KAORI Kurihara

Céramiste de Fruits Imaginaires

Ohlala Kaori! que je l’aime! je regardais ses mains gracieuses opérer dans le silence de cet atelier versaillais. elles avaient comme leur vie à elles. lorsque Kaori réalisait ses dizaines de petits modules de graine de magnolia, je lui disais « on dirait des bisous ou… des raviolis chinois » ça la faisait rire « on m’avait jamais dit ravioli! ». je voyais pas, parce que je filmais et ne voyais que ses petits bisous mais j’imagine que l’autre côté de ses bras, il y avait ses petites épaules qui se secouaient pour rire d’elles-même.

pour être honnête, la céramique, je trouve que ça voyage entre le très moche et le sublime. une sorte de mollesse durcie par le feu ou alors au contraire, l’épure du creux de la main, et là, évidemment, dès que j’ai vu ses pièces à l’expo de Drouot, je suis tombée en amour pour elles. il y a ce volume organique, si doux, d’une nature imaginaire mais prête à être cueillie, et puis ensuite les couleurs superposées comme des nuages, et puis enfin les détails. avez-vous vu sa manière de dessiner en volume chaque recoin de ses créations?
ça me fait rêver!

encore merci pour tous vos messages concernant Morgane, j’espère que Kaori vous aura autant plu. Cette dernière sera présente au magnifique Salon Révélations au Grand Palais (carrément au Grand Palais)(il me reste 4 invitation pour ceux qui sont interessés), aux côtés de Xavier Noël et Sébastien Carré, que je vous présenterai une autre fois!

mille bises

Il y a 9 ans / Bouche 27 commentaire(s)

27 commentaire(s)

  • ooh merci pour cette vidéo Mai!! c’est tellement touchant, j’aime beaucoup la façon dont elle travaille et conçoit ses créations, ses fruits… et le coup de s’observer dans le miroir pour voir « si c’est bien » j’adore!!

    en effet, le moment où elle manipule la terre et met en forme les graines m’a beaucoup plu aussi, c’est tellement organique et précis, presque gracieux – et je me suis même dit en regardant « wow mais c’est super cette technique! » 🙂

    • Merci! Oui le fait main ça fait rêver! Et pour le miroir je savais déjà qu’en dessin notamment on peut avoir tendance à tordre les traits. Le regard ne le voit que lorsqu’on retourne le dessin. Par contre ce qui est joli avec kaori c’est qu’elle se regarde toute entière avec lui. Elle porte sa création comme un bébé. C’est trop joli!

  • Outre l’objet final, que c’est beau de voir le rapport qu’ils entretiennent avec leurs créations !
    Cela me donne très envie de les voir en vrai. Est-ce qu’il te reste toujours des invitations ? Je crois que de toute façon, avec ou sans invitation, j’irai y faire un tour. Merci pour cette découverte.

  • Voilà bien une technique qui n’a pour but que de créer de la beauté car l’objet en lui-même n’a aucune utilité pratique….C’est un gri-gri,un talisman,un truc qui se suffit à lui-même pour exister et c’est tres fort….
    J’adorerais poser cet objet sur mon bureau et qu’il m’infuse sa dose de beauté intrinsèque à chaque fois que je le regarde….
    Respect Kaori Kurihara !……

  • Autant les vrais fruits en céramique sont en général terriblement kitsch, autant ces végétaux de rêve nous transportent aussitôt dans un monde de poésie aux couleurs douces, magnifique. Très différent de la céramique japonaise traditionnelle, mais on y retrouve le même sens de l’essentiel dans la forme. S’il en reste, je serais également intéressée par une invitation. Merci en tout cas pour ces rencontres 🙂

  • Au mon dieu que c’est beau! Votre blog pose toujours un regard merveilleux sur tous ces artisans d’art !! Un grand merci 🙂
    J’avoue que je serais intéressée par une invitation mais je ne vois pas comment vous la demander en mp…. ou même si il vous en reste ^^

  • Sublime!!! Merci Mai. J’adore le travail de la terre, c’est une matière qui me touche profondément et ces fruits imaginaires de Kaori me font vraiment voyager dans un lieu magnifique. Merci à elle aussi pour toute la délicatesse qu’elle émane!

    • hahahah @brooklyn : alors le durian, à moins d’être fan, autant l’avoir en céramique (version Kaori bien sûr). ça pue tellement que c’est interdit au même titre que la cigarette dans le métro de singapour!!!!

  • Je lis souvent sur le web que tes vidéos sont poétiques et je dois dire que plus je les regardes plus je comprend ce qu’ils veulent dire ! on ne veut pas décrocher jusqu’au bout et on découvre réellement l’univers que tu nous présente

  • Il m’arrive souvent de m’endormir en rêvant de terre, d’argile, de formes et de couleurs alors cette vidéo m’a tout particulièrement touchée… Et il faut que je te dise quelque chose : j’ai lu un article sur Kaori ( il y avait même des photos !!!) et je suis totalement passée à côté de la magie qui se dégage d’elle et de ses créations, je n’ai rien retenu du tout…alors qu’en la voyant sur cette vidéo je suis tombée amoureuse de son travail ! je crois sincèrement que tu es particulièrement douée pour nous montrer cette magie là… Mille mercis Maï. Lisa.

  • mais quelle délicatesse…
    ces fruits imaginaires donnent envie de les toucher, de les caresser, de les palper.Je sens presque la texture lisse et les aspérités…c’est presque sensuel le truc…ahahaha. C’EST BEAU, mais C’EST BEAU bordel (j’ose)
    Merci tout plein Maï. Bravo tout plein Kaori

  • Sublime! Hyper doux, hyper sensuel. On sent qu’il y a toute une part d’elle-même dans ses fruits.
    J’ai vu les bisous! On aurait aussi dit des vulves, une sorte de fruit-femmes.
    Non, je ne suis pas stone 🙂

  • Quel dommage qu’elle ne parle pas mieux le français, on sent qu’elle a plein de choses à dire et on aurait tellement envie d’en entendre plus. C’est comme son site internet qui est très beau mais il n’y a pas une bonne âme qui pourrait l’aider à formuler sa pensée dans un français correct ?

  • Je pense moi à trivia artica, le joli coquillage parfois baptisé « grain de café » par chez nous…
    Caroline, je suis un peu surprise de ta remarque ? Le français de cette jeune femme me parle, à moi ; je le trouve riche et doux, vraiment ses petites fautes de genre ne me choquent pas plus l’oreille que l’expression « parler le français » ou autre faute que nous faisons tous plus ou moins souvent. C’est tout de même superbe de voir sa langue réinventée, dépouillée de ses évidences, non ? C’est même, je dirais, beau comme un fruit imaginaire !

    • @caroline : je comprends ta frustration même si ta formulation est un peu raide pour kaori. Mais tu as raison en préparant le tournage elle m’avait écrit « il faut parler? Je dois me préparer, sinon je vais être gelée! » Hihi hihi. Elle s’en sort très très bien je trouve. Et Je trouve ça trop genial et en même temps on « fair avec ce qu’on a » comme je dis souvent ici et c’est aussi Ca la beaute des choses.

  • Mai. Je ne sais même pas par où commencer tellement cette série de vidéos me touche, m’envole, me parle. Ce qu’elles font est juste magnifique. J’ai été émue de la justesse et délicatesse que tu utilises dans tes images et le son. Toutes les trois vous m’inspirer. Je me reconnais un peu en elles. Mais toi, tu arrives à faire du magnifique à partir du beau. Il ne ressort que le meilleur. Toi aussi tu pratiques un art.

    Merci pour tout, vraiment merci !

  • Charmante, jubilante et déterminée cette Kaori. Et quelle magicienne: arriver à transformer des durians en objets de désir…. ça c’est très très fort!

  • C’est trop beau ce qu’elle fait.
    J’aime énormément l’inspiration qui part de la nature… et d’inventer des fruits imaginaires, c’est sublime. J’aime beaucoup cette contrainte impensable d’imiter la complexité du réel et utiliser les hasards qui découlent de cette contrainte et qui ramènent quelque chose d’organique – même si c’est inventé – à la création : je trouve que ça parle de beaucoup de processus créatifs. J’adore aussi le processus de vérification dans le miroir. Je ne le connaissais pas comme un « truc », une technique éprouvée, et du coup j’y vois ce qu’un artiste cherche : décaler le regard pour voir ce que l’on a produit… je ne sais plus quel poète disait qu’il laissait ses poèmes dans ses tiroirs pendant dix ans avant de les relire… quand il les relisait, si il lui semblait que le poème avait été écrit par quelqu’un d’autre, il se disait que peut-être, il pourrait le publier.
    Merci Maï de partager de si belles choses et de rendre palpable et « échangeable » un peu d’impalpable.

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