Growing with Addiction

according to Jerry Hyde

2 contenus avec Jerry cette même semaine! ça n’était pas prévu ainsi mais allez!

Je suis comme d’habitude retournée par sa manière d’envisager le monde.

Si vous voulez cheminer plus loin sur cette question de l’addiction, je vous conseille cette vidéo basée sur une TED de Gabor Mate (oui encore lui!)(on y utilise le Sans-Visage pour illustrer le Hungry Ghost). allez-y, vous verrez que la question à se poser n’est pas « mais pourquoi je fais ça? c’est mal l’addiction! » mais plutôt : « en quoi c’est bon? qu’est ce que ça m’apporte? » sans vous poser ces questions vous bloquez la chaine de causalités qui remonte à cette déconnexion primaire dont parle Jerry. Ne le faîtes pas seul.e, c’est « dangereux » car il y a rarement une chose sympa au bout. coeur avec les doigts à vous <3

 

cette vidéo est aussi un message sur l’éducation que nous apportons à nos enfants.

> quand nous sommes en charge d’institution

pour vous la faire courte, Bryanston est l’ancien collège de Jerry. Comme vous le ressentez j’imagine, il y était profondément malheureux, profondément heureux aussi. C’était tout sauf un élève modèle (la photo où il porte la cagoule, a était prise dans le hall où ils avaient transporté la voiture du proviseur)(les portes sont très grandes), et je suis profondément admirative que Peter Hardy, en charge ce cycle de conférences fasse appel à cet « ancien cancre », pour partager son expérience de coeur à coeur. un message qui n’a rien de simple, qui ne joue pas sur la peur de la répression (si ça marchait, on le saurait), mais sauve des vies tout simplement. le principal danger d’un enfant addict est qu’il ne sait pas encore qu’il est mortel.

 

> quand nous sommes parents

vous le savez, je suis extrêmement sensible à la notion de transmission. il y a si peu de parents capables de partager TOUT ce qu’ils sont à leurs enfants. je connaissais quelqu’un qui ne voulait pas dire qu’il n’avait pas la BAC à ses enfants. c’était évidemment pour les/ (se?) protéger avec l’idée de leur donner une « bonne image » de l’adulte référent. je comprends tellement. aimer c’est… pas toujours simple. mais voilà, ici Jerry m’inspire immensément parce que partager « son être » et non « une bonne image » de lui, c’est une preuve d’amour que je trouve incroyable. et ça, ça apprend à aimer, à ne pas se déconnecter.

Vous n’avez qu’une vie, la vôtre. partagez la, avec ceux que vous aimez. ça commence comme ça, aimer.

 

<3

Il y a 5 ans / Bouche 4 commentaire(s)

4 commentaire(s)

  • Hello, merci pour le partage. Courageux, nan même pas courageux, juste honnête, simplement honnete et puis, j’aime bien le retour sur images ! J’ai plein de questions dans la tête, après avoir vu le témoignage de Jerry. Pourquoi on considère que la ritaline est une drogue? c ‘est pas addictif pourtant. Et puis sinon finalement l’Insuline aussi, le Lévothyrox, la vitamine B12 aussi etc etc ? Et Jerry a hésité avant d’accepter ou pas ? Ici on a toujours répondu assez directement aux enfants (les notres ou les autres) sur tout un tas de sujets, nos failles y compris (on nous a toujours accusé de les fragiliser, de leur gâcher leur innocence ou je ne sais quoi d’ailleurs, sans compter les « non mais t ‘es dingue il n ‘a pas besoin de savoir ça à son age » quand on debriefait avec les enfants des copains parfois).

    • les enfants de jerry savent depuis « toujours » que jerry a été un addict et qu’il a trompé leur mère avant leur séparation (j’en parle car il l’a partagé dans son bouquin). les enfants « savent » tout. nous n’avons pas besoin de rentrer dans les détails, il faut leur donner la partie de leur histoire qui leur permet d’avancer, pas des détails personnels qui n’ont rien à voir avec eux. pour la ritaline, on lui en a donné quand il était enfant, il n’avait pas le choix. la ritaline n’est pas addictive mais elle a mis jerry dans une position où il lui était conseillé de prendre des substances pour se « séparer » de lui-même. je reviens sur la citation de Mohamed Ali qui guide GAbor Mate : the main curse is not the lack of love form our parent but to have been cut from our essence. the good news is that you can’t reinvent the past, but you can strive to get back in touch with your essence. » là voilà notre feuille de route!!! love <3

  • Merci pour tout ce que tu partages et transmets ici. Merci pour cette ouverture d’esprit qui fait du bien. Merci pour la traduction de la présentation de Jerry:)))! Ce témoignage me permet de comprendre et d’ouvrir les futurs discussions avec mes enfants. Ils sont encore jeunes 9ans et le comportement de cette génération vis à vis des écrans (jeux vidéos…) m’inquiète pour le futur et je me demande si finalement ça ne les fait pas entrer dans un système d’addiction, dans le sens où ce sera une réponse des qu’un problème apparaîtra. Bon c’est peut être déjà le cas pour les être humains en général?! J’avais envie d’avoir ton retour car il enrichit toujours ma réflexion. Et dernière question: quand tu parles de se faire aider tu parles de psychanalyse ou autre? Encor merci Mai de m’éclairer!

    • merci julie! oui il faut absolument accompagner nos enfants et… nous mêmes! le pb supplémentaire avec les écrans et appli est qu’ils ont été conçus avec des neuro-scientifiques pour actionner cet éclair de dopamine à chaque like etc. donc des profiles moyennement addicts peuvent s’en retrouver très affectés.par ex, quand je suis sans écran (oubli ou casse), je n’ai aucun manque, mais quand j’ai un tel aie aie aie que je suis tentée. mon remède est de regarder l’appli avec les temps passés dans chaque appli. je fais appel à mon égo qui s’énerve!!! hahahahah, ça me calme direct! en même temps, nous vivons dans un monde si dur, si stressent que ça se « complète » bien. à nous de « grandir » de comprendre quelle partie de nous a besoin de se dégager du réél. la deconnexion peut parfois être bonne! tout est une question d’équilibre! belle quête!

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