Spirit Horse

By Shivam O'Brien

ohlala, c’est la première fois, outre le montage des Rivières évidemment (j’y reviens bientôt), que je me confronte à un montage aussi complexe; j’ai voulu croiser les portraits de Shivam et du peuple de Spirit Horse qui m’ont tant nourrie lors de cette petite éternité passée auprès d’eux. à vrai dire, l’itw de Shivam s’est déroulée juste après mon « évanouissement » pour ceux qui se souviennent et je ne me rappelais qu’il avait dit autant de merveilleuses choses. je voulais qu’on y voit la nature et cette culture, les enfants en plein apprentissage par l’expérimentation comme les vieux « aux yeux remplis de larmes », les corps et les esprits, la contemplation comme la transe, les silences comme la musique, la fluidité comme le chaos, une forme de sagesse qui friserait la folie. merci à mon très talentueux Thomas Monnet pour ce travail d’orfèvre.

c’est troublant d’entendre quelqu’un parler de la relation masculin-féminin de manière aussi frontale, de la décrire de manière créative et non dans l’unique confrontation, et j’espère que cela pourra nourrir vos réflexions. de manière plus générale, je trouve ça beau de voir des gens qui mettent leur vie au service de convictions qui n’ont rien à voir avec celles (enfin peut on parler de convictions?) de la société occidentale classique, capitaliste et patriarcale. bah oui quoi, que feriez vous si vous deviez inventer une nouvelle culture? je trouve ça beau aussi de pouvoir nous frotter avec des gens qui ne font pas les mêmes choix que nous. et si l’on commence à regarder l’autre en se disant « c’est tout moi parce que » et bien peut être que l’on peut commencer à s’écouter et peut être même à s’entendre. par delà nos différences. cette chose est absolument… sacrée.

j’espère que cette vidéo vous a plus, j’attends vos com avec tellement d’impatience. j’espère aussi que cette longue vidéo pourra voyager parmi les vôtres, pendant longtemps. n’hésitez pas à faire tourner. j’ai besoin de vous pour ça!

mille mercis du fond du coeur à vous, à Shivam et longue vie à Spirit Horse!

Il y a 7 ans / Bouche 65 commentaire(s)

65 commentaire(s)

  • Ces 20min sont passées tellement vite….
    Je suis touchée par la Matière qui envahit tes images.
    Matière froide, chaude, coulante, dur, vivante.. le sens du touché a l’air tellement présent !
    Bravo!

    • oh JU merci infiniment, oui, c’était important pour moi cette sensorialité! parce que Spirit Horse est une expérience qui, comme le dit Shivam, se passe d’abord dans le corps. toutes ces sensations sont des portes vers lesquelles on s’ancre dans une nouvelle réalité. merci à toi!

  • Ce court-métrage est juste fabuleux. Et ça résonne fort dans mon intérieur présentement. Merci Mai. Merci pour ce film et de partager tes expériences humaines ?

  • Comme toujours, magnifique témoignage, tout en douceur et plein d’Amour ♥
    Merci de partager avec nous ces moments tendres et authentiques ♥

  • Quel contraste entre la façon dont tu as parlé de ton expérience et ce qui se dégage de cette vidéo (très belle). C’est génial cette différence !

      • ah oui je trouve aussi 🙂 dans le sens où on sentait bien dans les premières vidéos le côté plus marqué de ton expérience propre, plus sombre, bouleversé et chahuté de prime abord, avant l’acceptation de ce lieu, de ces gens, de toi par rapport à tout ça. je vais les revisionner tiens.

        j’aime l’idée que ces personnes se retrouvent dans une sorte de communion sans préjugés et au plus près de la nature mais je trouve très exagéré l’idée de « redevenir sauvages » avec cette expérience, comme ils disent. A moins qu’ils entendent par-là être reconnecté à soi, à la nature et aux autres, sans artifices ; quand bien même je trouve le terme « sauvage » un peu trop fort.

        bises Mai ! hâte de voir Les Rivières

        • que trouves tu fort dans « sauvage » car wild ne veux pas dire « homme des caverne », c’est plus le côté brut de nos natures que l’on cherche a revaloriser, dans une… culture, assez sophistiquée dans le sens où elle va très loin dans ce qu’elle propose. dis moi si j’ai bien répondu à ton interrogation? x

      • Oui, j’ai eu la même impression que Sophie – cette vidéo est juste belle, drôle parfois, toute douce – et on sent beaucoup de bienveillance. Elle me fait sourire car j’y retrouve aussi un côté très british-excentric – que je reconnais, qui m’est étranger et familier en même temps. Beaucoup de douceur entre les générations; pas la violence de ton écrit en septembre (même si tout au début une ou deux scènes rapides m’ont replongée dans cette sensation d’inconnu, de dérangeant).
        Je ne suis pas entièrement convaincue par les paroles de Shivam O’Brian, mais j’y entends un tel désir d’humanité et de bienveillance que j’en serais prête à le suivre le temps d’un voyage.
        Je comprends mieux aussi l’aspect collectif de l’aventure qui permet un certain lachez-prise finalement, qui joue un rôle catalyseur. Mais je me demande aussi, ce n’est pas trop intense parfois d’être avec tout ce monde?
        Bref, presque un ‘anti-climax’ tellement ça parait tout doux ce Spirit Horse. Mais c’est que tu dois être mieux à même de la capter cette douceur, cette bienveillance, non? ET ça, ‘c’est super’!

        • merci biba! oui cette douceur elle était la bien sûr. mais impossible de
          la partager sans digérer avant tout plein d’autres émotions… tout un chemin.
          pour le cote groupe et tribal j’ai mis ca en avant mais il y a bcp de solitude aussi. de contemplation en solo, de meditation. pour ce qui est de la conviction, je comprends qu’on ne puisse embrasser « cash » tout ce qui est dit. l’important est déjà de savoir que ca existe, d’écouter, et puis peut être d’essayer? bise

          • oui, c’est vrai ce que tu dis… de là à entrainer mon homme, je ne sais pas si j’y arriverai! les enfants, eux, seraient ravis, surtout mon fils – tout à fait son truc, embrasser la nature! Merci encore du partage Maï!

  • Waouh!! ça semble irréel tellement c’est beau. Ce sont des humains qui semblent profondément reliés au monde et il
    11s illuminent. Que dire de tous les enfants et des ados, on les sent si libres, apaisés.
    Merci Mai pour ce partage, merci à Thomas, merci à toutes ces personnes.

    • merci Léa! Ce sont des humains qui sont comme nous, qui sont heureux, malheureux, qui ont peur, qui sont inquiets, en colère, mais qui ont décidé de créer, et d’embrasser leur vie. la vie. ca mérite de les écouter ou de les connaître! merci pour ton com!

  • Très intéressant!
    Je m’interroge sur un point et je voulais savoir si tu en avais discuté avec des gens là bas:
    – la question de l’appropriation culturelle;
    c’est à dire le choix de décider de mettre ensemble tipi/peinture bouddhiste/spiritualité indienne/chamanisme etc. Et pas tout de ces cultures, juste certains aspects.
    On sent la présence d’un certain imaginaire, très lié à l’orientalisme, le fantasme de la tribu (j’ai un peu travaillé sur la perception et la représentation de l’Inde comme « l’enfance sauvage » de l’Occident civilisé, en temps de colonisation, et je retrouve pleins de trucs allant dans ce sens dans le discours!).

    Du coup je me demandais (et j’ai scruté tes images ah ah ah) s’il y a avait des gens d’origine de ces pays convoqués là dans les rituels? Et si oui, comment est-ce qu’ils vivent ce déplacement?

    Merci en tout cas de nous faire réfléchir!

    • hello ragini,
      je ne sais pas si je vais répondre à tes questions. en fait, les gens ne vivent pas toute l’année à Spirit Horse, j’ai fait un post dessus. donc c’est eux tous qui voyagent et ramènent des éléments de cultures de ci de là qui leurs paraissent « bons ». donc on ne cherche pas à vivre comme des moins tibétains (mais alors pas du tout), on cherche ce qui dans le bouddhisme tibétain peut nous parler dans notre vie à nous. à eux. est ce bien le sens de ta question? dis moi! encore merci pour ton com! bisous!

    • Comme toi j’ai cherché dans la foule d’autres traits et je me suis interrogée sur cette juxtaposition d’éléments culturels venant d’ailleurs. Personnellement j’ai du mal à rejoindre ce genre de lieux à cause de la surabondance de symboles ethniques , comme si l’ailleurs était la source. Je pense que cela est lié à une façon de voir le monde qui qu’elle soit ouverte ou totalement fermée est liée à une histoire coloniale. Je pense que l’occident mettra des siècles à s’en défaire, et qu’il faut être patient, on a bien oublié l’empire romain…. C’est au final un regard qui associe l’ailleurs à une origine (et la perfection du monde pour les plus gentils) ou à un état originel ( archaïque et statiques pour les fachos) . Je pense que c’est ce qui peut bloquer une personne venant de ces cultures à rejoindre ce genre de lieux, parce que cela donne l’impression que nos traditions sont de fait incompatibles avec une modernité ( celle qui est bannie du lieu) et que en gros manger du mafé c’est plus respectueux de Gaïa que de manger une choucroute. Je pense qu’il faut aussi ne pas avoir peur d’aller chercher un début dans sa propre culture, et ne pas laisser cela, la recherche de ce qui faisait communauté ( solidarité dans les hameaux et villages) , aux fachos . Je serai personnellement , en tant qu’étrangère , plus à l’aise dans une communauté qui reprend du folklore lui appartenant que dans une retraite où ma culture serait ornementale ou célébrée de façon très enfantine ( je ne dis pas que dans le film c’est le cas ), je pense surtout à quelques moments où lors de festivités bienveillantes, j’ai juste eu envie de quitter la salle devant tant de bons sentiments paternalistes noyés sous les « youlélé » d’une chorale « namatata » . J’avoue que c’est difficile à décrire ce que je ressens, et que j’ai un peu peur de poster ce message. J’espère qu’il ne sera pas mal compris.

      • sam! merci! je crois que je vois! dans Americannah, l’un des personnages de chimamanda pensent que les gens pauvres sont « forcément » des gens biens, surtout s’ils sont africains!
        c’est de ca que tu veux parler? pour spirit horse, il y a aussi bien des gens sans un rond que des gens très riches. et des choses empruntées aux cultures amérindiennes que galloises, qu’indiennes qu’anglaise, que chinoise qu’ecossaise. il y a des références soufi, « paganistes », archaïques, anciennnes, plus récentes jusqu’au rock n roll de dylan. apres effectivement ca se gâte. mais bcp de gens, même s’ils vivent dans une yourte toute l’année, par ex. trouvent facebook et internet génial. donc il y a une grande ouverture d’esprit quand même. c’est pas très fachos comme ambiance!

  • Quelle expérience extraordinaire tu as dû vivre à leurs côtés! Et quelle ouverture d’esprit tu offres là à tes enfants! Je trouve ça fantastique et tellement enrichissant. Revenir à l’état originel, partager, vivre, laisser le champ libre à ses émotions!
    Merci, merci de partager cela avec nous! C’est très beau, une fois encore.

    • merci félicie! oui c’est un état de nature/culture très forte. mais plein d’émotions, ça c’est sur! d’où le chaos aussi, mais c’est revigorant. et ça nous donne aussi la mesure de nos propres conditionnements de rencontrer des personnes qui sont « ailleurs ».

  • Wouahou Mai, je crois que tu as fait bouger un truc en moi, émotionnellement parlant,
    La chiaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaalle!
    Comme si tu m’avais (un peu) téléporté là-bas. (même si, tu l’as dit, c’est inimaginable et indescriptible sans l’avoir expérimenté). Les paroles de Shivam sont belles, puissantes…
    Mon nez ne s’arrête plus de couler… Un immense merci Mai (la chialle reprend). Merci. <3

  • Les images m’emportent ! Spirit Horse, sans y mettre les pieds tu es déjà un peu touchée par l’atmosphère des lieux. Le concept, si je peux me permettre de l’appeler ainsi, est tellement singulier et mêle des pratiques si plurielles. J’ai relu le post que tu avais fait sur Spirit Horse en 3 fois et me suis attardée sur ta partie, le number one de la trilogie. Mais c’est fou comme on sent cette différence au niveau de l’approche de ce lieu. Cette vidéo est le reflet d’un regard plus léger, doux et hyper « open minding ». Je ressens, mais je me trompe peut-être, qu’un cap est comme passé, qu’une vague a déposé une nouvelle écume. En gros, le premier article c’est presqu’à vif ce retour sur expérience. Et d’ailleurs, en te lisant je comprenais tellement ce que tu disais, je frissonnais à tes propos quand tu évoquais avoir honte de dire à Jerry que tu étais un peu anxieuse. Et la fin, tu expliquais bien avoir du chemin à parcourir mais que tout de même tu n’étais pas loin du but. Enfin je l’ai senti ainsi. Mais Mai, te rends-tu compte en quelques mois de tout cela ? C’est beau !
    « {on se sent} Infiniment {beau} parce que tout ça n’est plus empêché ni par tes peurs et ni par tes projections. c’est ta… nature ! » C’est de cela que parle Shivam O’Brien lorsqu’il souligne l’étatt sauvage. Le retour à l’essentiel. un peu comme le mythe du bon sauvage. Enfin voilà encore une fois, tu m’as portée et apporté. Mai Mai je t’envoie une tonne de love.

    • merci Sonia pour ce beau message. oui il y a eu beaucoup de chemin parcouru. Sophie l’a remarqué aussi! le chemin a commencé sur place, mais s’est poursuivi ensuite et continue d’ailleurs de s’activer. je me « dénude ». j’aime beaucoup cette idée que l’on ne met pas quelque chose « sur » les gens, que c’est déjà « en » eux, et qu’on les invite à le redécouvrir. merci Sonia

  • Juste wahou !! Tu attends les commentaires avec impatience, mais ton film laisse sans voix… Ou plutôt avec mille et unes petites voix qui s’allument fragilement, mais surement…
    J’ai du le regarder deux fois. Une pour comprendre les paroles et une pour me laisser porter.
    Dans un précédent article tu te demandais comment faire durer l’expérience dans la vie quotidienne. Et bien, j’ai l’impression qu’il ne s’agit que d’une question de respect de l’autre. Et ça on peut le faire partout, tout le temps.
    Tes articles sur Spirit Horse me renvoient à chaque fois à une lecture qui m’a beaucoup marqué (je pense que c’est même une lecture fondatrice pour moi), celle des enfants de la terre de Jean M. Auel. Je n’ai plus aucune idée de la qualité littéraire de ce livre (je parle du tome 1 seulement). Mais il m’a ramené directement à ma nature sauvage, à la nature sauvage de l’humanité.
    Merci Mai pour partager tout cela avec nous. Je commente rarement et pourtant, si je force un peu le trait, tu accompagnes ma route.

  • Je suis passée par de très nombreuses émotions pendant cette vidéo.
    L’envie de nature,de pieds nus dans l’herbe, de vent dans les cheveux étant l’une des plus fortes. (Du coup, je me sens vraiment « petit bras » avec ma réservation de vacances en camping !)
    L’attrait et le rejet envers une philosophie que je ne comprends pas : pourquoi définir l’humain systématiquement par le masculin et le féminin ? pourquoi rejeter une culture où (certaines) œuvres artistiques peuvent nous apporter tellement ?
    L’attrait et le rejet aussi envers le groupe : le besoin de se connecter ensemble, peut-être, mais aussi la peur et le dégoût de le faire. Le souvenir de fêtes adolescentes à danser, presque de façon tribale, le souvenir de festivals où les soirées se terminent sous une tente berbère à plusieurs. L’envie et la peur de « performer » en public.
    Et ce n’est qu’une infime partie des émotions vécues lors de ce visionnage ! Merci pour cette palette d’émotions, pour ces questionnements aussi, ce positionnement à « repenser » par rapport à … tout en fait !

    • merci sabrina!!!! merci infiniment pour ton long message! j’ai l’intime conviction que quelque soit la culture à inventer sur le genre, il est nécessaire de créer qqchose sur ce thème. il en existe certainement mais il est rare de trouver des gens qui ne se définissent pas du tout selon leur genre. ou qui s’identifient à d’autres choses, des astres, des animaux, des fleurs, que sais je. chacun se définis selon un genre, mélange de genre, plus ou moins masculin, plus ou moins féminin mais selon cet axe la. dans certains cultures indiennes, il y a plus de 2 genres je crois, homme-homme, femme-femme, homme-femme, etc en thaïlande aussi ou le transe est totalement intégré à la société.
      mais la encore c’est toujours selon les 2 polarités masc-fem.
      personnellement en tout cas, ca me parle énormément et je serait triste de vivre dans une société ou on te dit tu es un humain et puis c’est tout, homme ou femme, on s’en fout. on n’enlèverait une partie de moi que j’aime tant. bise sabrina, encore merci!

      • Ta réponse m’a forcément fait réfléchir ! Evidemment, je me définis en tant que femme, voir, en tant que mère, avant d’être tout le reste. Et ma fille de 2 ans apprend en ce moment qui est « fille » et qui est « garçon », qui est « monsieur » et qui est « madame ». Du coup, je me rends compte que je ne lui propose pas d’autres formes d’identités que celles là.
        Et j’ai l’impression que c’est un peu la même chose avec les deux tentes séparées par la rivière : on ne propose pas d’autre voie possible, c’est moins facile (peut-être) d’explorer sa part de « l’autre genre ».
        Du coup, je dirai les choses différemment désormais : diviser le monde entre hommes et femmes, peut-être que c’est juste s’appuyer sur une réalité biologique. Par contre, définir que certains attributs sont masculins ou féminins, ça me gêne vraiment vraiment.
        Des bises à toit aussi, et merci d’avoir pris le temps de me répondre.

        • ah oui c’est marrant dire qu’une chose est masculine et une urée féminine permet au contraire à chaque femme et chaque homme de faire sa propre cuisine! c’est la qunil est possible pour une petite fille d’explorer son masculin (la part de l’autre genre). et vice et versa.
          mais evidemment il ne s’agit pas de dire que c’est typique d’une femme de faire la vaisselle! va voir si tu le veux mon post sur femmes qui courent avec les loups! bonne route!

  • Merci pour ce film, merci de nous transmettre ces paroles qui sont pleines de sens ! Tout ce parcours, cette évolution, ce partage, cette joie … ça me donne encore plus confiance ! M E R C I

  • Merci pour ce partage Mai, Shivam est passionnant, sa réflexion est passionnante ! cela me rappelle aussi certains moments de mon enfance/adolescence où on allait passer régulièrement un peu de temps dans un village d’artistes avec un esprit assez proche de ce que tu décris là, cet endroit m’a toujours touché et fait résonner qq chose de fort en moi. Ce que je trouve très intéressant c’est le fait d’arriver à laisser le jugement même minime de côté, l’acceptation de l’autre tel qu’il est, l’ouverture totale…naturel pour les enfants, moins quand on est adulte…

  • Pfiou ! Magnifique vidéo, Mai, comme toujours.

    Je n’avais jamais commenté mais j’ai envie de réagir. Sur le fond, j’avoue que je ne sais pas trop quoi en penser. Tu as précisé que tout le monde était un peu artiste au Spirit Horse, et je me demande si, dans une certaine mesure, ce n’est pas une forme de performance – pour les adultes en tout cas ? (pas de jugement, je pose vraiment la question).
    Les plumes, les « peintures de guerre », les bâtons ornés de grigris, les chapeaux de pirates… ça me déroute. Tu n’as jamais eu l’impression d’être face à des gens en représentation ? Est-ce que le manque de sobriété ne complique pas l’introspection ? Et en sortant des rites de leur contexte et de leur culture d’origine, est-ce qu’ils ont encore du sens ? (par exemple, est-ce que les chants sont traduits avant de les apprendre ? Est-ce que tout le monde est « cultivé » là-dessus ?)

    Désolée, ça fait beaucoup de questions, je réfléchis à voix haute ! Dans tous les cas, ça a le mérite de « secouer », de faire changer de perspective, de rencontrer des gens différents.

    Merci pour tout ce que tu fais – éveiller les gens à l’Autre, c’est vraiment beau !

  • C’est très beau, un peu troublant. Le côté tribu, sauvage, mais pas sectaire, ce discours sur le retour à l’essence brute. Cette recherche personnelle de revenir à sa nature profonde par une retraite collective. Je suis frappée par la part importante de la musique. Je suis aussi frappée par le côté sensoriel et moins violent que tes textes post Spirit Horse de cet été. Peut être le temps laisse t’il place à des sensations plus apaisées (un peu comme un accouchement dont tu ne retiens plus les sensations douloureuses). Mais j’ai beaucoup aimé et ta manière de filmer les bruyères, la mousse, l’eau est juste sublime. J’ai hâte que Les rivières prennent leur envol. Je t’embrasse

    • merci solenn! oui ça frappe pas mal de monde en fait, cette douceur en comparaison avec la « violence » du premier post. les choses s’apaisent avec le temps. on digère. les choses font leur chemin. le plus gros me semblait fait là bas déjà mais je réalise que beaucoup de choses ont évolué pour moi depuis. je les embrasse bien davantage. et ça c’est super! merci solenn pour ton com! xx

  • J’attendais très fort ce long format. J’ai préféré le précédent et ton témoignage qui était sublime (la description de tes sensations les rendait alors presque « palpables »).
    Les images sont très belles et je respecte la démarche de Shivam mais j’ai fini partagée.
    J’adore l’idée de cette retraite et ne doute pas un instant de la sincérité des participants et de la Vérité de ce qu’elle les amène à vivre.
    Je me questionne, en revanche, face à cette tribalité qui me semble un peu mise en scène. La reprise d’éléments culturels d’Afrique noire, d’Afrique du nord, d’Asie, d’Inde… quand l’auditoire est essentiellement blanc.
    Je sais à travers ton blog que c’est ton cas. J’espère que tous ces gens font aussi AVEC les autres et pas juste comme eux mais entre soi.

    • ah oui, Géraldine dit souvent qu’elle ne voit pas comment on peut balancer des milliers d’années de pratique de méditation bouddhiste dans une appli made in Californie. je comprends les résistances et en même temps… MAIS WHY NOT?! et je ne sais pas moi-même si un jour on peut faire la part des choses entre de ce que l’on est et ce que l’on se raconte. et la sincérité dépend toujours aussi des paliers de conscience que l’on a atteint ou pas. c’est comme mon post sur la colère. il m’a fallu tellement de temps pour admettre que j’avais de la colère. je n’étais pas « non sincère » avant de le reconnaitre, mais j’étais plus vraie après l’avoir fait. vois tu ce que je veux dire? donc oui, certainement qu’il y a la bas toujours des égos, toujours des quêtes inachevées, des manquements, etc, mais non, il n’y a pas de maniérisme culturel. on ne se croit pas meilleur en empruntant à d’autres cultures. on tente, on cherche, et si d’autres cultures nous parlent plus (parce que oui, la culture occidentale blanche patriarcale n’est pas leur tasse), eh bien allons y, tentons l’aventure… avec un peu d’hendrix en prime, why not! on ose quoi! du coup on emprunte à mille cultures ancestrales, lointaines, ou pas, rock n roll ou païenne, amérindienne ou bouddhiste ou irlandaise… on s’en fout. oui on ose. juste essayer. comme shivam le dit, ça peut fonctionner juste un instant, mais c’est déjà ça! merci Laure pour ton com. c’est vraiment intéressant toutes ces questions!

  • Bizarrement j ai été hyper touchée par ce que tu as écrit et ce que dit shivam o brien que par les images de la vidéo, purée c est bien une première depuis que je te connais…lol.
    Mais il y a sûrement cette explication…je suis en train de lire Patrick Chamoiseau « la matière de l absence…et il y a un très beau passage sur la beauté qui m a fait penser au chemin que tu nous fait partager…

    . »..le sentiment du beau peut faire aimer les arbres, adorer une pierre, aller à la rencontre des fleurs et des paysages. Il pousse au contact. Il naît des émotions, déclenche des émotions. Il elabore d expérience en expérience une gamme émotionnelle qui sera la sensibilité de chaque individu…
    … le sentiment de la beauté participe de l humanisation de l homme »

    Alors évidemment lorsque j écoute cet homme je ne peux m’empêcher de penser à toute cette beauté de vie qu il a réussi à faire partager, je le regarde je l écoute et je l aime alors que je ne le connais pas…tu me diras j aime aussi Pierre RAbhi…en fait j aime tous les hommes qui nous parle d humanité de spiritualité…ahahaha
    Mille bises Mai

  • Quelle expérience! Quel courage aussi car chercher ce retour au réel, à soi, à la nature n’a rien de facile. J’ai grandi à la campagne et quand je vois les premieres images de pluie, de boue, d’herbes mouillées, je sais le froid, l’humidité, le corps au contact du réel. C’est beau et dur à la fois… retirer peu à peu tous ces artifices que l’on se fabrique pour se protéger. J’ai le sentiment qu’en s’éloignant de la nature, on s’éloigne de soi et de l’humanité en générale.
    Je voulais aussi rebondir sur cette idée de parcours, de ton expérience pendant, juste après et maintenant. Je viens de lire « Petit traité de l’abandon » d’Alexandre Jollien et une des idées principale, issue du bouddhisme, est que « Mai n’est pas Mai, c’est pour cela qu’on l’appelle Mai ». En gros, tout ce que l’on croit savoir d’une personne ou de la réalité ne sont que des étiquettes qui la figent. Alors qu’il faut laisser aller la vie sans l’immobilier, elle nous fait evoluer chaque jour de mille façons. Et tu nous le montre sur ce blog magnifiquement.

    • oui, on ne se baigne jamais dans la
      même rivière… puisque le « on » changé sans arrêt. meurt et renaît sans cesse. merci pour ton com et la ref de ton bouquin!❤️

  • Oh c’est beau c’est beau! Ce film fait beaucoup de bien, merci Mai. Ma fille de deux ans et demi a regardé avec moi du coin de l’oeil en jouant en même temps. Elle s’est levée, elle est venue plus près et elle a dit « y’a plein vie » en montrant l’écran. Je ne sais pas précisément ce qu’elle a voulu dire mais j’ai trouvé ça beau. Merci Mai

  • (Je me suis planté de lieu pour commenter donc c’est bien ici que je voulais l’écrire ;-))
    Ahhh lalala Mai!
    cette aventure, car je crois bien que c’est une aventure au coeur de soi même, la partie du chemin, je me sens tellement touchée. ton cheminement que tu partages avec nous c’est une inspiration de chaque instant, merci! j’ai regardé hier cette vidéo et depuis je réfléchi….je pense sincèrement que j’aimerai beaucoup vivre ce moment là à Spirit Horse, avec mes enfants et mon mec (qui déteste le camping et qui adore le douillet) pour nous découvrir tous autrement, petite famille citadine en mode sauvage, entiers….. et toute seule aussi loin de ceux que j’aime parce que j’aime ça être ailleurs autrement avec plein d’autres gens qui vivent et font pas comme moi et aussi parce que je rêve de retraite silencieuse (moi qui suit bavarde) et de vie sauvage (moi qui ai peur des moustiques et des bêbêtes) depuis toute petite du temps où mes grands parents scouts (le côté chouette du scout, son amour immodéré pour ma nature) nous faisaient parcourir les Vosges à pieds l’été et en ski de fond l’hiver ;-)…. et je suis une fille (et je n’ai pas écrit femme ahahaha) en colère qui a fait deux enfants et qui lit beaucoup (merci pour la recommandation de Brene Brown, Femmes qui courent avec les loups est sur la table de chevet et m’attend) parce que cette colère ne passe pas….alors tu vois j’aimerais venir à Spirit Horse mais j’aurais tellement peur que cela ne laisse pas de trace en moi que je n’oserai pas….et pourtant la découverte de la méditation, même si je ne pratique pas quotidiennement, a vraiment changé ma vision des choses…alors tu dois savoir Mai que tes post, tes vidéos sont de vrais indices pour moi, les petits cailloux qui me font revenir à MA MAISON, à moi, celle que je suis, que je peut être, avec tellement de douceur et de bienveillance (et mon mec qui me dit sans cesse que je suis trop dure avec moi est un allié de choix), que je me dit « que ça finira bien par rentrer » que je me suffit…alors encore et encore Merci pour ce bout de chemin partagé, et je te souhaite encore une merveilleuse année nouvelle <3

  • Cette video montre tout ce qui est important pour moi aujourd’hui: la connection à la nature, au naturel, l’écoute des uns et des autres. Cet endroit a l’air très beau aussi parce qu’il est temporaire, et qu’il laisse à chacun la liberté de revenir à sa nature « sauvage » tout en acceptant de chacun sa part de vie « standardisée ». C’est ce qui me manque aujourd’hui: quelle est l’acceptation de la société pour les hommes et femmes qui veulent vivre en connection avec la nature tout en ne s’éloignant pas du reste du monde. C’est ce que j’essaie de transmettre chaque jour à mes enfants: le plaisir des mains dans la terre, de regarder évoluer la nature, tout en étant (un peu) connecté au monde d’aujourd’hui, en espérant qu’ils sauront en faire un monde plus beau. Merci Mai pour ton blog, il participe à mon évolution personnelle, à une plus grande acceptation des différentes émotionnelles des autres (accepter que mon mari soit en colère, ne pas gronder mon fils parce qu’il boude ou qu’il s’énerve, tout en restant stricte sur les règles). Et je crois que cette évolution améliore notre quotidien familiale, notre vie amoureuse… merci de ton aide! L’acceptation de l’autre me semble être le plus grand cadeau que je puisse leur faire, et je crois qu’ils me laissent d’autant plus de place pour mes variations d’humeur. La voie que tu dessines est très belle , Mai, elle esquisse un monde ouvert, doux, et plein d’amour (et des autres émotions aussi, mais acceptées…) Merci. Perrine

  • Bonsoir Mai, je comprends la difficulté que tu as pu rencontrer pour restituer l’âme des faits, transmettre ce que tu as vécu, ressenti ! Pour moi qui n’ai pas vécu cette expérience et qui suis touché par ces images, les mots qui me viennent à l’esprit sont bienveillance et spiritualité bien incarnée.
    S’il y a un truc qui cloche dans nos vies c’est de manquer à la présence. Je sens que cette expérience (sans l’avoir vécue) convie à cette présence en chacun de nous. Une présence désencombrée, à la fois hors de notre monde matériel et dans un monde qui nous rappelle et nous « oblige » à plus d’authenticité.
    Il existe un mystère de la présence dans la chair même du monde au plus près du réel et non dans des sphères spirituelles et désincarnées qui nous en éloignent.
    Je pense, en voyant ces images, à Boris Grozdanovitch qui a écrit ceci :
    « Nous appelons matérialiste une conception du monde qui n’est rien moins que furieusement idéaliste, comme le culte de l’argent et son corollaire, la sacro sainte théorie économique, ainsi que toutes les élucubrations qui s’y rattachent, tandis que nous nommons idéalistes ou spiritualistes les conceptions qui cherchent désespérément à se rapprocher du réel telles que l’observation des cycles naturels. »
    Aimons-nous assez le monde pour en assumer la responsabilité et le transmettre de telle sorte qu’il soit plus en harmonie avec les valeurs essentielles de la vie ? L’impression que ce passage dans la vallée invite à reconsidérer nos priorités. Un grand merci, Mai, pour ce partage, et le réconfort de sentir que l’aspiration, la quête vers un chemin au plus près de soi, est partagé !
    Un monde où notre attention est centrée sur l’essentiel, le partage et la bienveillance, le bon vouloir d’amour.

  • Marguerite Duras
    Les réponses … Où sera-t-on ? …Voir et vivre en même temps…. Et puis tout recommencera … Une indiscipliine, un risque pris par l’homme envers lui-même. Un jour, il sera seul de nouveau avec son malheur et son bonheur, mais … qui lui viendront de lui-même …
    lorsque la liberté aura déserté le monde, il restera toujours un homme pour en rêver.
    Je crois … je crois que c’est déjà commencé, même !
    Tant qu’il y aura la mer, des vallées, des hommes et des femmes … xxx
    http://www.ina.fr/video/I04275518/marguerite-duras-a-propos-de-l-an-2000-video.html

  • Chère Mai,

    en finissant cette vidéo j’ai le coeur qui bat, plein de vie. D’émotions.

    Ca donne envie de s’évader pour un temps et juste se rappeler que nous sommes vivants. Et que c’est beau.

    Merci infiniment pour ta générosité et ton partage.

  • Quel bon moment ! Que c’était beau ! merci de nous partager toute cette joie tout en en douceur ! Il faut savoir apprécier les surprises que nous offre la nature, ouvrir grand nos yeux et nos oreilles.. le bonheur n’est pas parfois pas si loin!

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