Daring Vulnerability

Greatly!

Merci pour tous vos coms sur la vidéo de Brené Brown! Comme je vous le disais, je ne me suis donc pas arrêtée là et ai ensuite enchaîné sur son bouquin : How Daring Vulnerability will change the way you Live, Love, Lead and Parent (lien en Français). et je n’ai pas assez de mots pour vous dire comme cette lecture est… ! mais merde où sont les mots?

4 choses m’ont bouleversée dans ce livre :

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1- le ton

La beauté de ce qu’elle partage vient de ce mélange entre cette quête presque spirituelle et le côté extrêmement scientifique de son approche.

ainsi vous saurez reconnaitre la différence entre la honte et la culpabilité et l’humiliation : la première vous donne envie de disparaitre tout entier.e, la seconde se relie à vos actes (et non à votre personne), la dernière à ce qu’une personne tierce vous fait subir.

l’excellence et la perfection (on en a parlé ici), etc etc

la vraie vulnérabilité et la fausse, etc etc

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2- the wholeheartedness

Brené Brown a parlé dans la vidéo du courage (le coeur entier) et c’est franchement magnifique de vivre ensuite selon ce principe. ce coeur entier qui vous engage dans ce que vous faîtes, et vous montre dans votre entièreté, est un exercice de chaque jour. Vous savez que ça correspond à ma quête, et bien ça m’aide à aller plus loin et parfois de manière très simple et en même temps tellement compliqué pour moi (« hum, hum, hum, attention, attention, je vais te dire que je ne suis pas d’accord, okay?! »). en tout cas, pour une future ex-perfectionniste, je trouve ça très dur. mais cela m’ouvre un nombre de portes, vous pouvez pas savoir. ça m’en ferme aussi, mais du coup, ça se fait pas sur un malentendu, on sait pourquoi ça se ferme. alors, dans le deux cas, je me trouve gagnante.

 

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3- anesthésie de la joie

j’ai adoré qu’elle parle des différentes manières que nous avons d’anesthésier notre vulnérabilité : je n’avais jamais pensé à la joie. nous sommes tous à imaginer des choses horribles au moment même où nous éprouvons de la joie : c’est vrai, ça pourrait se finir avec un crash de voiture tout ça. ce qu’elle montre avec ses innombrables itw est que les personnes qui ont effectivement perdu un proche dans un accident de voiture, n’ont pas été mieux préparé en imaginant le pire avant. ils ont en revanche détruit la joie, au moment où ils auraient pu la partager.

les personnes qui embrassent la vie, dans ses hauts comme dans ses bas, pratiquent la joie, la gratitude, ont aussi plus de force, de resistance, etc… comme quoi!

 

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4- la répartition genrée de la honte

une autre idée qui m’a bouleversée est que l’utilisation de la honte se fait différemment selon les genres.

ainsi une femme doit être mince, jolie et modeste. si elle sort de ces 3 critères, elle sera vilipendée. ou en tout cas, on tentera de lui faire ressentir de la honte. c’est affreux non?

mais…

j’ai trouvé que c’était pire encore pour les hommes! Pour des raisons assez évidentes, Brené Brown explique que le début de ses recherches sur la honte n’avait porté que sur les femmes, jusqu’à ce que lors d’une soirée de présentation, un père de famille se pointe et lui demande pourquoi rien n’était fait sur les hommes. et d’ajouter « parce que vous voyez ma femme et ma fille qui attendent là derrière, viennent vous applaudir quand vous parlez du principe de la honte, alors qu’elles préfèreraient me voir mort tombant d’ un cheval que n’arrivant pas à le monter. »

Brené s’est alors attaquée au genre masculin et c’est pas joli. la liste de choses honteuses « à éviter » si tu veux être « un homme, un vrai » est beaucoup plus longue (ne jamais rater, ne jamais montrer de faiblesse, être plutôt homophobe etc… ) et est énormément perpétuée… par des femmes.

Wahou ça m’a beaucoup fait réfléchir sur cette société que nous aimerions voir émerger. et la manière dont hommes, comme femmes, nous avons totalement intégré sans le vouloir les valeurs traditionnelles du patriarcat. ça m’a aidé dans ma relation à « mes » différents hommes. yes!

 

5- et la parentalité dans tout ça?

oui ça fait 5 idées finalement (et tellement plus en fait). il y a deux idées force qui m’ont beaucoup plues :

5-1 soyez juste heureux quand vous voyez vos mômes (pas uniquement dans le « shit va falloir faire à manger / allez sors tes devoirs / as tu bien compris pourquoi tu n’as pas eu 20? / pfff quoi encore?! etc. )

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5-2 soyez l’adulte que vous aimeriez qu’ils deviennent

vous voulez qu’ils aient quoi comme valeurs? les appliquez vous vous-même? elle montre comment la différence entre les valeurs affichées et pratiquées (en politique aussi) nous démonte totalement.

voilà, voilà, je vous invite très très chaleureusement à lire ce bouquin, qui oui a changé la façon dont je vis, aime, influence, éduque! pour les anglo-phones, allez voir son blog (avec même des manifesto à dl si ça vous chante)

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GRATITUDE ETERNELLE A VOUS, BRENE !!!!

Il y a 7 ans / Bouche 57 commentaire(s)

57 commentaire(s)

  • Merci Mai pour tous ces derniers post (quand je dis derniers…ça va faire au moins plus d’un an hein…).
    Je ne sais pas s’ils m’aident à avancer mais je sais qu’ils m’aident à comprendre beaucoup de choses, à m’arrêter aussi sur la signification des mots, qui peuvent me paraitre évident ou tout simplement je n’y prête pas attention ,je pense par exemple à l’intuition, la vulnérabilité deux post qui m’ont fait beaucoup réfléchir et qui m’ont aidé, je le crois à comprendre, le pourquoi du comment…ça m’a aidé aussi avec certaines relations.
    Merci mille fois

    • oui je me rends à quel point il est extrêmement difficile de raccorder des mots à leur signification « réelle ». je veux l’application que ca a dans nos vies. je le dis qu’on devrait faire qqchose avec jerry la dessus car c’est une grande partie du travail que de pouvoir mettre des mots sur des émotions données. bisous

    • « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde ». Camus 😉 Et ne pas savoir ou pouvoir traduire ce qu’il y a parfois derrière des mots inadaptés, lorsque ceux ci expriment un jugement qui est une manière tragique d’exprimer des besoins non nourris, ne pas savoir, pouvoir traduire ce qui se dit avec des mots le plus souvent inadaptés, c’est rester dans le malheur du monde.

  • Merci pour ces articles, Mai. J’ai lu ce livre qui m’a fait beaucoup réfléchir à la petite fille parfaite que je voulais être et à qui j’apprends tous les jours à dire « Tu es intéressante telle que tu es car tu changes. La perfection, c’est l’immobilité et la mort, en fin de compte. »
    J’ai trouvé son livre génial en ce qu’il s’applique à toutes les situations : management notamment… quand je pense aux gens qui humilient/ mettent la honte à leurs équipes sous prétexte de les motiver, je dis un grand NON ! Respect des autres et de soi-même, merde ! (Désolée, ça monte, quand j’y pense).

    Enfin, et parce que tes posts pousssent à l’envie de partager, j’ai mon premier livre qui sort bientôt, une comédie romantique qui parle surtout de quête de soi (s’accepter dans son imperfection :)) et, j’ai remarqué le bon accueil que je recevais d’amis par ce que révélait de moi ce sujet et son traitement. Ils s’attendaient plutôt à me voir écrire quelque chose de noir et d’un peu cynique et me découvrir parler d’amour et d’amour de soi, si cela les à déstabilisés, a aussi suscité de belles déclarations. Être vulnérable, c’est aussi permettre aux autres d’être entiers et plein d’amour avec nous:)

      • Dans toutes les bonnes librairies dès le 24 mars et en attendant en pré-commande sur Amazon et la Fnac 🙂
        Il s’appelle « Coup de blush à Milan » et la couverture est très rose (là aussi, j’ai dû lâcher prise car moi je fais mon boulot d’écrivain et l’éditeur s’occupe du reste, je lui fais confiance et on verra…).

  • Bonjour Mai, écouté attentivement le discours de RB.
    Je suis gêné par son discours autant sur le fond que sur la forme.
    Sur le fond :
    Elle range les gens en 2 catégories, dans un raisonnement binaire et réducteur :
    ceux qui ne méritent pas, qui se demandent tt le temps si ils sont assez bien, ont peur de ne pas mériter les relations pro et perso
    ceux qui sont « sans réserve », croient en leur propre valeur, pensent qu’ils méritent l’amour et l’appartenance.
    Cette pensée binaire témoigne d’une pensée simplificatrice.
    La réalité est bien plus complexe et mérite une analyse beaucoup plus fine et nuancée.
    Un être humain peut passer, en schématisant ainsi que le fait RB, de la pensée liée à une catégorie, à une autre pensée liée à l’autre catégorie, suivant les épreuves qu’il ou elle rencontre dans sa vie, et suivant ses réactions face aux épreuves.
    RB a lu des milliers de lettres écrites à un instant T et les réduit après 4 jours de lectures en 2 catégories.
    Ce n’est pas sérieux et absolument pas scientifique !
    Il y a de nombreuses facettes dans un être humain, il ou elle peut être à la fois « sans réserve » et se considérer comme non méritant, et bien plus encore.
    Son discours bien que touchant s’adresse au grand nombre et est bien trop simplificateur.
    RB nous parle de stratégie à abandonner. Quel horrible mot que celui de stratégie.
    D’u n côté, un sentiment d’appartenance, de l’autre les expériences les plus atroces.
    D’un côté les relations, de l’autre l’isolement.
    La honte, la peur de l’isolement, le je ne suis pas assez bien, une atroce vulnérabilité non assumée, détruisent les relations, mais pas que cela !
    Qui n’a pas vécu la honte dit-elle ? alors pourquoi dire : Les personnes qui n’ont pas vécu la honte sont incapables d’empathie !!!
    Pour être en relation authentique, se montrer tel que l’on est. Ok ! Mai sait-on vraiment qui on est ?
    Cela peut prendre toute une vie. Ou est la place à je ne sais pas ?
    Les méritant(e)s ont en commun 3 qualités indispensables pour entrer en relation
    le courage d’être imparfaits
    la compassion. Ils sont gentils avec eux-mêmes et avec les autres.
    la connexion. Ils sont authentiques. Ils étaient disposés à abandonner l’idée qu’ils se faisaient de ce qu’ils auraient du être de façon à être ce qu’ils sont.
    Ils / elles adoptent la vulnérabilité.
    Ces qualités sont effectivement essentielles.
    RB nous parle de sa propre expérience dans sa recherche de contrôle, de prévoir qui aboutit à une prise de conscience et à une dépression synonyme de réveil spirituel.
    D’accord sur le fait que cette prise de conscience puisse amener à une dépression et éventuellement à un éveil spirituel? Seule RB peut en parler.
    Vulnérabilité au cœur de la honte et du pb d’estime de soi, mais aussi source de joie et de créativité, du sentiment d’appartenance et d’amour. Ok
    Le pourquoi et le comment de l’anesthésie : l’accoutumance ???
    L’accoutumance est un effet et non la source !
    Là encore, une vision et un discours très simplistes.
    Rendre certain ce qui est incertain, une façon de se décharger de la douleur et de l’inconfort :
    la religion
    j’ai raison tu as tort
    un coupable à blâmer
    Ok
    Perfectionnisme. Le discours sur le perfectionnisme est complètement escamoté.
    Comparer le perfectionnisme au fait de retirer de la graisse des fesses pour la mettre dans les joues, est une image qui fait rire et qui est parlante. le désir de perfection est bien trop handicapant pour le réduire à cette image,
    mais si cette image parle, et fait réfléchir plus profondément, pourquoi pas ?
    Derrière ce désir de perfection il y a bien plus que le désir de montrer une image parfaite de soi.

    Le discours sur l’enfant : « tu n’es pas parfait et tu es conçu pour avoir des problèmes mais tu mérites de recevoir de l’amour et d’être parmi nous. »
    Alors là je rêve !
    Et si le parent parlait plutôt de lui, d’elle !
    Tu es conçu pour avoir des problèmes ! Quelle connerie ! Tu rencontreras des problèmes, voilà tout !
    Tu mérites de recevoir de l’amour et d’être parmi nous.
    Tellement lassant ce discours sur le mérite ! Tu es aimé(e), voilà tout !
    Sur la forme :
    Bonne présentation, un bon spectacle (aucune contradiction ou avis différent).
    La scénographie de l’expertise devient plus importante que l’expertise elle-même.
    On est la face à un esprit et une pensée marketing powerpoint.
    une image : une idée.
    Une volonté maladroite et sans nuances d’élever les consciences.
    Victor Hugo disait : « la forme, c’est le fond qui remonte à la surface »
    La forme et le fond, ne sont pas à la hauteur du sujet à mon goût.

    • hahaha merci pource com. oui ses livres sont plus nuancés. car cette simplification whole-hearted et not-whole-hearted est dynamique. tes actions te mettent sans cesse d’un côté et de l’autre de son système de valeurs. dans le livre elle explique elle même comment ces valeurs la guident, justement parce qu elle sont tres claires (simplistes? à toi de voir), lui permettent d’oser passer du côté ou elle ne veut pas etre (et retombe selon certaines circonstances précises) a celui qui correspond à ses désirs.
      cela peut sembler manichéen mais ça ne l’est pas. du fait de ce jeu dynamique, sans cesse mis à l’épreuve de nos actions vs. nos valeurs affichées. c’est un combat de chaque instant. je sais pas si je réponds vraiment à ton point. bise

      • Simpliste. le mot est allé au delà de ma pensée et n’est pas adapté ! simplificateur est plus juste. Je trouve qu’elle schématise et simplifie trop. Nous avons de multiples facettes en nous. Le « sans réserve », le « je ne mérite pas », le je ne veux pas ce « je ne le mérite pas » dont elle ne parle pas et qui existe aussi en nous, et toutes sortes d’autres aspects, cohabitent en nous. Un discours simplificateur, mais bienvenu s’il peut aider à prendre conscience ? trop simplificateur pour moi.
        Justement, il s’agit d’un système de valeurs, et ce système ne reflète pas la complexité de l’être.
        Cette histoire de mérite et du « tu es conçu pour avoir des problèmes » je pense que cela ne favorise pas une bonne connexion entre les êtres. Cela m’a fait bondir !
        Et bien sûr qu’il est important que des valeurs nous guident. Bises

      • Enfin, je pense que l’être qui est dans le « je ne mérite pas » est tout autant whole hearted que lorsqu’il est « sans réserve », son whole hearted est simplement entravé. J’ai l’impression, et peut-être que je me trompe, que tu penses aussi cela.
        « …passer du côté ou elle ne veut pas etre (et retombe selon certaines circonstances précises) a celui qui correspond à ses désirs ». je ne comprends pas ce que tu veux dire.

        • Et c’est vrai que lâcher ses peurs, sa tiédeur, son désir de contrôler, ses jugements, accepter sa vulnérabilité, peut amener à des prises de conscience et à un éveil-expérience d’unité. Nous sommes comme le dit Marshall B Rosenberg des PPPPPT, des Poor Pretty Protoplasme Poorly Put together ! https://youtu.be/nSQkhf4H76k?t=2251

        • oui c’est ca la personne whole-hearted est achetypale. c’est le modèle que bb tente d’atteindre. que l’on peut tenter d’atteindre. basculant sans cesse d’un côté puis de l’autre. mais qui propose un modèle à suivre, dans de tres nombreux champs de notre vie, seul comme en société.s (famille, école, boulot et plus encore). lis le livre. car chaque mot retrouve une complexité et une vertue que l’on perd souvent de vue. x

          • Dynamique entre 2 archétypes. ( 2 mots qu’elle n’utilise pas dans sa conférence ) Merci Mai pour ces précisions, cela devient donc plus clair. A la seconde lecture de cette vidéo, sa remarque de « tu es conçu pour avoir des problèmes » et « tu mérites d’être aimé » ne m’ont pas donné envie d’aller plus loin. Je la trouve plus humaine dans cette dernière partie que je viens de voir. ( un peu trop lisse jusque là ) Mais pourquoi ne pas utiliser les mots de dynamique et d’archétype et puis ces images de drogue, de transplantation de graisse … Come on ! je trouve que c’est faire injure à l’intelligence des gens que de ne pas utiliser les mots adéquats et des images fourre tout.
            J’ai fait un raccourci qui n’est pas juste lorsque j’écris « Le pourquoi et le comment de l’anesthésie : l’accoutumance ??? »
            Le fait de vouloir avoir raison est effectivement la justification d’un mécanisme qui protège de la vulnérabilité.
            Sur l’anesthésie et la tiédeur, un texte éclairant de Denis Marquet. Le tiède est comme celui qui veut avoir raison, ils ne veulent pas voir leur vulnérabilité :
            Vivre vraiment, c’est mourir et renaître sans cesse, avec l’intensité de souffrance et d’émerveillement qui accompagne nécessairement cet incessant renouvellement de soi-même et du monde.
            Accepter celui-ci sans chercher à figer, à posséder, à contrôler, telle est la condition pour aimer et pour créer.
            Car celui qui aime, n’aime rien tant qu’être surpris par l’aimé; celui qui crée, être surpris par ce qu’il crée.
            Le tiède, lui, ne veut que ce qu’il attend. Refusant de mourir, il se prive de naître à lui-même.
            Pour souffrir aussi peu que possible, il se dispense de vivre. Il ne crée pas, il imite et répète.
            Il n’aime pas, car d’autrui il ne désire que ce qu’il sait, ce qui se répète et le rassure.
            Parce qu’il n’est en quête que de sécurité, sa passion est le prévisible, son obsession le déjà vu.
            Ne sachant ni donner sa confiance ni s’abandonner, il combat tout ce qui échappe à sa mainmise.
            Ainsi la tiédeur est-elle violence contre la vie, en soi et en autrui.
            Le tiède est en guerre contre lui-même, contre le surgissement incessant des sensations qui constitue sa vie charnelle et sur laquelle il rêve secrètement d’exercer un contrôle absolu.
            Mais le tiède refuse aussi l’altérité d’autrui qui l’effraie, comme tout ce qui lui échappe. Il a besoin de stratégies pour le réduire au rang de moyen et exercer sur lui un pouvoir.
            La tiédeur est un refus d’éprouver poussé si loin qu’il refuse même de s’éprouver lui-même.
            Le non à la vie se dissout ainsi dans une morne absence de tout rapport à la vie, qui réduit celle-ci à la mécanique sans conscience de la pulsion.
            À l’anesthésie, le tiède sacrifie sa liberté. »

              • Je ne pense pas qu’elle soit tiède, bien qu’elle me donne l’impression d’être lisse, socialy correct et qu’elle ne va pas au fond des choses. Mais c’est juste mon impression et sa pensée nourrie de son expérience est, d’après ce que tu dis, plus approfondie dans ses bouquins.

                • oui oui elle a le côté ricain (que les français n’aiment pas). j’ai pas de jugement la dessus. elle m’apporte, comme elle est. et elle explique justement dans son livre le supplice que ca été pour elle de faire cette conf. elle est bien rifaine dans son enthousiasme et sa clarté mais elle est tout sauf lisse. et si elle ne parle pas d’archetype dans le bouquin c’est bien parce que certaines personnes, dont elle ne fait pas tout le temps partie, lui ont inspiree dans leurs témoignages d’être décrits, de par leurs actions, comme « wholehearted ».

                    • Ta remarque me fait poser la question (ce n’est pas la première fois que je me la pose) :
                      En dehors de porter un jugement sur aimer ou ne pas aimer, est-ce que aimer ou ne pas aimer est un jugement ? C’est vrai que je me sens plus proche du côté latin, méditerranéen, mais il y’a un côté ricain que j’aime ! J’avoue que le côté « tout le monde il est beau tout le monde il est gentil » (cf Jean Yanne ) peut parfois m’agacer même si je pense qu’au plus profond de chacun de nous existe l’aspiration à l’amour ! 😉 Et puis bon ! j’y reviens : sa phrase sur le mérite, même si sur le fond je comprends ce qu’elle veut dire, et sur le « vous êtes conçus pour avoir des pbs », cela m’a irrité. Un détail finalement, mais qui me fait penser qu’elle ne va pas au fond des choses.
                      Belle semaine Mai.

                    • je n’ai pas entendu ce passage… hahahah « vous etes conçus pour avoir des problèmes »?!! elle a dit ca?!

    • Mea culpa ! 😉 Vérification : ce que nous pensons de nos enfants : … conçus pour avoir des problèmes. A moi de voir pourquoi je me suis fixé là-dessus ! 😉 un vieux fond de pensée judéo chrétienne sans doute ! le pêché originel et tout le tointoin qui m’a fait réagir à mauvais escient !

  • En fait, je viens de réécouter et je n’arrive pas à savoir ce qu’elle dit vraiment. Bon ! c’est un détail.
    Un détail, pas intéressant de s’attarder là-dessus. 😉

  • Par 2 fois : 18 ème et 18 minutes et 20 sec : « Tu sais quoi ?  » Tu n’es pas parfait (ok là-dessus), et tu es conçu pour avoir des pbs. » La traduction est nulle ! je viens de l’écouter attentivement !
    Mal nommer / traduire les mots, c’est ajouter au malheur du monde.

  • Le courage d’être vulnérable autrement dit avoir le cœur ouvert et parfois brisé face à nos (quand j’écris « nos » ce sont aussi celles des autres) imperfections qui n’aspirent qu’à être accueillies avec bienveillance et tendresse.

  • Merci Mai! Ni une ni deux, je viens d’acheter le livre sur ebook! 🙂
    Comme celui de Jerry Hyde que tu nous avais conseillé, et que j’ai lu 2 fois! (car on finit toujours par oublier un peu les principes qu’on (re)découvre avec les livres, et qu’à chaque fois on en fait presque une lecture différente et on apprend de nouvelles choses même s’il s’agit d’un livre qu’on relit!)
    Bises!

  • Hello Mai, « Imparfaits, libres et heureux – Pratiques de l’estime de soi » de Christophe André et plus particulièrement le chapitre 16 « Vivre imparfait : le courage d’été faible » est aussi un très bon allié pour aider à trouver tranquilement sa place au milieu des autres.

  • Tu demandais, c’est quoi pour vous la vulnérabilité ? La vulnérabilité c’est aussi accepter de rencontrer les douleurs de mon âme que mes anciens fonctionnements avaient précisément pour vocation de garder à distance. Les miennes, et je pense qu’il en est ainsi pour tout le monde, sont liées aux douleurs d’autres âmes qui m’ont précédé dans la lignée des générations familiales. L’enchaînement de causes et effets ! Il me semble que tu dois sentir cela, qui se met à jour avec Les Rivières.

  • Oh Mai,
    Je suis terrifiée, je pense depuis des années à monter mon « cabinet » d’art thérapie et puis il y a eu, ce n’est pas un vrai métier ! C’est pour les artistes ratés! Ca ne sert à rien! Tu n’as pas les sous….
    Oui il y a sans doute eu des encouragements, hélas je n’en ai retenu aucun et j’ai trouvé un « vrai » travail (barbant).
    Je suis devenu maman et mes préoccupations ont changées, et je dois dire que dans un premier temps assisté au développement d’un être humain et sa contemplation ma complètement satisfaite.
    Mais voilà, le désir, l’envie de la joie aussi au travail qui remonte petit à petit de manière vital de se sentir utile.
    Tes derniers textes, ton courage de devenir celle que tu veux (dois?) être, toutes ces reflexion et ces échanges m’ont non seulement redonnée l’envie, les outils d’argumenter avec mes détracteur préférée (celui qui décourage et souvent celui qui crois protéger) et j’espère finalement me donnerons le courage de…
    Car oui en effet je dois devenir l’adulte que je voudrais qu’elle soit, et être heureuse dans sa vie professionnelle, sortir de sa zone de confort et courageuse en fait partie…
    Merci Mai, la route est longue et terrifiante, mais je suis plus sereine après chacune de tes lectures.

  • Bonjour Maï,
    Lectrice de la 1ère heure, mais n’ayant jamais commenté, je voulais juste te dire un grand MERCI pour tes posts, j’aime énormément la tournure que prend ton blog. En fait, je trouve que tu nous montres justement par tes récits sincères, où tu n’enjolives pas tes réalités, que se montrer vulnérable ne va pas faire qu’on sera moins aimé. Dans ton cas, au plus tu montres tes doutes, imperfections etc, au plus j’ai envie de te lire et j’apprécie ton travail. Puissions-nous accepter que ce qui est vrai dans notre regard sur l’autre s’applique sur notre regard sur nous-même. Encore mille mercis à toi Maï!!!!

    • merci Hélène! oui c’est un drôle de truc de penser que l’on sera aimé pour sa perfection, de te rendre compte qu’elle en fait toxique, puis finalement être « aimé » ou toucher l’autre juste parce que l’on cherche… merci hélène pour ton com et ta venue ici depuis si longtemps!

  • Le point sur le fait que la honte est genrée retient mon attention.
    Ca me rappelle deux choses :
    – cet article que tu avais écrit évoquant le fait que l’on ne laisse pas la place aux hommes dans notre société, que c’est dur d’être un homme de nos jours, etc (tu le disais mieux que moi!)
    – et Ainsi soit elle de Benoite Groult, parce que quand je l’ai lu je me suis juste dit « bon dieu… les femmes ont traversé des siècles de galères, d’injustices, d’inégalités… elles ont été sous-estimées… mais en fait autant par les hommes que par les femmes elles-mêmes ».
    Et oui car le pire ennemi de la femme est … la femme? possible. Nous nous conditionnons nous mêmes – et surtout entre nous – à ne pas réussir, à nous critiquer…
    je vois la même idée ici. Les femmes sont terribles entre elles! et terribles avec les hommes! ahah

  • Merci Mai de parler de Brenée Brown.
    Il y a 10 ans son Ted talk conseillé par un psy m’avait révélé une faille majeur dans ma relation. C’était une des découvertes qui ont amorcé un raz de marée dans ma vie.

    Ça fait 5 fois que je veux écrire quelque chose au sujet de la vulnérabilité mais j’en suis incapable pcq j’ai l’impression que j’essaie d’intégrer et de vivre dans ma vulnérabilité dans tellement d’aspects de mon existence que je ne sais pas par où commencer. Peut-être par la douceur. Pour moi ça prend beaucoup de douceur pour accueillir ma vulnérabilité et celle des autres. C’est tellement facile d’être tough à notre époque, la douceur me permet de faire fondre cette carapace d’endurance.

    ‘There is a crack in everything/ That’s how the light gets in’ a chanté Leonard Cohen.

    Tu m’as donné le goût d’acheter son livre, je suis entrain de l’écouter sur Audible en faisant du menage et de la soupe (être superwoman et vulnérable ça se peut 😉 ?
    Merci encore de nous alimenter de la sorte. Ça apporter la lumière ❤?

  • Bonjour Mai
    J’ai cherché la raison profonde de mon agacement en réaction au discours de BB.
    « We numb vulnerability »
    Elle décrit les signes de cette anesthésie totale et générale : endettement, obésité, addiction.
    Sa réponse, qui n’en est pas une, et qui est une RECOMMANDATION, est d’accepter de nous reconnaître tels que nous sommes, bons, doux avec nous-mêmes, avec les autres, de prendre conscience que nos vulnérabilités sont nécessaires et sont une force, d’aimer de tout notre cœur, d’être dans la gratitude et la joie, d’avoir le courage d’être imparfaits. Bien sûr, cela est essentiel. Elle ne parle pas de nos parts d’ombres. Discours marketing (tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil)
    Etre dans le wholeheartdeness dans les hauts et les bas, vivre selon ces valeurs, d’accord ! mais cela ne résout cependant pas la question de l’anesthésie (et non de son pourquoi) qui constitue une entrave aux relations, à la liberté, à la joie, … La question du pourquoi de l’anesthésie serait-ellle si importante, même si ses conséquences peuvent être désastreuses ?
    Le réflexe d’une chercheuse !
    Cette dynamique essentielle est une recommandation de la part de BB, ce ne peut pas être une réponse à la question de why do we numb !
    Why do we numb ? BB ne peut pas répondre à la question pour la simple raison que les réponses sont individuelles et singulières. La réponse / recommandation à un grand nombre ne peut qu’être superficielle.
    Je trouve son discours simplificateur, car le fond du problème n’est pas de savoir POURQUOI nous anesthésions, mais surtout, d’ALLER véritablement et profondément à la racine, A LA RENCONTRE des blessures qui ont fait que nous avons anesthésié et qui constituent ou ont constitué un système de protection. L’anesthésie est une conséquence de nos parts protectrices.
    Curieux qu’elle ne le dise pas clairement alors qu’elle a fait une psychothérapie et reconnait qu’elle en a chié et pas chié.
    Le pourquoi, la raison du why do we numb, qui serait la réponse à la question de notre anesthésie, n’est pas LA réponse dans le sens que cette question n’a pas besoin de réponse « immédiate », simple et facile. L’essentiel n’est pas là. Dire que le fait que beaucoup ne prennent pas en compte leur vulnérabilité, n’est pas la réponse.
    Toutes les blessures du passé viennent de ruptures relationnelles.
    Reconnaître notre vulnérabilité permet d’aller effectivement plus humblement et donc plus « facilement » à la rencontre de ces blessures.

    • bah la encore edouard, lis son bouquin. bb à un côté ricain chretien mais elle a au contraire un discours pas du tout simplificateur et pas angélique. c’est pas du tout « tout le monde est beau et gentil » c’est plutot « tout le monde à une part d’ombre et/ou de souffrance et la vulnérabilité est une clé essentielle, parmi d’autres, pour aller investiture à ces endroits ».

      • Lire ses bouquins effectivement. Mon besoin de clarté lié à mon aspiration à ce que chacun(e) dont moi-même, puisse accéder à la conscience de la façon dont il/elle interprète la réalité de ses expériences, et donc à ses propres conditionnements, dans mon désir d’une vie plus libre pour tous, sera peut être nourri et pourquoi pas comblé. Merci pour le renouvellement de ton invitation à cette lecture pour qu’éventuellement je puisse me décoller d’une pensée nourrie par une conférence qui ne tiendrait pas vraiment compte de la réalité et de la profondeur de son travail. Belle journée Mai ainsi qu’à toutes et à tous !

      • Ok ! je te fais confiance sur le fait qu’elle ne soit pas angélique puisqu’à travers tes lectures, tu as pu te faire une idée plus complète que la mienne.
        Le fond de l’histoire est, comme je le disais ci-dessus, ( je ne suis pas le seul à le dire) qu’il est plus important de se relier à l’amour, à la compassion, à la conscience plutôt qu’au « pourquoi » qui peut nous embarquer bien loin dans un labyrinthe de questions. Comme dit Bashung dans sa superbe chanson : « j’ai dans les bottes des montagnes de questions où subsiste encore ton écho » et j’aime penser que nous avons dans les bottes des montagnes de questions où subsistent et nourrissent encore nos égos ! la capacité de réflexion est formidable mais la réponse / libération n’est pas, pour moi, et je ne pense pas être unique, dans la réponse à des questions. C’est pour cette raison que pour moi, why do we numb n’est pas essentiel même si cela peut représenter un attrait intellectuel. Le chercheur cherche et BB s’adresse à des cerveaux plus ou moins disponibles, c’est bien normal puisqu’elle est dans le cadre d’une conférence. Juste vivre et goûter ce qui se vit ou bien s’est caché (et ne demande qu’à être rencontré) dans le corps, avant tout !

  • Au sujet de la vulnérabilité, je te recommande la lecture de « pour une psychologie de l’éveil. Bouddhisme, psychothérapie et chemin de transformation personnelle et spirituelle.  » de John Welwood (existe aussi en anglais)

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