
FAQ sur la Médecine Sacrée
la Peur et la Connaissance
(non, ce ne sont pas des nuages à l’horizon mais bel et bien les sommets de l’Himalaya)
hey yo!
peut être avez vous découvert mes 2 posts sur la médecine sacrée (ici et ici) pendant que j’étais au Népal. je vous avais promis de répondre à vos questions. il y a eu surtout des commentaires, plus que des questions, alors voici mes réactions et réponses.
(j’ai tenté de condenser vos questions, pardon si je les ai déformées.)
> Sasha (full com ici): for me, the aya path can only be in Peru
je comprends tellement cette position. il y a toute une histoire, une tradition, des peuples aussi à découvrir et respecter. si j’avais de vrais contacts, de vrais shamans, de vraies expériences là-bas, j’irai de suite (enfin, presque). en même temps, j’entends tellement d’histoires de personnes qui partent là-bas sans préparation, sans contact dignes de ce nom et se retrouvent avec une expérience dont ils ne savent que faire, voire avec des expériences toxiques. je suis aussi si heureuse que la Madre puisse « coloniser » le monde, en dehors de son territoire d’origine. que ses peuples voyagent et transmettent leur savoir. d’une manière différente mais tout aussi respectueuse.
> Simone (full com ici) : je ne sais si je suis apte à totalement lâcher prise et faire face à moi-même
c’est LA grande peur. en me préparant la première fois, jerry m’avait envoyé cet article qui m’avait beaucoup aidée. à vrai dire 100% des gens autour de moi qui sont d’abord intéressés puis renoncent invoquent cette même peur. 100%! c’est d’une certaine manière déjà un grand apprentissage pour eux tous : ils ont peur de se voir. en tout cas, c’est pour moi l’expérience première et peut être principale : avoir peur et lâcher prise. je ne sais pas si vous avez vu « premier contact » de villeneuve, et cette scène où l’héroïne va rencontrer pour la première fois les extra-terrestres, m’a tellement inspirée! elle est terrorisée mais y va quand même. pourquoi, parce qu’elle veut savoir!
> Mélo (full com ici): n’est ce pas dangereux de faire ça sans shaman pour vous guider? / Jerry faisait il autre chose avant ses précédentes Vision Quests?
il y a plusieurs manières de voir les choses. certaines tribus brésiliennes pratiquent les cérémonies avec 100 participants et très peu de helpers. l’expérience est donc que chacun soit responsable pour lui.elle-même. il y a à l’inverse des expériences très accompagnées. les 2 sont possibles et bénéfiques quand c’est fait en conscience, avec sérieux et amour. un de nos participants ayant assisté à de nombreuses cérémonies, selon ces différentes modalités, disaient qu’ils trouvaient les cérémonies, sans shaman mais en petits comités très « luxueuses » car tu peux demander de l’aide à n’importe quel moment. notamment à un master en reiki. et je peux vous dire que sa présence est juste incroyable! et encore, ça c’est pendant les cérémonies, mais après, il y a un thérapeute, un coach etc, et encore! au delà de toutes ces fonctions/habiletés, je pense que c’est la qualité des humains qui vous entourent qui compte par dessus tout.
concernant les précédentes Vision Quest organisées par Jerry avant (env. 25), il n’y avait pas d’autres médecines utilisées. « juste » d’autres rituels et travaux de « healing ».
car en vérité, l’idée n’est pas de faire 3 nuits de médecine, puis 4jours et 4 nuits de Vision Quest, c’est 10 jours complets de retraite avec beaucoup de rituels et de travaux en groupe. tout l’accompagnement est essentiel.
> Sasha (full com ici) : l’aspect genré de la médecine
je ne suis pas sûre d’avoir compris. on dit que cette médecine propose une présence féminine, mais pas du tout qu’elle s’adapte différemment pour les hommes ou les femmes (enfin d’une certaine manière oui, mais pas comme je le comprends dans ton com. dis moi!).
> Fabienne (full com ici) : je l’ai fait et ai adoré mais ça n’est pas toujours bienveillant, et ça n’est pas pour tout le monde
disons que les esprits peuvent jouer, vous tester. on apprend aussi à travailler avec la médecine. je vais un peu loin de l’écrire comme ça, mais peu importe. l’expérience en revanche n’est jamais malveillante et n’ajoute pas à nos angoisses/peurs/tristesse etc elle ne vient pas t’envoyer des images qui vont renforcer tes angoisses. si elle te met face à elles, c’est pour t’aider à les désenclencher. là encore la question de confiance est primordiale. ne jamais faire ça juste pour essayer. je pense comme Fabienne que cette expérience n’est pas pour tout le monde, ou plutôt pas à n’importe quel moment dans son chemin. que justement cela doit faire partie d’un chemin, avec des intentions précises et respectueuses.
en relisant ces questions, comme en ré-écoutant les questions posées à Jerry lors de cette conférence, je vois à quel point cette question de la peur est centrale. et d’une certaine manière, cette peur est saine et vous permettra si cela vous appelle de faire la part des choses entre ce qui vous aidera à vous mettre sur un chemin adapté, entouré de personnes de confiance, et au contraire, ce qui vous empêche d’avancer (vraiment, on va avoir peur de se voir soi?! mais combien de temps encore?!) prenons en conscience. savoir qu’on a peur est déjà un grand enseignement!
mille bises
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14 commentaire(s)
Je crois que je suis enfin prete. Comment est il possible de participer la prochaine fois?
en mp! ❤️
Pas de jugements de ma part hein, mon comm était lié à mon histoire de vie perso la bas et a l’impact de ce pays sur les années de vie la bas puis âpres, pour moi du coup l’aya est indissociable de sa source parce que j’ai déjà les deux pieds dedans 🙂
Et heureusement que les traditions et les âmes voyagent, se transforment et retrouvent un sens ailleurs . D’ailleurs j’aime bien les translations ou les parallèles en général.
je comprends tellement! pas d’inquiétude je ne me suis pas sentie attaquée non plus!❤️
Hello Mai, merci pour ta réponse, même si ma question n’était pas du tout celle-là, hahaha ! Mais c’est très marrant parce que j’avais vu plusieurs commentaires sous la vidéo de base citer mon commentaire en allant dans le sens que tu cites – le danger du côté non-shaman du truc – du coup je comprends tout à fait que tu l’ai compris comme ça, mes questions devaient être mal formulées (comme quoi, tu as raison, la question de la peur est bieeeen centrale) ; ce qui m’a vachement intéressée avec l’approche de Jerry, c’est que c’est la première fois que j’entends parler d’expériences de ce type qui ne se revendiquent pas du tout des diverses traditions shamaniques, peut-être simplement parce que mes propres recherches sur la question se sont faites sur une base plus anthropologique/ethnologique (donc forcément axée sur la question de la tradition), du coup je me demandais plus quelle était la position de Jerry par rapport à ça, comment il en était venu là, comment il avait découvert la chose et avait développé sa propre approche jusqu’ici, etc. Mais quoi qu’il en soit, c’est très cool de ta part de partager ton expérience là-dessus et d’avoir la gentillesse de compiler cette petite FAQ ! Bises !
hahahahaahah! ah bah comme quoi ça vaut de répondre aux vraies fausses questions (ou inversement!) .
jerry avait un ami qui avait vécu cette aventure au pérou il y a 20, quand personne ne le faisait ni n’en parlait. cela l’avait interpellé. et puis ils y a 4 ans, il a eu l’occasion de le faire dans un centre près de londres. l’équipe la bas est fantastique si bien qu’il a noué des liens d’amitié et de travail avec des personnes (non shamans mais ayant appris auprès de shamans et très expérimentés). jerry a compris que son travail de thérapie classique pouvait très bien se coupler avec ce type d’expérience “non verbale” pour accompagner des personnes de manière alternative et efficace (l’ayant lui même expérimenté comme il le dit ds la conf). sur des cas de dépression par ex, il a été prouvé que le cerveau refait tjs les mêmes connexions (cognitives j’imagine) menant le dépressif vers les mêmes idées noires. un travail par la parole peut évidemment aider mais pas tjs car le cerveau ne peut pas mécaniquement suivre la volonté de libération. d’après ces études, l’aya permet de nouvelles connexions dans le cerveau c’est pourquoi cela marche si bien avec bcp de dépressifs. il y a un docu sur netflix la dessus. après comme l’article que j’ai mis en lien dans le post, il n’y a pas de solution miracle. l’aya n’est pas un graal, chacun doit continuer sur son chemin. dis mélo… est ce que la j’ai bien compris? merci en tout cas, mille bises
Hahaha oui Mai, merci infiniment ! C’est vraiment super intéressant comme approche, et le deuxième effet kiss-cool c’est à quel point ça me fascine de voir la myriade de facettes par lesquelles on peut explorer un thème… Ca donne beaucoup de grain à moudre tout ça ! Merci merci merci !
❤️❤️❤️
Pour répondre aussi à « l’aspect genré de la médecine », oups, c’était un comm en réponse à un comm, qui notait la remarque de ton frère sur l’aspect raciste de la médecine en générale. Juste pour rencherir sur le fait que non seulement il y a un aspect raciste mais aussi sexiste des approches et traitement de la médecine (au moins pour la occidentale en tout cas).
ah oui? dis m’en plus. les femmes ont moins axé à la médecine?
Je me permets de répondre: oui il y a un aspect sexiste à la medecine occidentale: 1/ les femmes sont moins présentes dans les études cliniques (car les risques existent par exemple si on est en age de procréer), et donc le comportement des médicaments sur les femmes est moins connu. 2/ de façon historique les médicaments ont moins été étudiés sur les femmes, donc il y a moins de recul. 3/on sait aussi que par exemple les maladies cardiovasculaires sont moins diagnostiquées chez les femmes car on pense que ce sont des maladies d’hommes de 50 ans. Le diagnostic chez les femmes arrivent plus tard et elles sont moins bien traitées. 4/ le fait de moins connaitre le comportement des médicaments chez les femmes fait que les médicaments sont développés sur la base d’un corps masculin plutôt que féminin (on ne prend pas en compte la physiologie feminine) Encore merci Mai pour tout ce que tu communiques!!!
ah mais pour la médecine occidentale on est bien d’accord, mais là on parlait de médecine sacrée ancestrale péruvienne! mais merci pour ton com, c’est bon de rappeler tout ça! x
Bonjour Mai ! Je poste en retard vis-à-vis de ton article de blog, mais j’espère que tu verras mon commentaire.
En ce moment je me renseigne sur les dérives sectaires pour un travail à rendre (je suis étudiante). Quelle ne fut pas ma surprise de voir mentionner l’Ayahuasca sur certains sites d’aide aux victimes de dérives sectaires. (ex : sur ce lien, au paragraphes ayant pour titre « L’exemple du narco-tourisme « néo-chamanique » » : http://www.derives-sectes.gouv.fr/quest-ce-quune-d%C3%A9rive-sectaire/o%C3%B9-la-d%C3%A9celer/international )
Je voulais te demander ce que tu en penses et si tu connaissais ce genre d’information ? Ce n’est pas « dangereux » de promouvoir l’ayahuasca, sachant que cela présente des risques médicaux ?
(NB : je n’ai pas lu les derniers articles consacrés à ton dernier voyage, mais là tu parles surtout de la peur de se retrouver face à soi-même et de la présence d’un maître Reiki. Oui le Reiki peut avoir un effet placebo, mais ça reste de la médecine parallèle qui soigne par « apposition des mains » :/).
Bref, tout bien considéré, ça me met mal à l’aise que tu promeuves les voyages organisés par ton compagnon. Ce n’est pas une attaque personnelle ou dit avec des sentiments malveillants, mais voilà.
bonjour Charlotte! non je ne connais pas. merci de nous en faire part. en même temps cela n’a rien à voir avec ma démarche. je sais qu’il n’y a pas de malveillance de ta part et que c’est le jeu de faire l’objet de projection lorsque l’on partage un chemin de vie. comme je le dis dans mon post précédent mon but n’est pas de faire de la pub pour mon homme ou une quelconque pratique mais de dire qui je suis et par où je passe. voilà tu sais ce que fait la personne derrière ce blog. fais en ce que tu veux. belle journée