l’Homme Typique

en talons

il y a ce podcast (youtube) réalisé par Madmoizelle, sur l’homme (enfin les « boys ») qui promet plein de belles choses. enfin c’est ce que je me dis quand j’entends mon frère Lâm parler, avec autant de sincérité et d’humour aussi. c’est important je trouve aujourd’hui d’avoir des paroles d’hommes parlant de leur prise de conscience post « charge mentale » et post #metoo. ça me touche quand il dit « bah je me rends compte que j’ai été programmé pour être en haut de l’échelle et que maintenant va falloir descendre. » ça me touche. nous devons tous travailler sur nos conditionnements, et à l’affirmation « non mais pas du tout, je ne suis pas raciste/sexiste/violent.e » etc, mieux vaut lui préférer la question « dans quelle mesure le suis-je? ». on avance on avance

1- l’injonction à être « un homme »

je voulais rebondir sur ce qui est dit sur l’homme en talons aiguilles. sur ce que « nous » ne pouvons pas tolérer. encore une fois, vous connaissez mon avis sur la question : je vois pas pourquoi on célèbre les femmes en pantalon et pas les hommes en jupe.

nombre de femmes, y compris des féministes comme c’est décrit dans ce podcast, qui demandent à ce qu’on arrête les injonctions à leur encontre, ne sont elles pas elles-mêmes en train de pourrir leur mec (amoureux ou entourage) parce qu’il ne faut pas être comme ci ou comme ça? « nan mais sois un homme quoi! ». j’aimerais qu’on y réfléchisse tous.tes. qu’est ce qui le justifie?

et bien sûr, je ne jette la pierre à personne. j’ai moi-même mis tellement de temps à accepter la vulnérabilité de mes amoureux (et de mon fils!)! avant c’était impossible de les voir faillir, douter, déprimer. pour être plus précise, ça me foutait en colère, pour être plus précise encore, ça me faisait peur. pour être vraiment plus précise encore, j’attendais d’eux qu’il « tiennent » la baraque. de manière inconsciente, s’ils flanchaient, tout risquait de s’écrouler car… je n’avais pas assez confiance en moi pour même imaginer que je pouvais prendre le relai. mais quelle pression! et surtout quelle fausseté! il m’a fallu rencontrer Jerry et lire Brené Brown sur la répartition genrée de la honte, pour vraiment comprendre comment c’était une violence faite à mes mecs, et comment au contraire il me fallait travailler pour accueillir cette « wholeness » chez eux. ce sont aux hommes d’abord de faire leur aggiornamento, mais s’ils le font, accompagnons les! prenons conscience de ce mythe de la virilité.

2- Plaire… à qui?

je voulais revenir sur l’idée de plaire aussi, parce qu’on parle ici de ne pas pouvoir imaginer Tom Hardy en nuisette, devenir un nouveau sex symbol. ça fait rire rien que d’y penser, non? pourquoi? on ne peut juste pas imaginer qu’il puisse devenir un canon de beauté, mais en fait, je crois que l’important n’est pas forcément là.

déjà souvenez vous de Iggy Pop habillé en femme.

et ensuite, oui ce serait libérateur que la société fasse un pas en avant mais en même temps, on va pas attendre qu’elle le fasse si?!

l’autre jour j’étais à l’anniversaire de Philippa Perry, la femme de Grayson (qui comme vous le savez est à la fois travesti et hétéro), et quand Grayson a pris le micro pour faire son speech, il nous a montré la photo prise à leur premier rendez-vous amoureux. il était arrivé en travesti « here i am. this is who i am« . je trouve ça tellement beau. tellement émouvant. ça fait 30 ans qu’ils s’aiment. qu’ils ont leur fille. et puis c’est tout. enfin, non le pays entier l’adore, il a obtenu le Turner Prize et le CBE (cette photo où il parle au Prince Charles alors qu’il s’est habillé en… Camilla!)(que j’aime ces anglais!) et voilà, ne cherchez pas à plaire à tout le monde, à devenir un (sex) symbol, ou pire suivre l’exemple d’un sex symbol qui n’est pas vous. n’attendez pas non plus que quelqu’un ouvre la voie, que ça devienne tendance pour oser. vous n’avez qu’une vie (enfin… partons sur ce principe).

soyez vulnérables, osez chercher puis montrer qui vous êtes. Dare greatly on a dit. et si c’est important pour vous, mec, de porter des talons aiguilles, de mettre du makeup (mon autre frère Truc-Anh le fait depuis ses 15 ans)(et personne n’est mort hein), que vous soyez homo ou hétérosexuel ou 2 spirit, allez y!

c’est pareil pour tout le monde, ne plaisez qu’à une seule personne, vous. et après ça suivra. et puis après, il suffit d’une seule autre personne, autant qu’elle aime cette « vraie personne », qu’elle vous aime tel.le que vous êtes. véritablement.

talon ou pas, vous êtes magnifique.

Il y a 6 ans / Bouche 39 commentaire(s)

39 commentaire(s)

  • SUPEER…j’ai ri (les doigts dans le cul…ahahahaha) puis j’ai eu peur aussi et j’ai réfléchi (ah ouai…et mes fils …les…nan ???? pas possible pas possible pas possible….ahahahaha)

    Trêves de plaisanteries, j’ai trouvé le podcast hyper interressant. De voir la manière dont un homme peut ressentir les choses et de se dire pour le coup : « ben ouai pas facile non plus pour eux quoi… »

    Et puis surtout je me suis dit qu’autour de moi on n’en parlait pas… ou tellement peu.
    On a surtout parlé de l’élection Trump de l’année dernière et de ce qu’il disait sur les femmes (facile peut être car c’est loin de chez nous) mais lorsque le #meetoo ou le #balancetonporc est arrivé ici, dans mon entourage proche et surtout professionnel personne n’a plus rien dit. Je suis pourtant dans un milieu très féminin (social). Alors je me pose des questions…

    Ce que je vois c’est que lorsque je veux aborder le sujet, je ressens de suite le tabou…soit c’est en blague que l’on me répond ou ca devient « ouai mais bon…parfois ça va trop loin, faut pas abuser quand même » et après silence radio, tu sens le malaise.

    Pourtant toujours dans le milieu professionnel, lorsque les hommes (deux) balancent des blagues un peu misogynes, voire carrément misogyne, tu sens les femmes rire jaunes ensuite une fois que les hommes partent on est toutes en train de blablater…un peu comme si on n’ osait pas dire devant eux et si moi j’ose dire devant eux (ou quelqu’un d’autre), on passe pour « la fille qui n’a pas d’humour »!!! et les autres femmes ne disent rien…ah ouai!!!!

    Dans mon entourage hors pro c’est plus « mouai enfin bon c’est le bobos qui ont mis ça sur le tapis… ». Le truc qui m’horripile;Les bobos ont toujours bon dos je trouve.
    Et moi je réponds : « mais c’est pas grave que se soit bobo ou pas…au moins c’est dit, la porte est ouverte » et là on me répond « oui mais ce qui me déplait c’est que ceux sont les bobos »…bref on y arrivera pas!

    Du coup pour ma part, je me renseigne un peu partout, sur les articles du net, les podcast, les docs TV, ici et ici…et j’avance. Il y a eu la colère (ici) et puis l’écoute et puis la réflexion.

    Je sais que le changement va arriver, ce sera sûrement long mais lorsque j’écoute Lam, je me dis que « oui il y a des prises de conscience » « oui un homme peut se dire féministe »

    Mais je me dis aussi que nous les femmes devont arrêter d’avoir peur d’avancer,oser dire, oser parler, arrêter de penser que nous ne sommes pas capable (si si je sais que beaucoup encore le pense), il faut que nous arrivions à dépasser tout ça voire peut être se « déconstruire » comme Lâm, parce que nous aussi nous avons reçu cette éducation dite patriarcale, même si on dit que c’est la femme qui mène tout.

    Et puis il faut peut être aussi arrêter de vouloir comparer, contrôler se dire « oui on fait mieux que les hommes » (et là je parle par exemple des tâches ménagère, l’éducation des enfants…oui il y en a encore qui le pensent) accepter aussi que les hommes ont le droit d’être sensible, ils le peuvent, aussi…et franchement un homme qui pleure moi je trouve ça super beau (bon ok on va me dire que c »est mon coeur de mère qui parle, m’en fiche je trouve ça beau c’est tout)

    Changeons notre manière de voir les choses, soyons plus humanistes, sensibles aux choses à ce qui nous entourent et tout ira bien 😉

    Mille bises Mai, j’ai été bavarde cette fois, un peu trop sûrement…

    • jocy! merci pour ce long long com! oui alors on essaie de pas trop imaginer nos mômes euh…. NOOOONNNNNN! hahahahah
      pour ce qui est de tes discussions sur #metoo je pense qu’il faut à la fois faire attention parce que le monde du travail n’est pas franchement bienveillant, mais en même temps « tenter » des conversations justement en appliquant la méthode de communication non violente. re-regarde l’ex donné dans mon post où une femme dit « nan mais de toute façon c’est n’importe quoi, maintenant on peut avorter n’importe comment, les femmes font n’importe quoi etc ». c’est une exploration pour toi comme pour la ou les personnes avec qui tu vas initier ça. sans jugement, juste comprendre pour ils disent quand ils parlent de combat de bobo (elle est bobo malala?). honnêtement, ça m’intéresse de savoir. et sans pression aucune, sois notre antenne. juste explore! partage ton malaise mais aussi ton désir (s’il y en a) de comprendre. allez jocy. allez!

  • Rien a voir avec le sujet somme toute passionnant mais une drole d impression en entendant : 1987, 3 enfants 10, 8 et 4. Pour moi c est 2017 et 11, 8 et 4… une séparation et un mode familial a réinventer.

    • aude! je suis désolée. avec mon ex, on aimerait parfois écrire ce que nous avons traversé. sache juste que les moments difficiles finissent par passer. il y a parfois énormément de colère, de rage même, de fatigue, de culpabilité, de détresse… entoure toi bien. et oui réinvente tout! je t’embrasse fort!

  • « (que j’aime ces anglais!) »…je me permets de rebondir sur ces mots.
    La culture anglaise m’a énormément apporté. Je me suis autorisée à vivre ma singularité à Londres, chose que je ne savais / pouvais pas faire à Paris.

    Un mot clé pour bien vivre et qui rejoint le thème de vos derniers billets : s’accepter.

    • oui nora! tout à fait! bowie ou perry (qui était amis d’ailleurs) ne pourraient pas être le fruit de la culture française. des personnages de cet ordre ne peuvent exister et être célébrés que dans un pays aussi excentrique (insulaire?) que l’Angleterre. vivre partiellement là-bas m’a ouvert les yeux sur la singularité authentique des êtres.

      • Petit coup de gueule ! 😉 Pas vraiment d’accord avec ce qui, pour moi, est un cliché ! Bouddha, Jésus, Dali, Gauguin, Van Gogh, Leonard de Vinci, Michaud, Rimbaud, Coluche, Zouk, Brel, Mama Bea Tekielski, Higelin, Nina Hagen, Le facteur Cheval, Freud, Jung, Lacan, Cocteau, Piaf, Louise Brooks, Arlette pour qui son cul n’avait pas de frontières, Louise Michel, Marx, Sempé, Brétecher, Carlos, Trenet, Godard, Demy, Tati, Eisenstein, Wolinsky, Reiser, Loup, Copi, Jean Michel Ribes, W C Fields, Orson Welles, Molière, impossible de tous les citer …. pas vraiment dénués d’excentricité ! Chaplin, un des anglais les plus excentriques 😉 a vécu bien plus longtemps en dehors de son pays natal, cela ne l’a pas coupé de son excentricité ! De célèbres excentriques anglais aussi, Shakespeare, Oscar Wilde, son excentricité mêlée de misogynie tout comme celle de Sacha Guitry, et j’en oublie, le mouvement punk, la façon de s’habiller en Angleterre, les anglais sont très forts pour cela ! Beckett était irlandais, Ionesco, Genet, … L’excentricité pour moi n’a pas de frontières ! Les français ont tué 2 de leurs rois et ont guillotiné le dernier, cela aussi c’est une forme d’excentricité ! Les Sex Pistols chantaient God save the queen ! 🙂 C’est devenu une forme d’excentricité aujourd’hui d’être attaché à la royauté. L’excentricité ! Excentricité par rapport à un centre ! Le centre, une norme, là aussi, le risque de tomber dans des clichés. Pourquoi faire rentrer certaines populations dans des cases, pourquoi attribuer une qualité ou un défaut aux habitants d’ un pays ? C’est une façon de figer les choses qui ne correspond pas à la réalité mouvante et changeante d’un pays ! 😉 Tout cela dit, j’aime beaucoup les anglais et L’Angleterre !

        • hahahaha mais oui Edouard fais ton coup de gueule. je maintiens mon point de vue. bowie, et perry ne pourraient être des fruits de la culture française. le fait d’avoir coupé la tête de nos rois, était sûrement excentrique, tu as raison, mais cela a mis en même temps, tout le monde du même côté. qd je débarque à londres, les polarités sont très fortes, rock et royaliste en même temps. c’est cliché et ce ne sont que des généralités. mais a paris, tout le monde aime gainsbourg et birkin. la créativité est moins vibrante. beaucoup d’esprit, de cynisme aussi en france, beaucoup d’énergie est accordée à la nonchalance des choses, des looks. impossible que le rock soit né en france. sorry je maintiens! hihihihi

      • Mai, on se comprend sur cette vibe anglaise. J’adore ce côté singulier des anglais, je ne me suis jamais inquiétée du regard des autres quand je vivais à Londres ! J’adorerais un billet sur votre perception de la culture anglaise un jour 🙂 Merci beaucoup Mai !

          • Oui, moins d »inquiétude’ quand au regard des autres à Londres, plus d’excentricité – mais tout ça, surtout chez les ‘best of British’ car il y a aussi tant de conformisme vers le bas (macho, xénophobie, etc.) je trouve… cela dit, la tendance vers le ‘bon ton’ (qui ramène tout vers un ‘juste’ milieu), le cynisme français, sont tellement lassants – même s’il est bien difficile de s’en dépêtrer, ha! D’où l’avantage d’être un peu partout, et de partout…

  • Tes réflexions Mai et celles de chacun(e) ici autour de « l’Homme typique » et du post précédent m’ont donné envie de relire le fameux poème de Kipling « If ».
    « You’ll be a Man, my son. »
    Le poème qui s’achèverait par « You’ll be a Woman, my daughter » reste à écrire 🙂

  • 🙂 Ce teasing!!!…
    Et peut-être un futur sujet d’écrit pour certain(e)s de mes élèves (ils ont entre 16 et 18 ans, certains discutent pas mal de ce qu’est « un VRAI homme »… Et tous les stéréotypes y sont d’après le peu que j’ai entendu). Pour leurs protestations/réclamations/lamentations, je leur filerai l’adresse de ton blog! 😉

    Le poème de Kipling est là:
    https://www.poetryfoundation.org/poems/46473/if—
    Une traduction:
    Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
    Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
    Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
    Sans un geste et sans un soupir ;

    Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
    Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
    Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
    Pourtant lutter et te défendre ;

    Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
    Travesties par des gueux pour exciter des sots,
    Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
    Sans mentir toi-même d’un mot ;

    Si tu peux rester digne en étant populaire,
    Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
    Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
    Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

    Si tu sais méditer, observer et connaitre,
    Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
    Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maitre,
    Penser sans n’être qu’un penseur ;

    Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
    Si tu peux être brave et jamais imprudent,
    Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
    Sans être moral ni pédant ;

    Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
    Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
    Si tu peux conserver ton courage et ta tête
    Quand tous les autres les perdront,

    Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
    Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
    Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
    Tu seras un homme, mon fils.

    • Je me demandais en le relisant à la lumière de ton post dans quelle mesure Kipling au début du XXème siècle, accueille la possibilité pour un Homme d’être vulnérable.

      • l’idée de vulnérabilité et de vérité apparaissait déjà avec Emerson à une époque similaire. donc le débat autour de la masculinité virile n’a jamais vraiment cessé. sans pour autant trouver d’aboutissement. allons y!

      • Relire ce magnifique texte, me touche, tout particulièrement aujourd’hui ! la puissance discrète du hasard ! Merci O pour cette piqure de rappel ! ( « La puissance discrète du hasard », un livre formidable de Denis Grozdanovitch )

        • « La puissance discrète du hasard »… Un beau titre, merci pour cette nouvelle référence Edouard! Oui, c’est toujours étonnant ces rencontres de « hasard » ou ces « coïncidences ». Plusieurs de tes commentaires m’ont étonnée en ce sens-là, figure-toi. Lire ces mots-là maintenant, aujourd’hui… Un exemple parmi plusieurs autres, « Rien ne nous est donné pour nous écraser » de C. Singer. ME.rci 😉

    • j’ai un peu l’impression qu’il décrit un adulte plutôt qu’un homme spécifiquement! qu’en pesnes tu? merci en tout cas, c’est très beau!

      • Tout à fait d’accord avec toi Mai. Rien ne me semble en effet caractériser spécifiquement « a Man » dans le texte de Kipling. C’est pourquoi je me demandais ce que pourrait donner la variante qui aboutirait à « You’ll be a Woman, my daughter »…
        Hier, discussion avec plusieurs collègues sur la façon justement dont nos élèves perçoivent ce que signifie « Etre un (vrai) homme », « Etre une (vraie) femme ». Ils étaient effarés par la persistance de stéréotypes « machistes » très forts, chez les garçons comme chez les filles d’ailleurs qui n’étaient pas les dernières à les nourrir dans la discussion. Il reste du boulot à faire, chouette! 😉

        • oui le boulot est énorme et en même temps c’est passionnant. je ne sais juste pas quelle part le fait d’etre homme/femme intervient dans notre parcours d’humain. je crois que ça reste important mais peut être pas pour tout le monde. c’est pour cela qu’il faut respecter DANS L’INTIMITÉ des relations (on verra au niveau societal après) que chacun puisse s’exprimer sur “j’ai besoin de ça pour me sentir homme/femme” ou au contraire “bah ça en fait on s’en fout”
          encore une fois ca m’a fait un choc en arrivant à spirit horse de voir une bite géante en bois dans l’espace public, jusqu’à ce que je comprenne que c’était important pour ces hommes de s’exprimer de la sorte devant leur lodge et que aucune femme ne se sentait dominée ou moqueuse. bref on peut aller encore la in dans cette discussion!

  • bon. ça se bouscule dans ma tête et dans mon coeur …
    accepter la fragilité des hommes est tout un truc hyper complexe je trouve car j’ai souvent été confrontée à des hommes qui n’expriment pas (copains, amoureux, père) . du coup, c’est difficile car il faut être hyper présent pour sentir la fragilité de l’autre; et après il y a la présence et comment on est là face à cette fragilité.
    ce sont des questions qui sont hyper présentes dans mon travail photo et mes recherches / les sujets que j’aborde .
    il y a d’un côté, la solitude face à ce que l’on traverse , et le commun avec l’autre, les autres … le partage. je crois que ça passe par un laisser être (et du coup, un lâcher prise ) sur ce qu’on est, ressens à ce moment là et croire que oui l’autre peut comprendre, peut être là, peut nous aimer quand même avec cette fragilité.
    et du coup on en reviens à soi, nan?
    est ce que je m’aime dans cette fragilité pour permettre que l’autre m’aime dans cette fragilité?
    mais je suis en train de me poser une question de ouf: comment est qu’on peut amener les hommes, garçons à exprimer leurs fragilités ?
    (parce que j’ai eu une autre question juste avant : est ce que c’est mon rapport à la fragilité qui fait que je rencontre bcp d’hommes qui ont du mal à exprimer leurs émotions et fragilités . réponse: nan, y’a aussi la culture, l’éducation etc…)

    –> s’observer avec tendresse et bienveillance?
    mais que peut on transmettre autour de nous pour que ça s’ouvre?
    *-*

    • vaLlée! merci pour ton com. les hommes doivent faire leur aggiornamento… nous aussi. la vulnérabilité est vue comme qqchse de féminin. qu’il faut réprimer, que l’on soit une femme ou un homme. c’est pareil. après nombre d’hommes n’osent pas « y aller » parce qu’ils ne sont pas soutenus ni sociétalement ni dans l’intimité … par leur femme donc. et autant bcp de femmes peuvent s’autoriser de la fragilité, de la vulnérabilité pour elles-mêmes, autant elles ne la supportent pas chez leur homme (Cf l’étude faite par Brené Brown là dessus). encore une fois ça m’a pris bcp de temps pour laisser ça entrer donc je ne jette la pierre à personne. et oui je dirais que l’on choisit l’autre, dans certains aspects, comme un miroir de soi. c’est en gagnant de la force, de l’autonomie, que j’ai pu être plus dans l’accueil de mon mec. et pour les garçons, c’est plus simple car cette vulnérabilité n’a pas encore été opprimée, donc juste en l’accueillant, en communiquant et en montrant que c’est ok, ça marche. plus compliqué que pour les filles souvent car ça n’est pas « leur » norme (en tant que descendant de générations et générations d’homme non-vulnérables) mais ça se fait.
      bon je voit pour le 06… xxx

  • et puis aussi l’effet d’annonce de LAM – je suis célibataire!
    ahahahah
    j’adore
    on le sent dès le départ dans ce qui est dit et non dit… mais cette réponse à la question posée à la fin est vraiment touchante.

    on sent la pudeur; la fragilité et la force aussi.

    sur les rencontres en ligne (en 2002 (bon, j’ai jamais vraiment eu de pb pour rencontrer en vrai) c’était de la curiosité et une envie de rencontrer d’autres types de personnes) j’avais remarqué une brutalité latente … et un « j vais droit au but » –> reflet d’une société pressée et consommatrice … et assez peu de curiosité …
    ça a été assez rédhibitoire pour moi …
    pi en plus il a pas laissé son 06 en barre d’info ton frangin (ahahah) !

  • Il me semble que le problème ne se situe pas si oui ou non les hommes doivent porter des accesssoires de femme ou vis vers ça car c’est une question de goût et de couleur et c’est là la liberté du choix de chaque être humain. Le problème est plus profond je pense, c’est le respect l’un en vers l’autre c’est à dire de comportement tout bonnement.
    Comme Lâm le montre bien à travers ses dires par sa note d’humour et ses réflexions de mise en cause, le tout le rend plus que charmant sans pour autant utiliser la force de son côté masculin.
    Mon fils de 11 ans est très masculin en soi (foot/jeux vidéo…) et pourtant il a déjà mis mes chaussures à talons et je trouve cela très mignon et lui trouve que c’est fascinant !
    Mai ton dernier paragraphe résume tout je pense 😉

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