaille dans un milieu (l’université et la recherche) où ce type de questionnement et ces pratiques esthétiques ne sont pas du tout la norme…A la rigueur, une femme (ou un homme) un peu trop chic va plutôt susciter des moqueries et être accusée de futilité. Peut-être plus encore dans les sciences « dures », où les femmes sont peu nombreuses et où l’uniforme commun relève souvent du « no look ».
    Après, chacun et chacune fait ce qu’il (elle) veut : assurément. La chirurgie esthétique aide sans doute beaucoup des personnes qui vivent extrêmement mal ce qu’ils considèrent comme un défaut physique insupportable, même si à titre personnel, en dehors des malformations graves et en comparant avant / après, je trouve rarement que le passage sur le billard en vaille la peine.

    Mais j’avoue rester perplexe devant l’argument du travail que donne Mathilde…Accepter même cette idée, que l’embauche puisse être basée sur l’apparence, les bras m’en tombent. Faut-il vraiment admettre ce critère ? Ce genre de situation ? Faut-il jouer ce jeu ? Surtout si l’on sait que c’est un combat perdu d’avance, car il y aura toujours quelqu’un de plus jeune, de plus beau dans les parages.
    J’en parle facilement, je le sais, parce que je vis dans un milieu où le recrutement fonctionne très différemment. Mais c’est aussi un choix que l’on fait et que l’on peut faire tout au long de sa vie.

    Quant à l’argument qui émerge ici et là et qui affirme que l’on peut faire des injections de botox « pour soi » et par pour les autres ni la société, je pense que c’est se leurrer. Se faire beau, s’habiller, être mince à tout prix ou se foutre de ses rondeurs, cela reflète sa propre norme, mais elle est toujours construite en fonction d’autrui, de son éducation, de ses parents, de son expérience, de son milieu. Je ne pense pas qu’on échappe vraiment à la société en ce domaine.

    Je rejoins le commentaire de lili et d’autres ici : peut-être qu’on ne voit pas une ou deux injections de botox, mais sur la plupart des visages de 40 ou 50 qu’on nous donne à voir et qui font usage de toutes les techniques, botox, lifting et tout ce dont j’ignore jusqu’au nom, je trouve ça rarement beau. Le visage est peut-être lisse, mais il est raide, figé, bref pas admirable selon mes critères. Et je rejoins aussi pleinement l’idée que l’impression de jeunesse passe par beaucoup d’autres choses, qu’il y a des visages lisses qui font vieux et des ridés qui font jeunes.
    Je remarque aussi qu’on accepte en général la beauté des hommes qui vieillissent et pas celle des femmes…on devrait pouvoir sauter le pas, non ? Surtout quand on est femme soi-même.

  • N’oublions pas que cette angoisse est bien entretenue par certains groupes, puisque tout ce qui nous maintient dans un état d’angoisse = achat.
    Aujourd’hui la société prône presque uniquement des valeurs qui sont liées à la jeunesse : être désiré(e), faire la fête, être beau… Et pourtant c’est incroyablement contre-intuitif de dire que la jeunesse est source d’insouciance et de bonheur. En regardant autour de moi les gens sont de mieux en mieux dans leur peau en vieillissant, dans l’immense majorité. L’idéal de la jeunesse est totalement construit, car à part le fait qu’ils ont la peau lisse les jeunes ont souvent la vie assez dure en réalité, surtout aujourd’hui.
    Mais comme Lili ce qui me frappe, c’est à quel point la jeunesse d’un visage ne dépend pas du niveau de tension de sa peau ! Je ne jette la pierre à personne, d’ailleurs je comprends parfaitement les gens comme Mathilde qui veulent une petite injection de temps en temps pour avoir meilleure mine.
    Mais dans mon quartier très riche, beaucoup de femmes se font lifter. Et non seulement c’est assez laid esthétiquement, mais je trouve qu’on voit encore plus une seule chose : la pauvreté affective de ces femmes (surtout des femmes…), toujours seules. Leur air hagard quand elles errent dans les rayons des grands magasins pour claquer leur fric, avec leur brushing parfait et leur nez refait. Leur agressivité dans la rue. Leur indifférence face au SDF du coin qu’elles ne voient même plus. Leur jean taille 38 même à 60 ans, quand je le vois je pense qu’il a fallu des décennies de privation et de contrôle pour en arriver là. Jamais un sourire, un éclat de rire (et j’ai vécu là 5 ans…). Et surtout, surtout, cette expression crispée, presque aux abois, toujours sur leur visage… En fait, c’est cette angoisse, cette détresse qui se voit beaucoup plus que les interventions, et même si elles sont encore belles. Si on est heureux avant, je ne vois pas le problème ! (mais je ne prendrai pas le risque d’un lifting, les résultats font froid dans le dos…!!)

  • Ce qui m’effraie lorsqu’on aborde ces sujets-là, c’est la violence de l’exigence formulée aux femmes vis-à-vis de leur corps.

    Ca ne veut pas dire que c’est simple de vieillir, d’envoyer paître les diktats et de se défaire de cette soumission… Au contraire c’est extrêmement complexe. Mais je pense que c’est important d’être consciente du fait qu’on a si bien assimilé les attentes attachées à notre genre que souvent, la première réaction est d’aller dans leur sens. Et ça peut nous mener à construire des complexes vides de sens voire à passer à l’acte sans être sûre que c’est ce que l’on veut vraiment pour SOI.
    Voilà ce qui me dérange vraiment. C’est pas le recours à la chirurgie ou à la médecine esthétique, si c’est fait avec intelligence, pas de problème. C’est plutôt le fait d’être dépossédée de nos propres corps que l’on livre à une bataille sans fin (régimes, colorations, interventions,…) pour une raison, un pouvoir qui nous sont extérieurs. (Attention, je ne dis pas que c’est le cas de Mathilde, ni celui de toutes celles qui ont ces pratiques, je veux plutôt évoquer une réalité partielle.)

    Ma mère a des cernes, un cou flapi, une cicatrice en bas du ventre à cause d’une césarienne mal faite, mais franchement quelle importance! Je la trouve incroyablement belle, ces traces du temps sont aussi celles de sa vie et je ne changerais rien.
    Tu disais un jour Mai que ceux qui nous aiment, ben… Ils nous aiment! Et ils s’en foutent qu’on se maquille ou pas! Je trouve que c’est la même chose avec le vieillissement. Nos proches ne vont pas nous rejeter à cause d’une ride du lion. Et les gens qu’on aime… N’importent-ils pas plus que les filles des magasines et les gens assez bêtes pour nous disqualifier à cause de notre vieillissement non camouflé ?

  • Elle est d’une d’une sincérité désarmante.
    Peut-être avant d’essayer le botox, pourrais-tu lui présenter Fred ? : )
    changer de coupe peut facilement rajeunir de qq années.

    Bises

  • Comme cela a déjà été écrit, je trouve que la vidéo rend Mathilde encore plus attachante, et je trouve certains commentaires cruels et moralisateurs à l’excès.Je confirme aussi que nous ne sommes pas toutes égales face au vieillissement: il y a les gènes, l’hygiène de vie et puis aussi les accidents de la vie qui laissent des traces… Cela dit, j’étais moi aussi probablement pleine de principes il y a 15 ans, mais aujourd’hui j’en ai 37 et ça se voit. Or, je suis enceinte de mon premier enfant, et quand je tourne les pages des magazines féminins, si peu féministes, je ne peux pas m’empêcher de me demander comment mon fiston ou ma fifille va réagir quand il comparera le visage de sa mère à celui des mamans, majoritairement plus lisses, de ses copains. Bien sûr je l’aimerai à la folie, même s’il me demande ce que sont ces lignes autour de ma bouche: mais est-ce vraiment si terrible et pathétique que cela que d’avoir besoin de se retrouver dans le regard de l’autre (employeur, conjoint, enfant, voisin ou boulanger que sais-je) telle qu’on se vit, soi? Je ne sens pas ces rides sur mon visage dans ma tête, mais elles sont bien dans le miroir. Pourquoi s’y résigner si le fossé devient intolérable et si on est en mesure d’essayer d’y remédier, financièrement comme psychologiquement? C’est probablement vain, oui on va tous mourir avec des rides et du cholestérol, mais peu importe! Autant tout faire pour se sentir bien et serein: le chemin est différent pour tout le monde.
    Merci pour ce post en tous cas Mai

  • Après cette vidéo, j’aime encore plus Mathilde. C’est pas évident d’avouer ce genre de trucs comme ça et d’accepter de livrer son ressenti quand on sait qu’on va être « jugée » sur un sujet aussi sensible.
    J’ai 34 ans et objectivement j’ai la chance inouïe de ne pas les faire (la génétique, les joues pleines et ma façon de m’habiller aussi) mais ce questionnement va bien au delà de ce qu’on voit dans la glace. J’ai super peur de vieillir, ma trentaine ne ressemble en rien à ce que j’avais imaginé quand j’avais 20 ou 25 ans. Je n’ai aucune idée de comment je vais gérer les années qui arrivent et clairement je flippe de passer à côté de ma vie.Peut être que j’en arriverai au Botox mais plus pour (me) faire croire que j’ai encore 30 ans plutôt que pour l’intérêt esthétique de la démarche. Je sais que je ne veux pas d’une intervention radicale qui m’enlèverait mon visage pour le faire ressembler à celui de Renée Zellwegger. Mais en même temps ça me rassure de voir ces femmes de 45 ans à qui on donne le même âge que moi. Je me dis que j’ai encore le temps d’être « jeune ». Et je dis ça maintenant, je ne sais pas ce que j’en penserai vraiment quand ça m’arrivera. Mais je suis un peu comme Mathilde, je crois que c’est vraiment le regard porté sur moi et la société autour qui me poussera à ça. Je la trouve peut être même encore plus intelligente d’être aussi lucide et «  »résignée » ». Après c’est comme dire « Mon visage ne m’appartient pas, j’en ferais ce que vous voulez que j’en fasse » et ça me gêne comme idée.
    En vrai je ne sais pas et tout ça est un peu brouillon mais je voulais juste remercier Mathilde de nous livrer ça avec autant de sincérité.

  • Je ne savais pas trop si j’avais envie de commenter, et puis j’ai revu la vidéo, et relu certains commentaires, et finalement, je crois que j’ai juste envie de dire, que je n’ai pas l’impression que les commentaires laissés ici soit moralisateurs/agressifs comme tu l’as fait remarquer, ainsi que deux ou trois lectrices. Non, j’ai l’impression, qu’à ta question « qu’en pensez vous », les avis ont été francs, mais bienveillant. Etre bienveillant, c’est aussi dire: mais pourquoi tu t’infliges ça? Pourquoi ça devrait être comme ça? Ce que je trouve le plus paradoxal dans le témoignage de Mathilde c’est sa première phrase « j’ai toujours dit : « le corps s’affaisse, mais l’esprit progresse » avec tout le reste.
    Très sincèrement, quand j’ai entendu cette phrase je me suis dit : ouaah, trop vrai, trop bien!! Youpi, féminité/vieillissement assumé! Et puis toute la suite m’a laissée pantoise.
    Bien sûr que Mathilde fait ce qu’elle veut. Mais je suis pas certaine qu’elle s’en foute vraiment. On la sent tellement tiraillée entre le « je sais que je devrais m’en foutre », mais « sincèrement c’est au dessus de mes forces ».
    Et j’ai du mal aussi à comprendre l’argument : « allez hop, j’me fait une piquouse et on passe à autre chose ».
    Quand je dis que j’ai du mal, c’est parce que pour moi ce geste n’est pas anodin, il est vraiment, vraiment profond. C’est pas juste : allez hop, j’me coupe les cheveux!

    Ce commentaire est décousu, mais j’ai en mémoire ces femmes, plutôt riches qui fréquentaient la boutique plutôt luxe où je bossait l’an dernier. Ben franchement, elles avaient toutes la même gueule. Vraiment, elle étaient toutes pareilles. Un jour je me suis dit: quand j’avais 14 ans, on voulait toute un eastpak comme sac à dos. Ben à 65, on voudra toutes du botox?
    J’ai trouvé ça triste que toutes celles qui avaient recours à ces pratiques (chirurgie ou botox/peeling and co) aient finalement toutes la même tête : celle d’un félin apeuré aux paupières gonflées!

    Bon, pour finir, je dirais juste: Mathilde, tu fais ce que tu veux, mais il me semble que ton intelligence et ton humour (je lis shoooes, uep) valent beaucoup plus qu’une ride du lion!

    • @nina tu as raison, le débat est bon. Je peux avoir une tendance sur-protectrice et comme
      Il ne s’agit pas de moi mais de Mathilde, ça m’a chamboulée. Ensuite oui chacun expose son point de vue, pour elle même, y compris son incrédulité. Je dis juste que parfois on peut avoir tendance a penser pour l’autre et que c’est moyen. On peut penser pour soi, et le partager. Et c’est plutôt ce qu’il se passe ici. J’en très fière et très heuruese. Merci a toutes.

  • en plus c’est de l’écrit, et parfois, le ressenti par l’écrit n’est pas le même qu’à l’oral, ça peut sembler plus agressif sur le papier et moins par la voix

  • Ca y est j’ai lu TOUS les commentaires et j’y ai appris beaucoup.

    J’ai aimé tout lire car cela est venu enrichir mes petites questions sur la beauté et le vieillissement.
    J’adore ton blog Mai, je l’aime depuis que je le connais et je viens y puiser des images, des idées, des petits détails qui nourrissent mon ressenti de beauté. Toi et Fred vous êtes des sources de beauté pour moi, je pioche ce qui me parle, ce qui me touche, ce qui me fait rêver…pas tout du coup, mais des touches de çi de là. Grand bien m’en fasse moi qui ai toujours détesté le coiffeur à cause de cet implacable face à face avec le miroir sous les yeux de quelqu’un d’autre, moi qui me trouvait moche sans rides et avec le teint frais des 18 ans ! Je trouve sur ce blog des « histoires de beauté » qui me touchent, des rituels pour se sentir fraîche ou jolie, des gestes quotidiens, des couleurs, des bijoux, qui parlent de ce chaque femme s’invente justement devant le miroir pour se sentir belle, et que je trouve vraiment émouvant. Merci Mai, merci Mathilde, les Beautés.

  • Le bonjour à toutes,
    Tout d’abord Mai merci pour ce débat lancé qui suscite bien des réactions. Je m’excuse par avance auprès de Mathilde si ma contribution ici lui paraîtra trop obtus ou blessante, ce qui n’est pas le but ici.
    Les bras m’en tombent d’entendre des propos pareils, délibérés, sans se soucier de leurs impacts. Est ce qu’on peut sincèrement penser les filles, qu’avoir recours à la chirurgie esthétique peut être traité avec autant de désinvolture que la phrase de Mathilde: »hop une piquouse et puis s’en va? ». C’est limite irresponsable de dire des choses pareilles, surtout quand on peut aujourd’hui des « encore-presque » bébés de 16/18 ans avoir recours au boots ou autres chir’ esthétiques pour des raisons complètement absurdes qui tournent autour du culte de l’apparence et de la beauté.
    Et cette folie du culte de l’apparence en elle-même? N’avons nous pas autre chose à montrer et démontrer au monde qu’un visage dépourvu de rides et autres sillages d’expressions? Car c’est un leurre de croire qu’on peut, par la technique et la science, faire croire qu’on peut défier les lois du temps qui passe. A partir du moment où on rentre dans cet engrenage selon moi, le plus dur est fait et il est hyper complexe de parvenir à s’arrêter. Ça me dépasse qu’on puisse dire: »pas de boots, tu n’auras pas ce job ». Qu est ce que ça signifie? Que la femme a si peu de potentiel intellectuel qu’elle doit être vu comme un simple objet bien lisse? N’a-t-elle pas démontrer à maintes reprises que ce système qui l’opprimait, elle avait les moyens de le changer? Inutile de préciser que d’autres l’ont fait bien avant nous.
    Je conclurai car c’est déjà trop long qu’oser dire qu’on se moque de paraître son âge et pourtant confesser qu’on y aura tout de même recours pour avoir la paix, c’est céder à des pressions extérieures alors qu’en fait, on a toujours le choix. Sans vouloir être trop extrême, c’est comparable aux Africaines qui se défrisent les cheveux ou préfèrent s’affliger des heures et des heures de coiffage dans la douleur, pour se mettre des fausses tignasses sur la tête, que d’assumer leurs cheveux afros ou crépus. Mais pourquoi? Pourquoi renier autant ce qu’on est? Est ce une honte d’avoir les cheveux crépus qui caractèrisent ces peuples? Parce que la colonisation occidentale est passé par là et qu’on leur a fait croire qu’être belles, passer inévitablement par le fait d’avoir des cheveux lisses, comme les « Blanches ».
    Idem pour le botox. On veut d’abord y recourir car la société de consommation nous fait croire qu’il faut toujours paraître jeunes pour obtenir ce que l’on souhaite.
    Des baisers à toutes

  • Merci à toi Maï de poster des thématiques qui nous animent, nous concernent et nous font échanger!
    Pour ma part, qui travaille sur les idées de beauté et d’esthétisme des espaces, qui adore la patine des matériaux, les marques du temps, la poésie des mains éprouvées….je reste attachée à ma fraicheur et ma jeunesse. Finalement pas parce que la société nous dicte cela mais sincèrement parce que effectivement « ça fait chier » de voir son visage se transformer et s’affaisser. Je l’avoue je me suis toujours dit que je pourrais envisager sans culpabilité le botox : comme un « outil », une possibilité qui pouvait s’offrir à moi bien que je ne pense pas entamer cette démarche aujourd’hui. J’ai 35 ans et je viens d’inaugurer la pose de sérum anti-ride sur mon visage alors que jusque là un simple hydratant suffisait. J’avoue que j’ai été séduite par le coup de fouet que cela confère au visage et je ne trouve pas que cette démarche soit si éloignée du botox si ce n’est qu’elle nous affranchis de la peur de l’injection et de l’imagerie véhiculée par les ratés et les abus de la chirurgie esthétique. Je pense que finalement le rapport que nous avons à notre vieillissement et notre visage si exposé au regard des autres reste avant tout un questionnement intime. Je me garderais bien de juger telle ou telle parce qu’elle décide de passer ou pas au botox. Je considère que chacun reste le mieux placé pour décider de sa façon de se présenter au monde. Quelle importance finalement si je suis plutôt une femme « nature » dénuée de tout artifice ou plutôt une femme qui utilise des stratagèmes me permettant de me projeter dans une image de moi empreinte de jeunesse? Pourquoi faudrait-il se justifier? Peut-être effectivement que dans le deuxième cas je succombe au « dictat social »…. mais…. si je me trouve belle? Nous sommes des êtres évoluant dans une culture, empreinte de codes et bien que les codes diffèrent leur existence culturelle est universelle….donc je m’interroge et me demande s’il est réellement possible de s’affranchir de toute influence culturelle ou sociale. Je pense que la quête d’une femme à « l’état de nature » est un leurre, comme l’est celle d’effacer des années avec le botox. Pour conclure, je pense que dans un cas comme dans l’autre, nous souhaitons donner du sens, de la symbolique à notre visage, nous souhaitons y projeter notre propre idée de la beauté, c’est pourquoi alors que cette démarche est soumise au regard de l’autre, c’est une démarche intime, comme pourrait l’être une démarche spirituelle. Bises les filles!

  • De toute facon on ne s’interroge sur la vieillesse que lorsqu’elle se pointe. Et la on realise que le temps, passe vite. Cela peut etre un peu vu comme un choc, et chacun gere comme il le peut. Il faut s’adapter et ce n’est pas facile de devoir d’un coup realiser que nous ne sommes plus dans cette insouciance, a se dire que nous avons le temps, demain, de faire, encore. Nous ne vivons pas non plus dans une societe super relax, il faut bosser comme des fous et eventuellement avoir des enfants et gerer une vie de couple. Et ceci, ca peut certainement ajouter du stress, la vie peut etre douce tout comme son contraire. Ce n’est pas parce que l’un choisi pour lui meme de faire quelque chose que vous etes oblige de faire de meme. Aimez-vous.
    Je vis a new york et la culture ici en general aime les visages lisses et une peau net, en france on est plus naturel c’est vrai, je ne me suis jamais pose la question de faire quoi que ce soit sur mon visage jusqu’a present a 36ans. Je veux dire que maintenant je vois que ma peau change, les feu ridules s’installent etc. Cela fait un peu reflechir il faut l’avouer. Je ne vais pas faire d’injections etc mais si un jour, plus tard, je pense que se sera ce qui me semble bon pour moi, je le ferai. Et cela ne regardera que moi. C’est ma gueule, ma vie, ce qui se passe dans ma tete. Pas vous. Bises a toutes!

  • Il y a eu un bug dans les commentaires, mon premier commentaire avait disparu, je l ai donc réécrit et le revoilà à nouveau. Désolée donc pour la redondance

  • Hello ! Personnellement, je n’ai aucune opinion, chacune fait bien comme elle veut et peut ! ce débat ne me touche pas du tout 🙂
    J’ai beaucoup aimé le commentaire de Firenze.
    Bonne journée,
    Line

  • j’arrive , j’arrive !
    Je vous dis tout : Sandra , 44 ans ,peau de fumeuse ,d’une fille qui prend soin d’elle du Lundi au Jeudi et en free style les jours suivants …ou inversement.
    Maï, on s’est vu un matin tu sais sur Mars , aucun doute j’étais en freestyle ( et j’ai oublié de te demander un truc , je n’arrive pas a savoir quel est la couleur de mon teint j’hésite entre jaune …et gris 🙂 …
    je venais de me faire injecter la gabelle , cette ride entre les sourcils , horizontale.
    La mienne était profonde et …elle appartient a ma mère pas à moi ! donc j’ai bossé mon dossier , trouvé un doc ( que j’ai trouvé très très pro ,joie) et injection d’acide H.
    L’effet a duré 7 mois , je ne voyais pas plus jeune mais débarrassée d’un truc au milieu de mon visage que je ne voulais pas.Comme d’un spot hormonal, dont je corrige matin après matin la couleur avec un fdt.
    la sournoise ( oui , je l’ai adopté donc nommée) est revenue, bien sur c’etait prévu. sauf qu’entre temps je me suis habituée à elle.
    Je suis une fille d’été, de soleil ; durant cette saison je m’aime.L’hiver je me camoufle , de fringues , de kilos , ma sournoise je m’en fous.
    donc …je camouflerai peut être encore ma sournoise avant la belle saison , celle ou j’ai envie de resplendir.
    pour qui : moi et ma confiance.
    je confirme , Mr n’a rien vu , il a fallu que je lui dise après 3 semaines.
    Mathilde,des bises.

  • 37 ans et de jolies rides aux coins des yeux que mon cercle d’amis n’estime pas être des rides puisqu’elles le signent que je souris sans cesse. Soit. Mais moi, je les vois commdes rides; je les observent quotidennement et ne les apprécient pas du tout.
    Pour aurant, je ne m’intéresse pas du tout au botox (ou autre chirurgie) mais cherche plutôt la manière d’accepter ce nouveau complexe. Un de plus.
    Et la meilleure manière que j’ai trouvée, c’est de prendre exemple sur les femmes que je trouve belles. Même si on lit sur le visage que les années ont passées, elles n’en restent pas moins rayonnantes.
    De plus, la pression sociale n’est pas du tout la même que l’on vive à Paris ou à la campagne, où finalement la nature suit son rythme. Peut-être que de se relier un peu plus à notre terre, à notre nature humaine sans superficialité, au temps qui passe sans que cela soit catastrophique, c’est ça la clé.
    Quoi qu’il en soit, que je trouve le botox, chirurgie, etc, réussie ou pas, le plus important c’est que chacun soit heureux (mais je trouve cela triste de baisser les bras face à la dictature de la société).

  • Ce n’est pas tant le fait qu’elle veuille se faire ça, c’est plus la raison que je ne partage pas.
    Perso je pense qu’un jour si je ne me sens vraiment pas bien dans ma peau j’y aurai recours, mais pour que je me trouve plus jolie, surtout pas pour faire plaisir à la société.
    Je ne vois pas le problème, si par exemple quelqu’un de 50 ans qui a le visage déséquilibré par les rides (par exemple un très joli front, mais une bouche toute ridée) qu’elle veuille faire des injections.
    Il faut se trouver harmonieux et se plaire avant tout !

  • Personnellement je ne trouve pas les commentaires agressifs envers Mathilde.
    Pour moi chacune exprime ce qu’elle pense de ce sujet par rapport à sa propre personne.
    L’idée d’emmener Mathilde voir Fred est une très bonne idée.

  • Merci Lili de ma recreation, tu as résumé en quelques phrases exactement ce que je ressens et pense à propos de la médecine / chirurgie esthéstique ! Qu’est ce que ca fait du bien de voir qu’il y a quand même encore des gens qui pensent comme ca !

    La différence entre la crème et la médecine esthétique est que la crème ne modifie pas le visage alors que la médecine esthétique si ! Et c’est bien ca là le problème. De plus, sur du moyen / long terme, je ne trouve pas que les effets de la médecine ou chirurgie esthétique soient beaux, bien au contraire….

    Après, je ne dis pas, j’ai 38 ans, moi aussi ca me soaûle ces sillons nasogéniens qui sont en train de se former. Et puis l’autre jour je suis tombée sur des photos d’Isabel Marant qui a les sillons bien marqués . C’est la première fois que je remarquais qu’elle avait des rides à cet endroit (normal, elle sourit sur la plupart des photos) et pourtant je ne l’ai jamais trouvé laide ou vieille, bien au contraire. Le meilleur remède anti-ride est de les accepter, tout simplement !

    Après, je respecte ceux qui font de la chirurgie esthètique, ca les regarde après tout, même si je trouve ca dommage. Mais alors dire, que c’est la société qui l’exige, WTF ?!!! On ne doit pas vivre dans la même société alors !

  • Houlàlà….. la société n’est violente que si on l’écoute…. c’est un argument que je ne trouve pas recevable, c’est juste pour se justifier.
    Si un recruteur ne voit pas telle ride parce qu’on l’a effacée à coup de botox, il verra de toute façon l’âge ou la date de naissance sur le CV!

    j’ai 36 ans, des rides, des kg en trop, des cheveux blancs que je ne teints pas, des cicatrices plein le ventre…Mais merci bien, mes preuves, je les fais par mes compétences, pas par mon visage (tant que j’ai l’air soignée, propre et souriante).
    Même si évidemment, si ça en devient une obsession, alors autant agir plutot que d’en être totalement malheureuse (ce qui n’a pas l’air d’être son cas, Mathilde a l’air d’avoir une vie remplie, épanouie, entourée)….mais la société ne devrait pas gagner sur ce genre de sujet.

    Après,j’avais adoré la phrase que m’avait sortie un garagiste, quand, étudiante sans le sous, je demandais s’il valait mieux pas mettre des pneus réchappés à ma vielle voiture, au lieu de flambant neufs hors de prix…Il m’avait répondu (comme je maitrise pas le sujet du pneu réchappé!) ‘eueueuheu, un pneu réchappé….c’est comme une vieille qui a fait de la chirurgie esthétique….elle est peut être bien lisse et tendue dessus, mais à l’intérieur, béh, elle est vieille’!!!
    Ca m’avait fait rire, parce que dit de façon un peu brute…Mais c’est que du bon sens, et je trouve que la réciproque est vraie!!!!

  • … tout plein de choses ont déjà été dites…

    le commentaire d’Iocha me rassure : à 35 ans bientôt 36 je me pose des questions sur mes cheveux blancs, les garder ou les cacher… pour le moment ils sont là, je grisonne
    parfois je trouve que j’ai l’air d’une vieille dame
    mais quand je vois ces femmes qui se teignent les cheveux, les racines qui repoussent, je me dis qu’il vaut mieux les garder, les assumer, même si c’est parfois pas facile.
    (je note pour les poils de fifoune, je ne savais pas qu’ils finissaient par tomber…)

    Marie (une chic fille) dit comme souvent des choses que je partage : pourquoi vouloir « plaire au monde », est-on obligé d’accepter la disctature de la « jeunesse à tout prix », plutôt du « paraitre jeune »… dans la vidéo je n’ai pas spécialement l’impression que Mathilde approuve le botox, elle semble au contraire se résigner un peu à contre cœur… je trouve ça dommage
    si personne ne dit non, jamais, alors tout le monde suit comme des moutons, non ?
    c’est un raccourci sans doute un peu rapide, mais à un moment il faut savoir prendre position pour les choses qui nous plaisent, celles dont on a envie, et refuser ce dont on n’a pas envie et qui parfois nous est imposé par l’extérieur (la pression sociale, tout ça…), notre vie, elle est à l’intérieur de nous…
    après, sans doute que certains métiers sont plus « exposés », plus sensibles à cette question de l’âge…

    merci aussi à Fi pour son commentaire
    merci Mai de nous faire réfléchir sur ce sujet (et lire les commentaires des autres, c’est toujours enrichissant, ça aide à se faire une idée, à se sentir moins seule, à se rendre compte que ce n’est pas la peine de culpabiliser pour des futilités…)
    Merci !

  • Il est clair qu’avec des gens comme Mathilde, comment la société peut-elle évoluer ?

    Une ride du lion peut réduire ton énergie, tes projets, ton avenir ? Désormais, le futur ne s’arrête pas à quarante ans. Ouvre les yeux. Regarde autour de toi, ces femmes fantastiques, pleines de rides et de projets, qui font chaque jour l’amour à la vie. Regarde les. Elles sont magnifiques, sublimes, et chacune de leurs rides crient au monde « j’ai vécu, ça a été dur, beau, fort, et même que je continue de vivre, et que je vous emmerde ».

    Le botox est triste à mourir. Ces femmes que je croise parfois, je n’ai pas envie d’aller leur parler. Parce que quel que soit l’âge, une femme qui s’assume sera toujours plus belle, plus attirante,plus « pleine de vie ».

  • Une réaction de mec et de patron (petit) : la phrase « t’as pas fait ton botox, ah ben ce job tu l’auras pas » me choque particulièrement ! C’est dit avec conviction, ç’a le goût du vécu, ç’a l’air authentique mais c’est totalement faux ! Bien sûr qu’il est plus agréable d’avoir en face de soi quelqu’un de beau (fille ou garçon) lors d’un entretien, ça c’est l’approche immédiate (les premières secondes) mais il est beaucoup plus agréable encore d’avoir en face de soi quelqu’un d’intelligent, d’informé, de pertinent de stimulant. Et là, le botox, n’apporte aucune réponse…

    Je ne me risquerais pas à parler de « La Société » au sens large même si j’ai évidemment mon opinion. Par contre, faire porter la responsabilité de cette exigence sur le monde professionnel me semble, pour le coup, « à côté de la plaque ». Tout d’abord, cela dépend de l’industrie dans laquelle on travaille. Bien sûr, si votre horizon de carrière se limite à l’industrie des médias et de la mode, et qu’en plus vous vous limitez à des postes de représentation (mannequin, présentatrice etc.), il y aura une pression sur vous pour paraître jeune. Mais ces industries sont vastes et offrent beaucoup d’opportunités à d’autres postes : on ne demande pas à la Directrice Marketing de L’Oréal d’avoir l’air jeune…

    Et puis, toujours sur l’aspect professionnel, un peu de bons sens :
    – si vous voulez décrocher un entretien sur votre physique, mettez une photo d’il y a 5 ans sur votre CV (beaucoup moins cher que le botox)
    – un CV bien construit contient l’âge ou la date de naissance : l’interviewer sait donc à qui il a affaire : bien sûr que cela rentre en ligne de compte dans ses choix, mais vous, candidate, vous ne savez rien de ce qui le préoccupe : peut-être veut-il rajeunir son équipe, peut-être au contraire veut-il lui apporter de la maturité (les équipes qui fonctionnent le mieux sont les équipes où règnent la diversité : des gens des deux sexes, diversité de culture, de formation et d’âge !)
    – sur le marché du travail, ce sont plutôt les jeunes qui ont un handicap : moins d’expérience, moins de compétences, moins crédibles…regardez le taux de chômage des jeunes

    En bref, l’idée que « t’as pas fait ton botox, ah ben ce job tu l’auras pas » est un joli phantasme, un argument apparemment inventé de toute pièce pour légitimer une envie qui vient d’ailleurs et sur laquelle je ne porte pas de jugement 🙂

  • j’arrive un peu après la bataille mais j’ai beaucoup réfléchi au post et aux commentaires (pas tous hein, c’est très très long tout ça).
    je n’ai pour le moment pas le même problème que mathilde, à 40 ans j’ai la chance de faire moins que mon âge et mes petites rides au coin des yeux ne me dérangent pas.
    en revanche, depuis mes 20 ans longilignes et mes 2 enfants, j’ai pris presque autant de poids que d’années. et pour moi c’est un vrai handicap social, je ne compte pas le nombre de sorties ou opportunités ratées, par honte de mon corps et peur de me montrer.
    et je me dis pourtant, j’essaie de me convaincre, que le regard des autres c’est dans la tête, n’empêche ça me frustre, ça m’ennuie, ça pèse sur mon comportement et mes relations.
    la confiance en soi ne passe pas que par l’apparence, n’empêche ça y contribue. lequel d’entre nous ne se sent pas mieux armé pour la journée, les matins où le miroir renvoie une image positive?

  • moi personnellement je trouve que le botox ne fait pas du tout naturel, par contre j’ai pu voir plusieurs personnens qui ont eu recours à des injections d’acide hyaluronique (qui comble de façon très naturelle mais qui ne « fige » pas le visage) beaucoup plus naturel et beaucoup plus réussies! mais les rides font l’expression et la beauté des visages, c’est dommage de se sentir obligé de les enlever

  • rhoo c’est si triste de se sentir obligé de se faire des injections 🙁

    mais c’est très frenchie tout cela je trouve… il faut être maigre et être une jeune éternelle.
    Je ressens plus du tout la pression par rapport a mon corps depuis que je vis au Québec.
    Je suis enfin libre d’être qui je suis des tattoos jusqu’au cou sans me faire juger et on me trouve toujours aussi belle même plus,
    En France on m’aurais déja prise pour une junkie accro au crac…

    Je pleins vraiment cette mentalité.
    Après se faire du botox ou de la chirurgie je n’ai rien contre chacun fais bien ce qu’il veux et dans cette société il n’y a rien de mal a faire des choses pour se sentir mieux dans son corps et en société , mais elle a l’air de mal le vivre c’est cela qui est triste.

  • De plus les gens acceptent pratiquement tout si nous nous l’acceptons.

    Les gens n’auront aucun soucis avec tes rides et n’importe quoi si toi tu l’assumes, Le travail est a faire d’abord sur soit pour faire changer le regard des autres… 😉

  • Ton post me fait me dire qu’on se regarde beaucoup et de très près (je n’échappe pas à la règle). Alors que le monde est si vaste et qu’il y a tellement de choses à faire ensemble qui ont du sens. Nos normes de beauté deviennent annihilantes. Nous sommes dans une société décadente non ? A moins de renverser la vapeur ou trouver une autre voie…
    Bisouilles à toi et Mathilde et vous toutes.

  • Ben moi je trouve ça très nul ce qu’elle dit !
    Cette manière de se soumettre et de se conformer à ce qu’on attend de vous, c’est vraiment dommage. Et moi je ne lui donnerais pas son job juste pour cette raison. Quelle tristesse. Si la société est violente avec la vieillesse, c’est parce que tant de femmes pensent comme elle, et c’est ça qui est mortel ! Derrière ces futilités, il se joue selon moi des choses très graves pour notre société…

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