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Tâm

 

Il y a 10 ans, ça me saisit de l’écrire, son père et moi accueillions Tâm au monde…

J’ai retrouvé ces photos prises chaque mois de sa première année. Il paraît qu’on est parent toute sa vie et cette idée me procure une joie immense. Car depuis 10 ans, d’une certaine manière, c’est aussi elle qui me fait naître à moi-même.

Joyeux anniversaire, mon Amour

<3

Pénélope

Merci pour vos coms hier, ça avance, ça avance! Entre temps, Pénélope est arrivée à Paris. Pour ceux qui savent pas encore, Pénélope est l’une de mes belles-soeurs ; son chéri est mon frère Truc-Anh, le peintre qui vit au Vietnam.

Pénélope vient parce que 1/ elle lance sa nouvelle collection au nom imprononçable (et j’adore cette idée), Yioör Joehkraâs.

C’est le nom d’une tribu de femmes (car pour ceux qui suivent, Pénélope, pour chaque collection, s’inspire d’une figure de la féminité)(du coup là, elle a pris toute une tribu). Je rêve régulièrement de ses protos depuis qu’elle me les a montrés à Hô-Chi-Minh-Ville. Les créoles géantes avec la tête tigre-à-corne à l’arrière du lobe, notamment, a toute ma faveur. A vrai dire, toute cette nouvelle collection est pour elle un grand pas car les pièces sont désormais plaquées or et moulées d’après ses dessins. Ça me fait quelque chose de la voir avancer aussi vite.

On devait prendre des photos, je bossais le jour, m’occupais des enfants la nuit… il nous restait pas grand chose! On a fait ces images avec mon perfecto, la rue, ses lampadaires, et juste de l’envie. Ses bijoux sont absolument sublimes et elle… on en parle! (Truc-Anh me dit qu’il a fait déjà 14 captures d’écran… hahaha!) Avec ses cheveux courts à la Jean Seberg, elle est encore plus cinématographique, vous trouvez pas?

Tout ça pour vous dire que j’arrive au point 2/ (hahahaha)  : Pénélope présentera sa collection le 17, chez l’Exception à partir de 19h. J’y serai évidemment et on vous attend très, très nombreux pour fêter ça avant la Noël! (toutes les info ici)

Mille mille baisers

Juice Vocal Ensemble – Impossible Love

Du Vide

 

Il m’est arrivé beaucoup de choses ces dernières semaines… pas vous?!

Du coup, je suis retournée voir mon psy corporel (je vous explique une prochaine fois plus en détail en quoi cela consiste, mais grosso modo on y traite les émotions par le corps et pas par l’esprit parce toi comme moi sommes capables de dire « oui oui, ça va » alors que ça va pas du tout. Le corps, lui, ne ment jamais et nombre d’émotions s’expriment par lui (on connaît les pleurs, les cris, les spasmes, etc. mais il y en a beaucoup d’autres). Bref, oui, cela faisait longtemps que je n’étais allée voir personne, car cela faisait partie de mon cheminement de m’occuper de moi seule. Seule oui, sauf quand je peux plus. Et là, franchement, je pouvais plus. Et c’est une telle chance d’avoir accès à toutes ces choses qui peuvent me réparer.

Alors, voilà ce que j’y ai découvert : je me sentais bloquée. Bloquée à 2 titres, d’une part j’avais gardé une sensation de terreur en moi, celle du lapin en pleins phares (> jambes coupées) ; d’autre part, je gardais l’idée de réagir à la situation. Un besoin viscéral d’action oui, mais laquelle? Je rêvais que quelqu’un me montre le chemin, me dise quoi faire pour être utile. J’ai compris que cette ré-action ne pourrait pas avoir de forme, parce que certainement que le fantasme était d’aller fracasser le crâne du ‘Daeshois’ qui s’approcherait, de bâillonner les 2 blondes et de les foutre au fond d’un lac, ou non mieux, sous un bateau pneumatique plein de migrants, de laisser tous les politiques sur des icebergs en train de fondre, etc.

Une envie de hurler et de cogner, pour le dire vite.

Je ne savais comment organiser « ma » lutte « contre ». Certains ont des moteurs qui les font avancer. Peut-être que la colère en est un, je pense aux gens qui militent, la colère ça peut avoir du bon aussi. J’étais en colère et terrifiée mais chez moi, ça ne prenait pas de forme, ça restait « là » et moi j’étais coincée. Il m’a dit « Mais Mai, tu n’es pas comme ça, tu n’est pas « ça », tu es une personne douce, il n’y a que dans la douceur que tu trouveras « tes » solutions. Tout ce que tu construis doit se faire à partir de toi. » J’ai alors compris que je ne pourrais RIEN construire à partir d’une réaction ou d’un sentiment qui n’est pas à moi (il y a de la colère, il y a de la terreur mais je ne suis l’un ni l’autre)… et que se couper de soi, c’est le premier pas vers… la dérive. Au lieu de lutter contre, je vais essayer de construire pour.


 

Bon, ça fait 3 jours que j’essaie de finir ce post, sans y parvenir. Ça n’est pas grave, je trouve ça déjà bien. Je vous laisse donc juste avec ce que j’ai écrit sur mon instagram, en regard avec cette photo.

« Golden Sun on Deep Blue Sky ».

Mon père nous a enseigné que Bouddha a montré ses paumes de main pour dire « regardez, il n’y a rien »  : sous entendu, il n’y a pas de magie, pas d’arme non plus, je n’ai rien à cacher ; il nous a dit aussi que seul le vide permettait à un plein de se créer.

Et ce matin, en regardant ma main ouverte avec rien dedans, il me semble que le soleil est venu m’embrasser.

 

 

Marco

Allez, un peu de légèreté sinon on va clamser avant le prochain tour de vote (ET PUTAIN  FAUT QUE TOUT LE MONDE VOTE LA PROCHAINE FOIS OKAY?!!!!). Je vous envoie de l’amour, de la beauté georges-clooneysque à l’italienne from paris. de la scamozza (oui c’est tout dur) et un peu de gloussement (on voit/entend à quel point suis neuneu pendant le tournage ou…?). Non, non, ne me remerciez pas (#bave). et allez dès que vous pourrez dans l’un des restau de Marco (Rossi & CoPanino Rossi) … ça remonte le moral!

Allez, AlLeZ, ALLEZ!

je vous embrasse

 

D’Angelo & The Vanguard – Really Love

Sophie Fontanel

Mais quel délice!

tellement drôle, tellement belle, tellement libre, tellement intelligente, tellement pure, et ce phrasé, et ces moues… Sophie est un joyau! et moi je suis vraiment une veinarde d’avoir pu rencontrer cette femme, si hors du commun. je m’en rends compte : je suis Sophie depuis très, très longtemps! comme tout le monde sur l’émission Froufrou, puis sur canal, puis de manière quotidienne sur son blog il y a des années (je ne manquais pas un post!), et puis ça a muté, il y a eu les livres (j’attends la Vocation qui sort en janvier avec tellement d’impatience), et puis maintenant son instagram qui m’émeut et me fait rire, et me transporte, et encore son ineffable newsletter Fonelle Time, chaque jeudi. il y a eu ses « 20 ans » aussi… 😀 ouais, je suis fan je crois!

M’est d’avis que Sophie ne vieillira jamais tant son appétit pour la vie est insatiable. Elle ne cesse d’inventer et semble-t-il de se régaler… « C’est trippant, c’est trippant » et effectivement, il s’en passera du temps avant qu’elle ne devienne une vieille Dame!

Quand je l’ai contactée il y a piouf longtemps, on s’était entretenues plusieurs fois par téléphone et cet été, alors qu’elle commençait cette expérience incroyable de se découvrir, de se « comprendre » ainsi, comme elle le dit si bien, elle m’a confiée : « tu sais, j’ai l’impression de faire une performance, de me regarder et de me sentir naître, à mesure que cette ligne blanc nacré jaillit de mon intérieur » (enfin elle le disait sûrement mieux!). on avait déjà évoqué cette symbolique du « blanc » virginal, la page blanche prête à accueillir une histoire à écrire, une musique à jouer, mais sans doute, me faudra-t-il repenser encore le blanc, comme cette flamme authentique et jaillissante d’une beauté en perpétuel renouveau. Mais oui, FAISONS NOUS DES CHEVEUX BLANCS!

mille bises et amour à tous

et Sophie… Présidente!

Willow Smith – Flowers

Willow Smith – F-Q-C #7

Bénédicte

Aujourd’hui c’est à notre Bénédicte nationale de se coller à l’exercice de ses « 20 ans ». Elle nous avait tant émue, l’amoureuse de Saint Briac. Je suis stupéfaite mais pas étonnée par la sensualité, la beauté de ces images d’amour; Bénédicte, je suis stupéfaire oui de te rencontrer de cette nouvelle manière. C’est un petit miracle de rencontrer « à nouveau » quelqu’un lorsqu’il était autre. Ce qui reste invariable me semble t il c’est cette passion dans le regard…

Alors, voici ce que Bénédicte nous apprend de ses 20 ans, âge de tous les possibles dit-on…

J’ai 19 ans sur les premières et 21 sur la dernière!

Je n’arrive pas moi-même à réaliser tout ce qui s’est passé pendant ces trois années… La rencontre, l’amour, le mariage, l’aventure de la grossesse et puis ce premier bébé en plein Mai 68….

Il y a parfois des moments où l’on se dit que c’est bien de ne pas trop prendre le temps de réfléchir avant d’agir, sinon est-ce que j’aurais osé m’embarquer dans une telle aventure?… Ce voyage au long cours avec cet homme à peine plus âgé que moi et cet enfant dont personne ne m’avait appris à devenir la mère!… Puis un deuxième enfant et l’impression formidable de grandir tous ensembles… Se parler, s’amuser, échanger, s’aider, évoluer, se faire confiance, s’aimer si fort…

Ce serait à refaire, je signe à nouveau des deux mains.

 

ps : Avec Melissa Unger, fondatrice de l’espace Seymour+, nous aimons tellement cette catégorie que nous avons décidé de mener une expérience en Live avec vous. Si vous aussi, vous voulez vous rencontrer lorsque vous aviez 20 ans, venez à l’espace le 7 décembre, muni d’ une photo de vous à 20 ans. Cela fait tellement longtemps que l’on ne s’est pas vus, je suis folle de joie! venez! sur réservation uniquement; toutes les info sont ici.

XAVIER Noël

Hello la compagnie,

encore merci, MERCI pour tous vos commentaires, ça fait un bien fou. beauté… beauté!

j’espère que cette vidéo clavecinée vous fait du bien! il s’agit de la dernière des 6 portraits réalisés pour les Ateliers d’Art à l’occasion de leur prix Jeune Création Métiers d’Art. Xavier m’a totalement emballée avec ses fétiches « langoureux » tout d’or vêtus. Je n’ai pas gardé le plan, mais il y a un moment où j’étais tellement happée par ses feuilles d’or tombant silencieusement sur son coussin, que je me suis approchée, approchée jusqu’a ce que « oups, pardon la tête »… la vache, je l’avais CARREMENT COGNE AVEC MA CAMERA! (sans déconner… encore mille excuses Xavier).

Ce qui m’a émue, entre autre, pendant le tournage c’est que Xavier a commencé en se présentant comme Doreur Ornemaniste pour finalement découvrir qu’il était… artiste utilisant la dorure et les techniques d’ornementation (et les pompons, et les plumes, et la gravure et et et…) pour s’exprimer. « Ah mais faudrait que je change mes cartes de visite en fait! -… oui! »

Pour les parisiens qui veulent le rencontrer et le découvrir, Xavier présentent de nouvelles oeuvres à l’expo « Ooro ?! » Du 3 décembre 2015 au 17 janvier 2016, galerie French Arts Factory, 19 rue de seine 75006. joignez vous à moi pour lui souhaiter beaucoup, beaucoup de succès!

Encore merci, merci pour tous les commentaires et partages sur cette série de portraits. J’espère en réaliser d’autres!

Retrouvez les 5 autres lauréats :

Morgane Baroghel Crucq

Kaori Kurihara

Sebastien Carré

Julie Auzillon

Anne-Laure Coullomb

 

je vous embrasse. avec un sourire même!

Nouvelles d’une Parigote

 

voilà 2 semaines que ça s’est passé. je voulais vous en parler, parce que… je ne peux pas faire autrement. parce qu’il ne s’est pas passé une journée depuis où je n’en ai pas parlé presque… toute la journée! parce que chaque jour, je vois des copains, des copines qui pleurent encore. parce qu’il faut qu’on se serre les coudes.

je voulais vous partager 2 idées. la première c’est que, même s’il n’y a pas de comparaison possible avec ceux qui ont été les victimes directes des attentats, nous avons tous été visés, nous étions les cibles, et que donc à des échelles très différentes mais extrêmement sensibles, beaucoup d’entre nous vivons un syndrome du survivant. ça passe par un choc, de la culpabilité, du chagrin, de la peur. chacun doit se questionner sur ce sentiment, l’accueillir afin de le dépasser et ne pas rester dans cette zone de survie. c’est un piège et il faut vivre. VIVRE!

pour ma part, et c’est la seconde idée, j’ai trouvé mes réponses dans la foule. au café avec les ami(e)s (comme certains le disent, c’est un peu notre coeur de compétences le café), sur les réseaux sociaux où j’ai pu lire et voir tant de choses intelligentes (ça m’a donné tellement de courage), devant les milliers de fleurs répandues sur les trottoirs de paname, avec ceux venus se recueillir au Carillon, au Bataclan ou à la Belle Equipe; à la Philharmonie de Paris remplie à craquer pour le concert d’Alexandre Desplat (grand compositeur de musique de film, dont Grand Budapest Hotel), hier à la Mona (quelle ambiance de feu)… je me suis sentie ramenée à la vie grâce aux autres et par ces sentiments de vie, d’amour et de beauté qui me dépassent. si je meurs demain, ça sera toujours là et ça m’apaise. toutes les discussions avec mes copains, la famille, nous ont aidées à avancer, car en chacun de nous, il y a cette foule justement, cette foule de sentiments et de pensées aussi. merci, MERCI!

dimanche dernier, Lâm organisait un enregistrement de « Studio 404 » son émission de société numérique; c’était prévu, c’était public et ça a été maintenu : on était 120 et c’était dingue. ça se passait au Tank, un lieu de co-working assez engagé; dans la grande baie vitrée, on pouvait voir le Café des Anges si durement touché. alors évidemment, on regarde de temps à autre si rien de suspect ne passe par là, on invente des scénarii au cas où « et la table là, je pourrais peut être la balancer et renverser le mec qui s’avance, ah non, elle est trop lourde… ok, bah la chaise peut être? » etc. les chroniqueurs n’avaient pas du tout les même ressentis; c’était parfois acerbe et décalé, et ça faisaient un bien fou. on a tellement ri! ça m’a fait l’effet d’un enterrement où l’on vient pleurer un mort et en même temps on retrouve, rencontre des gens, proches ou inconnus. on finit toujours autour du bon repas à rire comme des baleines et c’est très bien comme ça.

tout ça pour vous dire de ne pas hésiter à parler si vous en avez besoin. vous n’êtes pas des victimes directes mais vous avez tous les droits pour parler, aller et venir. mon ancienne psy me disait « vous n’avez pas le droit de minimiser ce que vous ressentez (sous prétexte que d’autres souffrent plus) ». d’une certaine manière, il faut vous rétablir. si vous sentez que vous n’y arrivez pas, allez plus loin dans votre démarche. aux grands maux, les grands remèdes. ne tombons pas dans le piège de la survie, parce que demain, il y va y avoir beaucoup de choses à faire, beaucoup de gens à aider.

je pense encore aux victimes, à leurs familles.

et vous envoie tout mon amour.

Ce qu’on lègue

Growing up, love, growing love

Une photo publiée par Mai Hua (@supertimai) le

 

Je me pose souvent la question de ce que je vais laisser. surtout en ce moment. et parfois ça surgit de manière, comment dire… beh je vous raconte.

donc j’étais dans la rue avec les mômes. on rentrait chez leur père. là je dis à Dominique (mon enfant sur ce coup désire garder l’anonymat, on va donc l’appeler comme ça) « on va commencer à apprendre la poésie? »
évidemment, au milieu de la rue, alors que je vais les laisser chez leur père etc… évoquer les devoirs était une chose franchement conne à faire. mais parfois bah… on est franchement con!
du coup Dominique commence à stresser :

 » j’en ai marre de tous ces devoirs. ça prend trop de temps…
– oui, je comprends, mais il est temps que tu prennes acte. c’est comme ça, il y a beaucoup de devoirs et ce sera tout le temps comme ça. donc accepte la situation, travaille, on est là pour t’aider et ça te prendra au moins moitié de temps si tu arrêtes de stresser POUR RIEN »
bref, le truc dégénère totalement et au bout de 25 minutes (on est arrivé depuis longtemps à destination), Dominique s’est carrément réfugié(e) dans le lit, sous la couette (je vois même plus mon enfant). et moi :
« mais pourquoi tu stresses? tu vois ça sert à rien de stresser. on vient de perdre 25 minutes, les devoirs seraient déjà terminés.
– tu vois maman, le problème c’est que tu me dis « faut faire ci, faut faire ça », alors que je suis tout(e) mal. tu as raison mais TU N’AS PAS COMPASSION POUR MOI. »

whatcha, le retourné en pleine face. j’étais totalement sonnée. par plein de choses d’ailleurs, son chagrin, ma connerie (c’était évidemment moi la stressée), sa justesse, la leçon que je venais de recevoir. alors je ne sais pas trop qui lègue quoi à qui, mais avant de partir, je l’ai pris(e) dans mes bras en demandant pardon. et je me suis dit… quelle personne incroyable!

amour à tous!

BANAUE, Philippines

Bonjour à tous,

merci pour tous vos messages et vos partages. merci du fond du coeur. on se serre les coudes! de mon côté, je vais beaucoup mieux. pour autant certaines personnes éloignées ou plus proches enterrent un proche ces jours ci. j’avais envie de partager avec vous cette ballade mais ne trouve pas adéquate de parler trop non plus.
cette ballade, à l’autre bout du monde, dans les rizières millénaires de ce petit village accessible à pied uniquement, m’a nourrie. et j’espère que cela aura le même effet sur vous. IL FAUT S’ENVOYER DE L’AMOUR!!!
nous reviendrons aux philippines comme à toutes ces questions qui me viennent à l’esprit sur le « comment prendre soin du monde ». je serai plus bavarde, ne vous inquiétez pas!
mille mille bises, encore merci, merci!

ps : pour tous ceux qui veulent partir à Banaue, contactez notre guide, Irène.

Flako – Honey drips