unMade Up

mon itw de Maman sur Café Mode

 

Voilà bien longtemps que je ne suis pas passée vous voir. en même temps, la parution hier de mon « interview de maman » sur Café Mode me ramène ici, comme une nécessité. faut qu’on debriefe! allez la lire et revenez, je vous attends!

Ayé?!

L’itw avec Géraldine a duré 2 bonnes heures, carrément. elle voulait tout savoir et tout comprendre, notamment sur ma propre enfance. c’était difficile, remuant et pourtant avec elle, je n’avais pas de problèmes à le formuler, à me dépouiller. ce qui m’a le plus touchée, après la lecture de son article (ohlala quelle émotion), ce sont les commentaires, qui m’ont émue aux larmes. il m’est absolument impossible de justifier pourquoi je me raconte autant, car oui, plus ça va, et plus la frontière entre l’intime et ce que je rends publique est complexe à définir.

j’ai toujours bloggé pour exprimer ce que j’avais dans le ventre (parfois le coeur aussi)(parfois la tête aussi), mais peu à peu, je découvre la force du partage. comme Géraldine, je suis accroc à vos com. il me semble que le blog m’a aidée à me dépouiller petit à petit, et je crois ne pas le faire pour une communauté de voyeurs. il me semble que je le fais parce que justement je ressens un vrai partage avec vous, et que cela me donne une confiance incroyable. je ne publie jamais rien « pour vous », je veux dire « dans votre intérêt » ou pour satisfaire une attente, je le fais pour moi. cependant l’échange que cela suscite, me nourrit avec beaucoup d’intensité. et cela me permet d’assumer une part de fragilité, de vulnérabilité dont je ne savais que faire avant. C’est d’une certaine manière aussi le propos de Lili de Ma Récréation sur sa vie en dehors d’instagram. ce fut aussi celui de Lise de Tendance de Mode sur sa bipolarité. cela m’avait bouleversée et inspirée.

personnellement, je trouve ça très difficile de trouver sa vérité, on peut facilement se raconter des histoires, poser, penser qu’on a raison, que c’est l’autre le con. la vie m’a d’ailleurs souvent montré à quel point mes convictions étaient fragiles, à quel point je pouvais me tromper (on le voit dans l’itw non? ;p) mais je tenterai toujours de tendre vers cette vérité. oui c’est une tentative. et je trouve tous ces partages incroyablement riches d’humanité. d’une certaine manière, je trouve ça vertueux. un peu expié, je vous l’accorde, mais vertueux. alors on continue!

pour en revenir à cette itw, Géraldine se demandait comment raccorder ma part « sombre », dit elle, et ce rire tonitruant, qui semble-t-il, fait ma signature. vous savez, on a tellement chialé ici, on a tellement ri aussi, que j’ai compris une chose : mes chagrins et ma joie ne sont qu’une seule et même chose. les 2 faces d’une même pièce, moi. et je suis très heureuse de pouvoir le découvrir, et le partager ici.

avec cette chemise toute bariolée, mes bijoux dépareillés mais… sans fard.

mille mille câlins et encore merci Géraldine!

Il y a 9 ans / Bouche 30 commentaire(s)

30 commentaire(s)

  • superbe article de Géraldine et de toi, c’est vrai que ce n’est pas du voyeurisme ce partage, on te sent sincère et…impliquée…c’est peut etre le mot, qui rend les choses qu’on lit ou voit ici intenses et belles, merci 🙂 Je n’ai pas encore d’enfant mais ça a l’air dur et fragile à accompagner ces deux petites personnes, ça me fait flipper !

    • Encore merci.
      @plomi : j’avais hésité à l’écrire dans le post. Tu me donnes l’occasion de le faire en com. C’est finalement plus facile de partager ses difficultés à éduquer ses enfants que le sentiment d’amour invraisemblable qu’ils nous proposent. Je pense que ce serait sans doute trop indigeste. Mais ces difficultés n’existeraient pas sans cet amour qu’aucune autre chose Au monde ne pourrait me faire connaître. Je suis reconnaissante à la vie et à mes enfants de me donner accès à cette chose. Bordel de merde que je les aime!

  • Cette interview m’a beaucoup touchée.
    Il y a quelque chose de très libérateur dans ta démarche qui me fait du bien tout en me renvoyant à mes propres questions.
    Qu’il est dur de trouver son chemin. De s’accrocher à ses convictions et d’être aussi à l’écoute de ses doutes qui viennent tout foutre en l’air ; ) Ce juste milieu… Et cette vitesse à deux temps pour ma part…
    C’est inspirant de te lire Mai. Merci de te montrer sans fard (tu es belle d’ailleurs) dans une société où on doit toujours être performant, au top. Je trouve que ta fragilité fait aussi ta force.
    Bonne journée ensoleillée!
    Bise

  • Lectrice assidue et enchantée de ton blog, mais passive – lire que tu te nourris des commentaires me pousse, cette fois, à t’écrire a quel point je trouve tes mots et tes images touchants. Merci !

  • Ton itw hier, m’a énormément touchée. Emue. J’ai eu l’impression de toucher à quelque chose de profondément vrai, presque « sage » et de grandir en lisant toute cette bienveillance que tu t’efforces d’avoir – même si c’est dur, même s’il y a des ratés – envers toi-même et envers les gens qui t’entourent. La manière dont tu parles de tes enfants, de ta relation avec eux, m’a scotchée dans sa « vérité », dans son honnêteté. Tout le monde de parle pas de l’altérité de ses enfants, de ce défi d’arriver à comprendre un petit être qui a beau être un petit bout de nous est une personne totalement différente. Et qu’il faut de l’amour, de la patience et se regarder dans les yeux pour faire ce pas de comprendre l’autre vraiment.
    Merci Mai, pour tout et pour ici <3

  • Bonjour,
    ton interview m’a beaucoup touchée et m’a foutu une claque! Lorsque tu dis que tu avais toujours été la bonne élève et ne pas savoir quelle voie suivre, je me sens tellement proche de cette pensée…
    Je suis à un tournant où je cherche quelle nouvelle voie suivre car je n’en peux plus de mon travail actuel, tellement plus du tout épanouissant pour moi…
    Peut-être ai-je besoin de creuser mon intérieur pour trouver car je tourne en rond bien souvent…
    je te comprends totalement dans ta relation à ton fils : j’ai deux garçons, pas de fille, ils sont tous les deux à vouloir contredire ce qu’on leur dit en permanence, c’est très difficile à supporter parfois… Et comment leur dire où aller lorsqu’on est soit même perdue ? Tu poses la bonne question 😉
    j’aime beaucoup ton blog, j’y découvre des mondes que je ne connais que peu… j’y ai découvert (comme sur celui de Lisa d’ailleurs) qu’on pouvait s’amuser avec la mode et le make-up, alors que je n’ai connu que le sage avant… c’est encore difficile pour moi d’oser…
    j’espère que l’avenir me le permettra…
    Merci pour cette part de toi tellement bien présentée
    Céline

  • Je fais partie de la fameuse « majorité silencieuse » d’habitude je commente peu, je sais pas trop pourquoi… Par flemme et parce que j’ai lu des commentaires précédents qui disent mieux ce que je voudrai dire. Mais tu as raison, c’est un partage et tu es vraiment très motivante pour ce partage. Merci Mai pour tout ce que tu fais et tout ce que tu es, c’est vrai et c’est passionnant.

  • Bonjour Mai,
    Je viens tous les jours sur ton blog car ta vision des choses me parle beaucoup et m’inspire. Mais je ne laisse jamais de message.
    Et là hier, ton interview de maman a trouvé tellement d’écho en moi et certainement dans ce que beaucoup d’entre nous vivent. J’y suis même revenue le soir.
    Sans les mêmes origines, je me retrouve dans ton parcours familial, amoureux et parental très proche du mien. La façon dont est évoquée les liens et l’acceptation entre enfants de leurs différences m’a aussi touché. Ma fille (ainée) ne vise que la perfection (pour se conformer à quelque chose ? Pour apaiser tout autour d’elle)… Une Tâm en plus âgée) et mon fils est plus détaché de beaucoup de choses (un Léo en plus âgé peut-être aussi). C’est difficile pour la grande de comprendre que le plus jeune « se prenne » moins la tête qu’elle. En tant que maman, il faut leur montrer que des exigences vis-à-vis de soi sont nécessaires mais pas trop non plus. Et la tolérance envers l’autre… hum hum l’apprentissage est long. Mais l’amour étant là, l’espoir aussi. La famille est quand même leur premier terrain de jeu social.
    Continue à nous émerveiller avec tes si jolis mots et tes vidéos si lumineuses.
    Passes de bonnes vacances.

  • L’interview m’a touchée aussi.

    Parce que j’ai été éduquée par une maman française née de 2 parents viets et il y a vraiment des similitudes entre l’éducation que tu évoques et la mienne. Chez moi non plus, on ne discutait jamais les décisions et les ordres, c’était unilatéral. J’en ai gardé une grosse difficulté à dialoguer sur les sujets qui comptent et à verbaliser quand quelque chose me contrarie (je me ferme parce que quand j’étais petite, j’attendais que l’engueulade passe en ruminant dans ma tête, sans avoir la possibilité de répondre), contrairement à toi visiblement.

    Et aussi parce que j’ai ce côté « bonne élève » que ta fille et toi semblent avoir. Je trouve réconfortant que tu aies aussi cette caractéristique malgré le fait que tu sembles si libre, avec une personnalité si affirmée !

  • Je pense que la beauté et la vérité des échanges tient surtout de la personne qui les initie et comme tu nous envoies des belles ondes, c’est « mirroir » (c’est le premier qui le dit qui l’est… :-)). On reçoit ce qu’on donne ♡ De la vérité,de la beauté et de la liberté ici.
    Merci Mai

  • Merci pour ce partage.
    En tant que maman, j’ai également été confrontée à cette demande d’attention de la part de ma fille. Ces moments qui se doivent d’être qualitatifs plus que quantitatifs. J’ai culpabilisé quand elle m’a fait comprendre que je n’étais pas présente en pensée lorsqu’elle me demandait quelque chose. Difficile de l’assumer et culpabilisant, un peu comme une réalité qui nous rattrape. Mais il est certain que ce petit électrochoc m’a également fait comprendre qu’il n’est jamais trop tard pour redresser la barre!

  • Timai, plusieurs années que je lis ton blog , depuis des années j’aime te lire sans savoir pourquoi…
    Et puis hier j’ ai lu l’article de Géraldine et j’ai compris . J’ai 24 ans , 3 ans de thérapie derrière moi pour comprendre des angoisses insupportable… J’ai toujours pensé vivre dans une famille parfaite et puis j’ai compris que non , et que moi je ne le serai jamais. 1 an que ma thérapie est fini , que du bonheur! Et voilà que les angoisses revienne ! Après une énième discussion avec mon amoureux , voilà que je comprend que je continue à me cacher, de ne pas suivre mes desirs et d’avoir peur de vivre MA vie .
    Et puis aujourd’hui j’ose enfin t’écrire ! Ton humanité me rassure et me parle , j’ai compris que tes failles sont également des forces ! Merci

    • @oceane : la vie avance, on croit savoir et puis finalement… J’en discutais hier avec mon frère et la vérité c’est que la norme, notamment pour la famille, c’est qu’il n’y a pas de norme. et encore moins de perfection. Si ce n’est dans les histoires que l’on se raconte… Tout ça est humain; plein de bises

  • Bonsoir Mai,

    Je lis ton blog depuis quelques années maintenant, sans commenter, par timidité, mais ton interview hier m’a tellement touchée que me voilà 🙂 !
    Ce que tu nous offres, que vous nous avez offert avec Géraldine, est infiniment précieux, un partage sans fard justement, sincère et inspirant !
    Merci Mai pour tes mots d’aujourd’hui et pour tous les autres !

    Carole Eve

  • A travers tes mots, placés ici et là, je me reconnais : cette quête de perfection, de vouloir faire plaisir aux autre en oubliant cet instinct, cette petite voix intérieure qui te dit autre chose … et qui un jour surpasse tout, dépasse ta vie quitte à la remettre en lambeaux … car c’est le signe d’une nouvelle reconstruction. Et se tromper est le passage obligé pour mieux apprendre et comprendre. Ainsi, tous ces moments aussi merveilleux ou douloureux comblent la vie telle une partition de couleurs, des teintes d’intensité diverse qui comblent le choix des mots … alors finalement, je comprends bien que ta vocation est « color designer ». Bien à toi !!!

  • Tu es magnifique sans fard, tellement belle.
    Belle ITW chez Géraldine.
    Je retiens aussi cette phrase de ta maman :
     » Sa conviction inébranlable qu’on n’est pas obligé de se contenter de choses malheureuses me montre qu’on a toujours la possibilité de changer « 

  • Les rires et les larmes sont les deux faces de cette merveilleuse médaille que tu es, Mai, c’est tout à fait ça. Et il y aura toujours des gens pour dire que ce qui se passe sur les blogs, tant du côté des écriveurs que des lecteurs, est obscène et voyeur. Ceux qui le vivent comme toi savent qu’il s’agit d’une relation, certes d’un nouveau genre, mais d’une relation humaine, souvent profonde.
    C’est une joie de te connaître un peu, même si ce n’est que par écrans interposés. Bisou !

  • c’est étrange à dire, mais tu m’avais manquée.
    merci pour l’interview, que de profondeur, toujours et encore… je serai toujours convaincue que c’est une chance d’être hyper sensible. les « faiblesses », les questionnements douloureux qu’engendrent cette hyper sensibilité ne sont rien par rapport à la force qu’elle nous donne, et au regard qu’elle nous permet d’avoir sur la vie, les autres et soi-même. tu en es un bel exemple.
    bel été, merci.

  • Ce que tu dis sur ta maman : « Sa conviction inébranlable qu’on n’est pas obligé de se contenter de choses malheureuses me montre qu’on a toujours la possibilité de changer. »
    C’est ce que je ressens quand je te lis, c’est aussi une chose que j’essaie de mettre en pratique depuis quelques années.
    J’ai eu une éducation qui ressemble beaucoup à la tienne avec les mêmes questions, la thérapie aussi à un moment qui a beaucoup aidé, sauvé peut-être.
    Aujourd’hui après mettre longtemps bêtement battu contre moi je fais enfin ce que j’aime, même si ce n’est pas le plus facile finalement mais au moins je me sens enfin moi un moi qui a tout chamboulé mais un moi bien plus apaisé et même si ça me parait très impudique d’écrire ça ici tu as été une de mes sources d’inspiration (mais peut-être qu’un jour je te raconterai tout en détail si j’ose).
    Alors merci, pour ta sincérité, pour tes « faiblesses », ton rire tonitruant et la beauté même quand elle se cache.
    Et vive l’imperfection sinon ce serait moins drôle la vie!!

  • Mai, sans fards, tu es tout aussi sublime que sans. Peut être un peu fatiguée (mais je suis certaine que c’est de la bonne fatigue), douce, émue, bonne (dans le sens de la bonté hein même si t’es bonne au sens FIGUREe aussi ahahaha ), sereine, lucide.

    L’interview de Géraldine est pleine d’honnêteté, de bienveillance et d’intelligence, vous avez les mêmes qualités.

    Je suis ton blog depuis les premiers articles, et je l’aime tellement, j’appellerai ton blog celui de l’émotion et de la reflexion.

    Merci, merci, merci!

  • Dire que j’ai commencé à regarder ton blog par un tuto maquillage fard yeux bleu… tu es ma Diogène de Synope version 2.0

  • Cette itv te ressemblait tellement qu’elle m’a fait le même effet que tes vidéos et tes textes : j’ai pleuré, et en même temps je suis sentie plus sereine et plus forte après. Pour toutes ces émotions fortes (hahaha), un grand merci, tous les jours, ça aide à (se) construire, tellement !

  • Bonjour,
    C’est la première fois que je te lis, et ta dernière phrase m’a faite penser à cette belle citation de Khalil Gibran, qui te plaira surement si tu ne la connais pas déjà:

    « Lorsque vous êtes joyeux, sondez votre coeur, et vous découvrirez que ce qui vous donne de la joie n’est autre que ce qui causait votre tristesse.
    Lorsque vous êtes triste, examinez de nouveau votre coeur. Vous verrez qu’en vérité vous pleurez sur ce qui fit vos délices.

    Certains parmi vous disent: « La joie est plus grande que la tristesse », et d’autres disent: « Non, c’est la tristesse qui est la plus grande. »
    Moi je vous dit qu’elles sont inséparables.
    Elles viennent ensemble, et si l’une est assise avec vous, a votre table, rappelez-vous que l’autre est endormie sur votre lit. »

    Bien à toi,
    Laurie

  • Ben quoi elle est tres jolie cette photo de toi! Je viens de lire ton interview sur cafe/mode, quelques jours après ma visite éclair chez toi je l imaginais très bien ce moment avec Geraldine! 😉
    Tu as de la chance d avoir une mère qui t inspire et je retiens ce que tu as dit sur l autorité vis a vis des enfants…pas toujours facile a gérer…mais quel bonheur aussi!!

  • Bonjour Mai
    je trouve très chouette ce billet, et vraiment agréable de lire que tu écris pour toi, pas « pour faire plaisir »… j’ai un petit blog et je m’interroge parfois sur la caractère autocentré de mes propos sur mon blog… à te lire, ça semble « normal » finalement d’écrire pour soi, en laissant le cahier ouvert pour ceux qui veulent lire en passant…
    je suis allée lire le témoignage de « tendances de mode » sur la bipolarité, j’ai pris une claque, je m’y retrouve tellement, sauf que je n’en suis pas au stade de prendre des médicaments… mais si quand on guérit alors la vie devient terne, finalement je préfère rester comme je suis, avec mon moral en dents de scie : au moins quand la vie est souriante, je vois des petites choses qui me rendent joyeuse, et je ne veux pas perdre ça 🙂
    merci Mai
    et très belle journée

  • C’est très touchant, pleins d’humanité et toujours ressourçant de te lire. Et lorsque tu te livre ainsi, nous dévoile encore un peu ce que tu as dans le ventre, le coeur et la tête 😉 et bien c’est encore meilleurs pour nous, je pense que quelques uns d’entre nous peuvent se reconnaitre.
    Continue de nous faire tant partager c’est un beau moyen que de le vivre par ce blog. Pleins de jolies choses.

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