Growing as a feminine being

According to Jerry Hyde

merci à l’accueil réservé aux 2 premières vidéos avec Jerry (grandir en tant adulte, et hors du drama triangle). je connaissais déjà les positions de Jerry, et cela fait plus d’un an que je voulais faire cette vidéo sur le genre.  et en fait, cela a valu le coup d’attendre car cela me permet de vous raconter aussi comment cela a changé ma vie depuis.

 

1- explorer ma misogynie

comme pour n’ importe quel dark side, s’entendre dire qu’on est peut être misogyne est brutal. le fait que ce soit unE amiE, Sam Roddick (féministe activiste britannique, fille de la fondatrice de The Body Shop et CEO du la marque de lingerie érotique Coco de Mer) qui lui en ai parlé, m’avait déjà plus interrogée. donc comme pour n’importe quel dark side, au lieu de s’expliquer en quoi c’est absolument faux, je me suis demandée : en quoi est ce vrai? ainsi, même si je ne vote pas Trump, même si je ne laisse pas de commentaires dégueulasses de body shaming sur les rs , d’injonctions à ne pas jouer au foot, à se conduire comme des femmes « comme il faut » (ce que bcp de femmes font), je me suis rendue compte qu’effectivement, j’avais mis un temps certain à accueillir cet état d’être de mon mec. sa vulnérabilité, ses doutes, ses traumas. sa « mer » intérieure. le comprendre à transformer mon rapport au couple (en l’occurence avec Jerry), à mes amis mecs, mais aussi à l’éducation de mon fils.

l’autre jour, nous faisions cette projection de THE WORK (comment ça j’arrête pas de vous en parler). il y est beaucoup question de vulnérabilité, dans ces cercles sacrés d’hommes, unis de manière si féminine. plusieurs femmes dans le débat se sont étonnées ensuite « ah mais je n’avais jamais même imaginé que les hommes pouvaient traverser ce genre de choses ou même qu’ils puissent avoir besoin de notre soutien ». d’autres aussi me disaient « oh mais j’ai des enfants et je me rends compte comme je leur refuse (fille ou garçon) de pleurer « non tu dois être fort.e » . je n’avais pas compris que je voulais qu’ils soient comme des « hommes-des-vrais (ie. pas comme des femelettes) ». je vous engage à visiter pour vous-même le féminin que vous refusez de voir émerger. en l’autre, comme… en vous.

 

2- me, a feminine being

beaucoup de débats que j’ai avec mes amis finissent par mais s’il y a un masculin et un féminin, comment peut on les définir? sous entendu, comme on y arrive pas, ça n’existe pas vraiment.

et c’est quoi l’amour? et c’est quoi une couleur? notre arrogance cartésienne nous empêche parfois… d’être.

ça me rappelle mes cours de philo… même un « chat » on ne peut pas le définir vraiment avec des mots. enfin oui, avec des termes hyper complexes, mais même avec ces termes, vous ne pouvez pas définir son énergie, sa présence etc. c’est une intuition qui lorsqu’elle n’est pas coupée vous fait dire dès vos 3 ans, « c’est un chat ».

quand Jerry me dit mais en fait ce sont des énergies, des esprits, que ça me parle! nan mais merci! nous avions déjà parlé du bateau et la mer.

 

« PONYO »
Gran Mamare
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Cependant…

je n’avais jamais compris que Jerry était un « feminine being ».

on pense que si on est l’un, on n’est pas l’autre (l’idée du spectre en 2D), mais en fait, c’est matriciel (3D), on peut être très masculin ET très féminin. ceux qui deviennent bouddha ont d’ailleurs leurs 2 énergies parfaitement équilibrées.

alors quand je pense à moi, il m’est tout d’un coup évident que j’ai beaucoup à faire pour développer ce féminin en moi. cette part de « femme sauvage« . ou plutôt mon accès à elle. non qu’il le faille, c’est pas une injonction que je me fais, mais… elle me manque. je me sens partiellement coupée d’elle.

ainsi les gens qui disent « nan mais l’important est d’être humain, on s’en fout de l’homme et de la femme », je leur dis oui! bien sûr!… mais non! pas totalement! je ne me sens pas encore complète. adulte oui, humaine oui, mère oui, en chemin oui, mais pas encore « feminine being ». (on en reparle vite).

par exemple on dit souvent que le féminin est une force de réception (YIN) en complémentarité avec la force pénétrante (YANG). et moi je trouve ça problématique voire honteux tout ce qui est lié à la « réceptivité ». comme si c’était un peu nul, un peu passif-femme-au-foyer. alors qu’en fait, 1- je vois pas ce qu’il y a de nul à être femme au foyer et 2- recevoir, accueillir, n’est ce pas ce que je fais quand j’écoute et itw des gens ici?! alors qu’en fait j’adore le fait de recevoir dans l’acte sexuel. je m’étends pas. j’ai encore du mal à m’approprier la force de la réception. de la même manière, l’autre jour, la géniale « Tisanière Tatouée « me propose de faire un portrait lunaire (ici), il m’a fallu 10 minutes pour répondre à la question : quelle est ta principale qualité. je voulais pas dire que c’était la douceur. je voulais dire un truc genre « mega entreprenante ».

enfin, j’ai du mal aussi à accueillir ma part irrationnelle, la mer, la mer, pffff, j’ai du taffe…

et je trouve ça TRES EXCITANT!!!!

 

3- balanced, healthy and whole

travailler et développer mes polarités permet de pouvoir faire appel à l’une, l’autre, aucune, les deux, selon les circonstances. ça me stabilise et me rend forte. ça remplace l’agitation par beaucoup de confiance. c’est ce que je vois chez mon mec, c’est ce qu’on voit chez ces prisonniers qui font le WORK. ça apporte une réconciliation intérieure, un calme. être adulte, c’est aussi ça j’imagine. comme le dit Jerry « let’s celebrate the feminine! » ;D

à très vite pour de nouvelles aventures!

Il y a 6 ans / Bouche 51 commentaire(s)

51 commentaire(s)

  • Bonjour Mai… plaisir de trouver de bon matin dans la boîte cette vidéo, magnifique piste de réflexion.. Merci à toi et Jerry !

    « Le féminin a été universellement persécuté ou haï ou en proie aux préjugés »… oui !! Mais à quelles sources nous sommes-nous abreuvées pour mener de telles persécutions ? De quelle boîte de Pandore avons-nous fait jaillir le rejet ? Quelles sont les peurs qui nous ont menés à ce reniement ?
    Impossible ici de ne pas penser aux « sorcières » ou supposées telles de toutes époques, que la religion occidentale a pourchassé avec fureur, tout comme elle a combattu et tenté d’éradiquer tout ce qui n’était pas sous son contrôle : pratiques taxées de païennes, cultures chamaniques, multiples formes de communion avec la nature…

    Laurent Huguelit, chamane suisse qui a publié avec le psychiatre Olivier Chambon un dialogue très enrichissant « Le Chamane et le Psy », revient sur le malentendu cosmologique qui a prévalu entre d’un côté les religieux occidentaux, à la culture de tradition écrite, à l’énergie structurée et aux interprétations abusivement intellectuelles, et les chamanes à la tradition orale, insaisissable, en flux permanents et puissants.

    J’y retrouve en écho les propos de Jerry pour la réponse masculine première « how we fix it », là où le féminin sera dans le ressenti, mais aussi le fait que finalement, tenter de conceptualiser ces forces de la nature, c’est les réduire.

    La carte n’est pas le territoire 😉 … nos cosmologies sont rarement choisies, bien plus souvent imposées : notre perception du monde et du coup notre action en ce monde de même.
    C’est si jouissif de tailler dans ce fouillis, se déprogrammer et devenir enfin créateur/trice ou plutôt navigateur/trice !

    « Le fil qu’Ariane glissa dans la main de Thésée (dans l’autre il tenait l’épée) pour que celui-ci s’enfonce dans le labyrinthe et découvre le centre, l’homme à la tête de taureau ou, comme le veut Dante, le taureau à tête d’homme, et lui donne la mort et puisse, sa prouesse accomplie, détisser les mailles de pierre et revenir vers elle, vers son amour. Le fil s’est perdu ; le labyrinthe s’est perdu, lui aussi. A présent nous ne savons même plus si c’est un labyrinthe qui nous entoure, un secret cosmos ou un chaos hasardeux. La beauté de notre devoir est d’imaginer qu’il y a un labyrinthe et un fil. Nous ne trouverons jamais le fil ; peut-être le trouvons-nous et le perdons-nous dans un acte de foi, dans une cadence, dans le rêve, dans les mots que l’on nomme philosophie ou dans le pur et simple bonheur. »
    Jorges Luis Borges. Le fil de la fable

    Bon, un commentaire un peu bordélique, c’est l’effet  » taille de fouillis », belle journée !

    • wow! j’adore au contraire! oui on parle bientôt des sorcières ici! (il y a déjà erika mais on ira un stade plus loin!) . peut être as tu lu mon post sur “masculin pluriel” où l’on décortique la naissance de la société patriarchale, fondamentalement misogyne dans le sens ou l’on mépris (parce qu’on a peur) de ces corps féminins qui subissent leur nature, se répandent (saignent). d’où le besoin de maîtrise et de domination. on en a parlé aussi dans le post de la femme sauvage, pinkola estes nous dit bien que baba yaga, a la fois sage et sorcière, est juste terrifiante! terrifiante, que l’on soit homme ou femme, une partie de notre “savoir” profond, de notre énergie féminine est oui terrifiante! mais allons à sa rencontre, allons comme chihiro apprendre auprès d’elle! belle exploration et bonne taille de fouilli! ❤️

      • Alors non je n’avais pas lu ton post… mea culpa, je suis plus souvent connectée à la nature qu’aux RS (enfin, j’essaye). Mais coïncidence/synchronicité, j’avais été saisie, happée à l’époque par cette émission de France Inter et l’intervention éclairante d’Olivia Gazalé.
        Et puis oui, remerciements sans limite aux explorations de Miyazaki, de Princesse Mononoke à Chihiro ; celle qui devient Sen, celle qui a basculé dans le monde des esprits, superposé au nôtre, à qui on a volé le nom et l’individualité…
        Soit perdre son identité pour se reconstruire, dans une dualité quasi schizophrénique, voyager dans son univers intérieur afin de se découvrir… c’est parti !

  • Trop chouette cette vidéo et cet article. Ca me fait penser à deux choses :
    – Ma mère qui nous racontait à ma soeur et moi que lorsque nous sommes nées, elle s’est sentie devenir un peu « animale », avec un instinct de protection très fort, qui aurait pu lui faire faire des trucs complètement dingues. Mon père a d’ailleurs confirmé que jusque tard, elle avait ce côté un peu « bête sauvage », quand il s’agissait de nous petites. Et ça m’a toujours paru à la fois fou et très fort cette vision de ma mère.
    – La première fois qu’un de mes petits-amis a pleuré, waouh à la fois je me disais « punaise, c’est bien » parce que je savais à quel point ça fait du bien de tout lâcher, et en même temps je me disais « c’est bizarre quand même ». Je pense que ça rejoint ce que tu disais au début de ton texte. Et maintenant, je sais que je ne trouve plus ça bizarre, on a tous un apprentissage à faire et une exploration de qui on veut être et de ce qu’on accepte de nous et des autres!
    Bon sinon, hâte de voir d’autres vidéos comme ça !

    • merci! oui la louve protectrice! en tant que mère, je me prépare d’ailleurs à l’être trop, et à participer de cette manière à l’émancipation “par eux mêmes” de mes enfants.
      belle exploration, en toi et avec l’autre!

  • Pourquoi une femme ne m’ouvrerait-elle pas la porte pour me faire l’honneur de passer le seuil en premier?
    Foutaise la galanterie codée, normée reposant sur le seul principe du genre.
    Que cette porte, ce geste m’ouvre la voie d’user de ma vulnérabilité, ma sensibilité. Sur l’être libre auquel j’aspire d’être. Ma puissance masculine, soit disant. Mais je ne reconnais que celle que celle que l’on m’a ordonné d’incarner, de faire briller.
    Archétype de l’homme viril, croyance sur le phallus m’habillent d’un costume étroit. Assurément trop petit.
    Je sens bien que ce que je suis au plus profond de mon être est plus spacieux, fluide, dense, intense, puissance.
    Cette puissance qui ne se nomme pas, qui se vit.
    Explorer cette part en dehors des conventions pour trouver mon entièreté.
    Je suspends mes songes, ma bien aimée me rejoint. Nous quittons le café dans lequel je me suis autorisé, quelques temps, à ressentir la délicatesse, ma signature d’être humain, juste, vrai.
    Ma condition humaine pleine et entière dans toutes ses manifestations.
    Nous nous levons, nous dirigeons vers la sortie. Je m’apprête à tirer la poignet. Et je la vois, je la vois. Elle me regarde, me sourit et m’ouvre la porte.
    Sait-elle, qu’à cet instant même, elle m’offre ma liberté d’être un homme ?

    • quelle beauté Edith! merci! MERCI! (as tu lu mon post “masculin pluriel” sur le mythe de la virilité et du phallus à lever?!)❤️

      • Oh oui je l’ai lu et que de synchronicités car hier j’ai écouté le podcast des Chemins de la philosophie (france culture) sur La virilité. L’invité était Olivia Gazalé. Passionant! L’émission traite de ce sujet toute la semaine.
        Autre synchronicité: dimanche j’ai fait un stage de Tantra. Nous étions un groupe de 10 (hommes et femmes), nous avons exploré l’énergie féminine et l’énergie masculine. Après plusieurs exercices de connexion à son corps et aux énergies présentes dans la relation à l’autre au travers des mouvements de danse libre, chacun a mis sa conscience sur le sexe masculin, donc en ce qui concerne les femmes, nous avons imaginé. Puis de même avec le sexe féminin. Puis nous avons fini pas danser et méditer enfin sur l’union de ces énergies. Comment dire? expérience absolument magique! vivre aux rythmes des énergies qui nous traversent, les identifier, les comprendre mènent vers l’autonomie, l’amour et la liberté. J’ai eu un sentiment de jouissance, d’unité, de densité, de complétude. Une force tranquille m’habitait. Merci pour votre vidéo! Transmettre ce message au plus grand nombre pour que le débat actuel puisse réveiller notre couple intérieure: féminin et masculin réunit dans un mouvement permanent.
        Gratitude!
        Autre poème sur la vulnérabilité:
        Ce n’est que sur le bout des lèvres que j’ose l’exprimer.
        Sensible, une force de la nature qui se susurre.

        En hiver, le cerisier se prépare t-il vraiment à dévoiler sa superbe?
        Écorce râpeuse, méli-mélo des branches, raideur du tronc.
        De cette apreté rien ne laisse présager qu’une merveille peut en éclore.

        Fuir, dormir ou m’enfermer dans ma carapace.
        A ne pas s’y m’éprendre, le subtil fluide de son essence trépigne d’impatience.
        Si mes croyance s’immobilisent, se cristallisent à cette vision d’hiver,
        se fend ma foi en un avenir meilleur.

        Ce que je crois n’est pas ce que je vois,
        ou alors mes rêves ne sont que de vains espoirs.
        Seul l’enfant en possède la clef.
        Reste vigilante, celui-ci n’est jamais bien loin.

        La sève, dans les multiples veines, porte la lumière que le soleil appelle.
        La voici. Elle éclot.
        La promesse de l’hiver, le délice du printemps.

        Chaque pétale se pavane d’un rose,
        que seul l’amour peut revendiquer en être le sceau.
        Bien sûr, elle entre dans la danse au gré du vent,
        à chaque saison son ballet.

        Sa finesse révèle ma vulnérabilité.
        Ma véritable force, qui lorsque je la fais éclore,
        je comprends que mon corps est ce temple,
        gardien du précieux.

        Douce journée!

        • edith, merci, MERCI! pour ce partage comme pour ce magnifique poème! connais tu notre groupe fermé
          “mai space” sur la vulnerability? voudrais tu t’y inscrire et nous partager tout ça?! please! on a besoin de toi! (sinon as tu lu mes
          posts sur le tantra?!!) bises

  • Je te remercie encore une fois pour ta bienveillance et pour tout ce que tu partages ! ?

    Ce sujet m’intéresse beaucoup mais pourtant ne me parle pas plus que ça. Je crois que je n’ai pas vécu assez de choses en lien avec ce thème pour qu’il résonne suffisamment en moi.

    Mais en y réfléchissant un peu, je crois que j’ai tendance à tirer des conclusions sur les gens à coup de « C’est parce que c’est un homme/une femme », mais est-ce que tu parles bien de ça ou non ? Je suis toujours autant perdue, ah ah ^^.

    En tout cas, j’essaie au quotidien de ne pas réduire la personne que j’ai en face de moi à une simple identité de genre masculin/féminin mais à voir au-delà. Parce que nous ne sommes jamais 100% ceci ou 100% cela, et mon métissage en est bien la preuve !

    Le comportement de mon Père est un bon apprentissage, jusqu’à il n’y a pas si longtemps encore je pensais que les hommes finissaient par faire les mêmes choses, forcément, pour moi c’était obligé ! Mais je me rends compte qu’il y a des hommes bons, tout comme il y a des femmes malhonnêtes.

    C’est hyper profond comme thème en fait ! Je m’attendais pas à cogiter autant sur le sujet, ah ah !

    Merci ?

    • merci anais! tu n’es pas obligée d’avoir déjà un avis tranche pour poser ton com ici! au contraire, admettre son “ignorance” est une meilleure manière de cheminer et d’apprendre! et tu vois que mine de rien ça rebondit sur des choses que tu connais intuitivement! let us go!

  • Hello Mai et Jerry.
    Mais oui je suis tellement d’accord. J’avais déjà ce sentiment que le « féminin » était mal vu dans nos sociétés. Il est bon de trouver une petite fille jouer aux voitures, mais un garçon jouer à la poupée c’est plus compliqué. Une fille être garçon manquée ok, un garçon être fille manquée alerte!

    En revanche je n’avais jamais pensé à nos puissances féminines et masculines. C’est une belle piste à explorer, un sujet immense à soulever.

    Merci beaucoup pour ce nouveau domaine de réflexion

    Je vous embrasse

  • Coucou Mai, Hi Jerry,

    Je trouve cette vidéo passionnante, merci! Pour ma part, après de longues explorations sur le sujet, notamment en psychanalyse, un jour j’ai cessé de vouloir « devenir un homme » et j’ai décidé plutôt de « devenir l’homme que je suis ». Et je crois que c’est finalement ce jour là que je suis devenu un homme.

    J’ai trouvé cette démarche beaucoup moins normative et beaucoup plus porteuse. Même avec une grande part de féminité, je suis un homme et je fais partie/compose la masculinité! J’ai d’ailleurs senti que quelque chose se pacifiait en moi quand j’ai accepté ma part féminine, d’accueil, de compréhension, d’empathie.

    En fait, il est évident que la féminité est une force IMMENSE et porteuse et productive (ce n’est juste pas celle qui est valorisée dans notre société actuelle)

    Peut-être finalement qu’il ne peut y avoir de débat sur la féminité sans parler de cette autre polarité qu’est la masculinité. Elles sont tellement liées ces deux énergies et présentes en chacun de nous. Il faut juste les voir, les vivre, les admettre et un jour… les réconcilier!

    Merci pour tout!

    • comme tu as raison Yoan! la
      question n’est pas d’être “un homme, un vrai” mais d’etre un “homme véritable” celui que tu veux être. jerry me disait que cela avait été une quête douloureuse “devenir un homme” et que c’est arrivé par des rituels le concernant! merci en tout cas pour ton com! et oui vive le féminin!!!!!

  • Bonjour Mai,

    Comme toujours tu nous inspires et ce portrait de Jerry est révélateur. Ce qu’il dit me fait penser à un livre The Bingo Theory de Mimi Ikonn qui met en évidence que nous avons chacun une part féminine et une part masculine, peu importe notre genre, et qu’il s’agit de faire fonctionner les deux en harmonie. Voilà pour ma petite pierre à l’édifice.
    Belle soirée à toi et à ta jolie famille

  • J’ai beaucoup aimé quand Jerry dit qu’il demande aux hommes de ressentir, et non de travailler sur les événements qui arrivent, ça fait réfléchir. Aussi, j’ai aimé quand il dit qu’au milieu du ME Too on a oublié de célébrer le corps de la femme, sa puissance. Pour la femme sauvage je suis entrain de lire Femmes qui courent avec les loups et ce livre est tellement inspirant.

    • et oui, ce livre est sublime! (as tu lu mon post en lien dessus?) merci pour ton com et oui on commence à célébrer le féminin, et oui ça passe notamment pas la célébration du corps de la femme, en tant que corps et non en tant qu’objet ou trophée! on y va! ❤️

  • Hi Mai & Jerry !
    Cette vidéo m’a bien trituré le cerveau, c’est très enrichissant ! Je ne suis pas sure d’avoir bien tout saisi, d’avoir approché une vérité personnelle que je perçois comme juste, ça va faire chemin 🙂
    2 petites choses : pour ma part, J’arrive ! Vous autour de moi des réelles initiatives autour de la célébration du féminin ! Je vous renvoie vers les Moonrise retreats qui célèbre le féminin sacré, les cycles, le retour à soi et à la Nature… et les Tentes rouges et autres cercles de femmes. Bien sûr, cela reste des expériences marginalisées par rapport à l´ensemble de la population féminine française. Et pourtant je rencontre de plus en plus de femmes, de 20 à 60 ans, qui empruntent ce chemin là, cette expérience de la sororité ❤️ C’est un chemin que j’ai moi même emprunté, et je n’ai jamais aussi apprécié mon sexe, mon corps, mon genre, mes règles, que depuis cette retraite !

    Autre chose, un point qui me chafouine, sur lequel je n’arrive à me positionner malgré mon point précédent : ok pour ces énergies masculines et féminines, mais si l´on comprend que chaque être est parcouru de ces 2 types d’énergie, peu importe son genre, pourquoi ces énergies restent associées à des archétypes de genre ? ? Jerry donne des pistes lorsqu’il dit que sa part féminine peut être sa douceur comme d’an rage, etc., mais alors à quoi correspondent ces 2 énergies ? Je pense qu’il me manque un bagage pour bien saisir toutes les subtilités de cette vision dichotomique.
    Ça chauffe là dessus, merci pour ces pistes de réflexion ! Gratitude pour tous ces partages ✨

    • nolwenn yes! merci pour ton com! Jerry vit dans un monde où les initiatives dont tu parles existent déjà depuis longtemps et qu’il aimerait voir se développer. et oui il y a un vrai changement sur les 6 derniers mois vers un retour et une réconciliation et une célébration des femmes avec leur féminin (on en parle bientôt). allons y allons y a fond!
      pour le point 2, nous avons ces 2 énergies à 50/50, une yin dans un état d’être et de réception, et un yang dans un vouloir structurant. la mer et le bateau.
      le fait de naître femme ou homme va changer le contenant et le contenu. donc jerry l’évoque qd il dit “mon féminin, sa fluidité, sa passion, est contenu dans une structure masculine”. nos corps, la manière dont nous jouissons, saignons (ou pas), l’accès hormonalement “programmé” à nos émotions… toutes ces modalités factuelles ne créent pas d’inégalités mais des différences profondes entre les êtres. dans leur nature physique et psychique. ensuite qd on naît femme, on est le fruit d’une longue histoire, quand on naît homme on n’est le fruit d’une autre histoire. donc la encore il y a des différences à explorer, toujours en relation avec un ressenti intime. lis tu l’anglais? il y a 2 ouvrages incroyables de robert a. johnson sur les archétypes masculins et féminins. belle exploration en tout cas et reviens nous donner tes news!

    • Nolwenn! merci pour ce com si fourni. merci d’avoir tiré de fil. alors je te promets de répondre à toutes tes questions mais d’abord je voudrais savoir : de quel “lieu” écris tu ce com? de quelle émotion cela part il? je sens de l’inquiétude, de l’agacement, voire même un peu de colère. je me trompe? si oui, est ce parce que tu ne as assez des injonctions générés dont nous sommes victimes (hommes et femmes)? y vois tu une menace etc? si c’est le cas, je voudrais te dire, non pour te rassurer mais juste parce que c’est ma vérité : moi aussi, jerry aussi, on en a raz le cul qu’on nous dise “un homme, une femme, devrait être comme ci ou comme ça”
      nous je partons pas d’un point où nous cherchons à normaliser. nous partageons nos recherches, ce qui correspond à notre cheminement dans l’espoir que cela puisse permettre à chacun s’ouvrir son propre champs de réflexion… s’il.elle en a envie!
      donc ma question est : pourquoi ressens tu ce que tu ressens à visualisation de cette vidéo, ou à la lecture de mon post. est ce vraiment se nous que tu parles? dis nous tout! je réponds vite (ça va prendre du temps! 😉 )

      • Merci Mai pour ta réponse, je commence à saisir ! « nos corps, la manière dont nous jouissons, saignons (ou pas), l’accès hormonalement “programmé” à nos émotions… toutes ces modalités factuelles ne créent pas d’inégalités mais des différences profondes entre les êtres.  » Oui, évidemment, nos vécus biologiques et sociaux d’hommes et de femmes sont différents, on ne peut dénier ces réalités biologiques, et en ce sens je comprends que l’on puisse distinguer des types d’énergies masculines et féminines. J’étais un peu bloquée sur le fait que « douceur = énergie du féminin » pour schématiser, ce qui me semble être d’avantage une construction de genre, donc une vision à déconstruire, que je souhaiterai ne plus voir associer à un genre. Comme toi, j’en ai ras le cul de ça ahah. Alors que si tu me dis « création, (re)production, naissance = énergie du féminin », là on est dans une symbolique basé sur différence biologique. C’est quelque chose que j’ai déjà intégré et saisi, ce sont des thèmes que j’ai exploré avec ma psy, qui me parle d’avantage et que je trouve absolument beau et puissant !
        En fait, je n’étais pas en colère, j’étais surtout un peu perdue car j’avais l’impression de manquer de pièces du puzzle pour comprendre la vision de Jerry, et donc agacée ou impatiente de comprendre ahah (je n’ai que 25 ans et je veux tout saisir toujours plus vite !).
        Et puis, je me suis mise à réfléchir à mes propres énergies, et j’étais agacée justement car je n’ai pas tellement envie de ressembler à l’image d’épinal de « la femme » et pourtant c’est ce que je renvoie (cette fameuse douceur, de façade en réalité), du moins en partie. J’ai du mal à voir où se manifestent mes énergies masculines, mais j’ai vraiment envie d’aller explorer cela, ça doit forcément être « mind blowing » ! Bon alors, j’ai encore du mal à lire des essais en anglais, mais ça se tente. S’il existe des articles, livres et autres en français, je suis preneuse 😉

        • merci nolwenn pour ta réponse! c’est pas parce que le terrain est miné qu’on s’empêcher d’explorer! alors si tu parles anglais, tu devrais aller lire « he » et « she » de robert a. johnson. c’est archetypal mais pareil c’est une aide à l’exploration. des mots, pour évoquer une essence et non la circonscrire. le doigt qui montre la lune. pas la lune 😉

  • Après la vidéo je me suis dit : moi pas comprendre. Ton article est super intéressant et explique un peu plus ! Mais moi toujours pas comprendre. Je déroule ma pensée.

    Pourquoi est-ce utile selon toi de labelliser les choses « féminin » ou « masculin » ?
    Ne peut-on pas simplement dire que certaines personnes n’ont pas appris à exprimer leurs émotions, que beaucoup d’entre nous sont coupés de leur part sauvage …?
    Pourquoi ne pas simplement parler de colère, de douceur, d’instinct, de rationalité…peu importe de quel côté et peu importe le genre ?

    Je n’ai pas eu un très bon feeling durant la vidéo, je l’avoue. Je cherche à comprendre pourquoi. Je crois que c’est ça : le fait d’étiqueter. Pour moi une étiquette sera toujours limitante. D’autant plus qu’on n‘est pas d’accord sur le contenu de l’étiquette, sur ce que ça implique et que ca apporte tout un bagage d’apriori etc. donc c’est beaucoup de violence pour rien… En tout cas pour ma part ces notions ne m’éclairent pas, au contraire.

    Exemple : « les garçons ne pleurent pas. »
    Réaction A : d’accord, normal.
    Réaction B (qui serait la mienne): les garçons pleurent aussi, tout le monde ressent des émotions, qui s’extériorisent plus au moins, il n’y pas à les catégoriser dans un genre. Cependant, la construction sociale du masculin valorise la force et la virilité, les larmes étant alors des preuves de faiblesse, on a encouragé et conditionné les garçons dès l’enfance à refouler leurs larmes et leurs émotions en général. On parle ici en idéal type, on généralise, « tous les hommes » n’ont pas eu ce conditionnement.

    Réaction de Jerry (ce que j’en ai compris): les émotions (et l’acceptation des émotions) sont l’apanage de l’énergie féminine, mais tout le monde a de l’énergie féminine et masculine en soi. C’est la part féminine du garçon qui s’exprime lorsque qu’il pleure. Il est important de reconnaître sa part de féminin et de masculin.

    Je crois que j’ai besoin de plus de détails. Après je sais qu’on parle d’énergie masculine et féminine en yoga, toujours comme deux choses complémentaires, pas de Shiva sans Shakti. Je vais peut-être creuser un peu de ce côté.

    Finalement, je crois qu’on se mord la queue. Car c’est le mot « féminine » qui est utilisé. Et le mot « masculine ». Et ces mots désignent déjà le sexe et le genre, c’est déjà beaucoup non ?

    D’autant plus que Jerry détruit lui même tout son discours en disant que plus on en parle, l’intellectualise et le conceptualise, plus on le perd, finalement. Ce serait donc insaisissable ? Je n’ai toujours pas compris.

    Par ailleurs on aurait ces énergies réparties à 50-50. Vraiment une répartition égalitaire parfaite, chez tout le monde ? C’est étonnant, non ?

    Je vois bien que Jerry cherche à réhabiliter ces notions en les neutralisant, c’est-à-dire en enlevant la connotation péjorative; et en neutralisant le genre de la personne dans laquelle elles s’expriment. C’est une bonne intention. Mais il y a des choses dans son discours qui ne passent pas. Ce qu’il dit sur son ex- femme par exemple me gêne, parce que j’entends ça comme quelque chose d’inné ou d’intrinsèque. Les femmes, ou les mères, ont un instinct maternel, et ne peuvent pas ne pas l’exprimer.
    Inné = prédéterminant =… limitant.

    Je viens d’études académiques sur le genre, les choses sur la femme sauvage ou l’instinct me perturbent beaucoup en fait. Je n’arrive pas à trouver où commence la généralisation (qui limite et génère de la violence) et où commencerait un instinct. Par exemple, les femmes qui ne veulent pas d’enfant ou qui n’aiment pas leurs enfants (ça arrive). Ou les pères, « les pères sont des mères comme les autres » si on veut bien leur en laisser l’occasion. Je suis sûre qu’un père défendrait son bébé comme un loup.
    Du coup parler d’instinct maternel ça peut être assez violent, ça exclut. Ca exclut les deux catégories que je viens de citer, et surement d’autres auxquelles je ne pense pas. S’il y a un instinct maternel intrinsèquement féminin, quand est-il des femmes qui ne peuvent pas ou ne veulent pas avoir d’enfant, sont-elles encore des femmes ? Tu vois ce qu’on trouve quand on tire sur ce fil….

    Et quand est-il de l’homme sauvage ?

    D’un autre côté, il faut réhabiliter le féminin c’est clair. Par exemple, très souvent les femmes arrivent à quelque chose et sont valorisées quand elles s’habillent comme des hommes et font des métiers attribués aux hommes (à quand une présidente de la république en robe ?). A tout faire comme les hommes je m’étais dit : ne s’est-on pas fourvoyées ? On est toujours dans les mêmes cadres du genre, dans la même hiérarchie. Toutes les insultes françaises sont féminines, quand même. Con, connasse, pute, fils de pute… Enfin bref je ne vais pas faire une liste des preuves que le féminin est considéré comme faible.

    Donc réhabiliter et valoriser le féminin oui, mais sans revenir en arrière et dire que c’est inné. Car ce ne l’est pas. Toutes les études le montrent, ce n’est pas mon opinion.
    Et sans exclure les hommes de la reconnexion à une animalité.

    Jerry dit lui même qu’il connaît mal le féminisme…et ça c’est dommage avant de s’exprimer sur un tel sujet. Je dis ça sans jugement, je serais super curieuse de voir si son point de vue évolue après certaines lectures (le Deuxième Sexe ?) ou autre… ou pas.

    Enfin, plus je réfléchis et plus cette vidéo me dérange. Il y a quelque chose qui ne joue pas dans ce discours. Et ce n’est pas parce qu’il n’est pas politiquement correct. C’est en partie parce qu’il est bancal, ou plutôt : maladroit, à mon sens. Mais surtout parce que c’est un dangereux retour en arrière que de parler d’énergie comme quelque chose de sauvage, naturel, inné…car on retrouve alors la « nature féminine ». C’est peut-être ça qui a dérangé et mis en colère d’autres lecteurs/trices.

    « La féminité n’est pas un fait de nature, mais de culture, ne découle pas d’une essence intangible, mais d’une existence historique, ce n’est pas un Destin mais un Produit. Or, c’est au nom d’une prétendue « nature féminine » que depuis des millénaires on a maintenu les femmes, la moitié de l’humanité dans la dépendance, la relativité, la secondarité. » Simone de Beauvoir.

    Et dire que cette « énergie féminine » est aussi présente chez les hommes n’enlève pas ce problème. Classer des émotions, caractéristiques psychologiques, comportements comme proprement féminin ou masculin pose problème.

    Il y a peut-être une subtilité que je n’ai pas saisie. Probable puisque je n’ai pas su me saisir des ces concepts. Mais même en cas de désaccord, je nous invite tous à prendre ces notions avec des pincettes car on est vraiment sur un terrain glissant. Accepter de la nature dans certains aspects de nos comportements humains demande d’accepter cet argument, et puis alors d’accepter de l’étendre à d’autres aspects.
    Si les différences de genre était naturelles c’est bien simple : on les retrouverais partout dans le monde, dans toutes les sociétés, tous les groupes et en tout temps, toute époque, tout milieu social.

    Ce n’est pas parce qu’un comportement sort de manière inconsciente qu’il tire ces racines dans quelque chose de naturel et d’inné.

    Je crois que je vais m’arrêter là.

    Sur Instagram tu as encouragé à laisser un commentaire public. Alors je me mouille. Ce n’est aucunement une attaque personnelle contre toi ou Jerry. J’adore ce que vous faites. Mais si l’espace de discussion est vraiment ouvert, je viens ici partager mon ressenti et ma réflexion, en désaccord avec certaines choses dites dans la vidéo (disons que je suis d’accord avec la majorité de l’article).
    On est au cœur du sujet. Les mains dans le cambouis comme je dis. Et je te remercie infiniment pour toutes ces réflexions que tu partages avec nous et nous font avancer.

    • Commentaire intéressant, j’ai partagé cette même gène et même « agacement » en regardant cette vidéo.
      L’autre chose qui me fait un peu peur c’est ce qui se passe sur ce blog. Mai, tu as peut être rencontré un homme gourou qui te fascines et te fais regarder ta vie de façon différente, soit, mais tu invites tout le monde dans cette espèce de quête, de questionnements. Moi je dis: attention à toi, se chercher autant, ça peut aussi être se perdre. Moi je vois 2 gros egos qui se flattent. Jerry peut déballer sa science, toi tu te sens intelligente d’interagir avec lui. Et le final de la vidéo…ces rires complices plein d’auto satisfaction…
      Le « Mai space » ne fait que prolonger ce coté communauté. Je trouve tout ça étrange et je pense qu’un jour il y a aura ici un post sur l’après Jerry et comment se méfier des pervers narcissiques.

      • hello ca, tu projetes des choses qui t’appartiennent. je dis depuis longtemps ici que j’ai bcp d’arrogance, jerry se présente lui même comme un narcissique. nous ne nous en défendons pas et tentons de l’utiliser de manière créative et utile. mais a lire ton com, peut être serait il approprié que tu mènes ta propre quête sur toi et ton imperfection. quant aux pervers narcissiques, il est assez rares qu’ils rendent leur entourage heureux, renforcés et indépendants.

        • Gêne, « agacement », des émotions sur lesquelles se greffent des pensées. Des émotions qui viennent, à mon avis, du fait que la réalité ne correspond pas à ce que nous aimerions qu’elle soit. Qu’en pensez-vous ? J’ai remarqué cela, cette inadéquation, lorsque cette émotion peut me traverser. Une imperfection ? sans doute ! Du narcissisme, sans doute. Qui ne l’est pas, à plus ou moins forte dose ? Let it be ! Le narcissisme depuis que les reflets existent, depuis que les écrans amplifient nos miroirs, ne fait de mal à personne.

  • Je crois que le discours de Jerry est difficile à comprendre pour qui n’a pas déjà cheminé dans cette notion de féminin/masculin qui n’est pas du tout à conceptualiser comme le genre. Si je n’avais pas récemment lu Femmes qui courent avec les loups (encore en digestion) et La Puissance du Féminin de Camille Sfez (un ouvrage à mettre entre toutes les mains, je te le conseille Marie), j’aurais aussi eu tendance à rejeter complètement cette polarité féminin/masculin car elle va à l’encontre de toute la déconstruction que nous faisons avec le féminisme. Je suis encore en cheminement et tout n’est pas limpide, mais je cherche de plus en plus à me relier à mon énergie féminine et à ma constitution en tant que femme. Par exemple, je ne souhaite pas être mère, et j’ai longtemps rejeté ma tendance maternelle car pour moi ne pas désirer d’enfant voulait dire ne pas être maternelle. Et pourtant ! J’adore prendre soin de mes amoureux, recevoir mes amis du mieux que possible… J’avais peur que ce côté maternel signifie une soumission, se perdre dans l’autre. Or cela me procure tellement de joie de prendre soin des autres, de les nourrir (dans tous les sens du terme, je suis aussi prof !) pourquoi m’en priver ? Je peux être nullipare et maternelle. Sans parler de créativité et de procréation artistique.. Bref je m’égare ;). Merci Mai et Jerry pour ces vidéos qui bousculent et qui participent à notre construction à tout-e-s !

    • oui! merci marine! oui ces notions sont sans doute plus simples lorsqu’elles font écho à un cheminement. et bien sûr que je pas vouloir d’enfant ne veut pas dire que l’on n’est pas femme! merci merci pour cet éclairage.
      plus j’avance sur ce chemin et plus en même temps je me dis qu’il faut donc reconnaître et soutenir nos hommes dans le leur. dans une masculinité saine, une masculinité glorieuse, et heureuse, qui ne rime pas avec la virilité phallocratique.

      love is the safe place on a dit (post sur l’illuminé paresseux)

      ❤️❤️❤️

  • J’veux bien commenter, mais finalement je suis assez d’accord avec Jerry et toi 😉
    C’est drôle comme sur certains sujets de tes posts je me sens parfois un peu perdue (en ne comprenant pas toujours vraiment où tu veux en venir. J’ai eu cette sensation avec le drama triangle par exemple…), mais que ceux sur le genre, beh, c’est très fluide pour moi.
    Je vois peut-être la société beaucoup moins misogyne que d’autres peuvent la percevoir… Ou alors je vois cette misogynie, mais qu’elle est contrebalancée par ma croyance en la puissance du féminin…

    • Alors pour ma part c est carrement le contraire…le triangle drama j ai adoré…autant le genre j ai du mal…mais je veux comprendre?

    • yes! je pense oui que mes sujets se reçoivent aussi différemment selon 1/ qu’il doit plus ou moins bien traité par moi (qui suis, c’est la base, en exploration) 2/ qu’il corresponde ou non à une exploration de ta part. donc peut être que le drama.. piouf, ca t’a pas parlé parce que ça n’est fait échos à rien chez toi, alors que la puissance du féminin.. tout de suite! yes!!!

  • Alors j avoue qu hier soir j ai mis un très un commentaire et…que ce n est pas passé …
    En fait je disais que j allais paraitre hyper naïve mais j ai toujours eu du mal à comprendre les articles sur le genre. Qu est ce que le genre… quel est son sens ?
    J ai trouvé la video de Jerry tres bien faite. Elle m a permis.de.comprendre un peu plus peut etre…et pourtant.
    Je reste très dubitative avec ce qui se passe en ce moment…ce besoin de se dire (j allais marquer revendiquer mais je le trouve un peu fort?) sorcieres sauvages…en fait c est surtout qur je ne comprends pas le pourquoi…je vais d ailleurs acheter le livre de Camille Sfez.
    J essaie de suivre mais je ne comprends pas reellement le sens. Je sais qu il y a des groupes de femmes…je vqis d ailleurs y aller, je sais qu il y a eu le super festival feminin❤…et pourtant je me dis mais pourquoi ne pas faire tout ca ensemble…homme femme. Pourquoi séparer. On se met nous meme dans la boite comme ca non ? Se definir par des mots et non se laisser aller par les emotions ensemble…j ai peur que cela devienne « moi la sorciere et toi le viril…moi la sauvage et toi le macho… » j ai vraiment cette impression de separation…
    Mais… et d une comme je l ai dit j essaie de comprendre (ce n est que le debut( et de deux…surtout de deux… l ambiguïté arrive car oui j adore voir kes livres les groupes…mais je trouve que l image par exemple de spirit est beaucoup plus ouverte saine…enfin je ne trouve pas le mot car nous sommds tous ensemble hommes femmes enfants et on laisse les belles emotions avec les rituels rentrer dans nos vies…
    Qu en pensent les hommes ici…j aimerai avoir leur sentiments ce qu ils pensent
    Merci Mai et Jerry de…me faire tourner la tête ??
    Love
    Tout est un peu confus danq mon com…un peu comme dans ma tete

    • hahahahaha! bah tu sais bien que moi aussi je suis à fond dans le « ensemble ». homme et femme. et d’ailleurs je filme mon mec sur le sujet hehehe! en même temps, je trouve sûrement nourrissant pour être ensemble de se comprendre dans sa singularité, dans sa différence etc. dans le rituel sacred men / sacred women shivam séparé puis rassemblé les hommes et les femmes. dans ce va et vient de différenciation et d’union. j’ai hâte de le faire.

      • C’est curieux que personne ne parle de Judith Butler ici ! Une des premières à avoir parlé du genre, à avoir distingué sexe et genre !

          • « Lorsqu’on se déplace d’une culture à une autre, on se rend compte que l’affectation des terminologies peut changer de sexe. Prenons l’exemple actif / passif. Chez nous « actif » est masculin, parce que si on essaye de l’expliquer, il implique la domination sur les choses […], mais si vous allez en Inde, ou en Chine, le passif est affecté du signe masculin. L’actif est féminin, mais c’est le passif qui est valorisé, parce qu’il signe la maitrise sur soi-même, non pas sur les choses. Et ce qui est important est la maîtrise sur soi-même. […] Ce n’est pas la définition même des termes qui est porteuse d’inégalités, c’est le fait qu’ils soient affectés d’emblée du signe féminin ou du signe masculin. Ça repousse encore le problème. » F Héritier
            J’avais retranscrit cela dans ton post « l’après me-too ».
            Affecter certaines valeurs de féminines et d’autres de masculines … Je ne suis pas très à l’aise avec cela. Quelle est la part biologique, de l’inné, de l’acquis, de nos constructions, de nos conditionnements dans tout cela ? Un vaste bordel qui affecte nos multiples aspects intérieurs.
            Difficile pour moi de dire, ça c’est de l’inné, ça de l’acquis. Trop complexe.

          • Pour te répondre par rapport à J Butler, je comprends sa théorie du genre comme une construction, une performance. Et je pense que cette construction peut se poser à l’adolescence ( elle s’est posée pour moi; vers quelle voie mon corps et mon être vont-ils ?)
            En même temps je me pose la question : le genre ne serait-il pas un « cache sexe » ?
            L’attirance vers l’autre, qui y a t il et qu’est ce qu’il y a dans cette élan, cette attirance ?
            Tellement de paramètres !

  • Il y a plein de choses qui me parlent dans cette vidéo et l’article partagé, notamment ma propre misogynie, complètement intégrée, notamment quand il s’agit d’attendre de mon homme qu’il soit « fort » surtout pour les aspects dits « masculins » de notre quotidien… et la charge injuste que c’est pour lui d’être la pierre solide quand moi je peux me permettre d’être faillible. (et comment ce biais a pu me nuire au travail également).
    J’aime aussi cette idée de parler de valeurs non liées à un « gender », de permettre à chacun d’être soi-même, tout simplement.
    Mais, comme Marie (en moins construit, argumenté, documenté), considérer comme « acquis » l’existence d’un principe (ou d’une force) féminin/masculin me laisse pantoise. Je sais bien qu’entre homme et femme on a une biologie différente, mais est-ce de là qu’en découlent des valeurs ou pouvoirs féminins ou masculins ? euh… pas pour moi. On ne pourrait pas enfin être des personnes, sans se référer au masculin/féminin ? tout ça n’est-il pas que constructions sociales finalement ?
    Merci Maï, de toujours nous donner du « grain à moudre ».

    • sabrina! bien sûr que certains.es peuvent choisir de vivre en dehors de leur sexe. pani souci. et certains aussi préfèrent parler de yin/yang plutôt que de masculin/féminin. mais au final le principe masculin est « juste » un principe pénétrant, le féminin, un principe de réception. les deux réunit créent la vie. donc comme on peut aussi se dire les choses dans le sens inverse : le fait qu’on s’appelle femme est métaphore de notre principe reproducteur qui. ÉVIDEMMENT n’enlève en rien notre liberté de choisir autre chose, selon chacun, selon chaque chemin.
      mais pour la part j’ai adopté de le nommer masculin/féminin parce que j’ai envie de me placer dans ce principe de nature (ce serait arrogant pour moi de dire que l’humain echappe a tout ce que l’univers fait). tout ça est en exploration… j’adore!

  • Merci merci Merci!
    Mille fois Merci!
    Cela fait tellement de bien d’entendre ce type de discours! J’aime 🙂
    Pour moi c’est ça l’égalité, ce vers quoi l’on doit tendre.
    Pour ne pas s’enfermer dans un féminisme de combat, parfois terriblement sexiste et mysogyne.
    On en oublie le fond parfois.
    Et c’est assez rare en ce moment de pouvoir ouvrir les discussions là-dessus sans « déchaîner les foudres ».
    La différence est une si grande richesse.
    (Et je ne dis pas là que certains combats ne sont pas justifiés.)
    Il faut juste savoir accepter l’autre dans son masculin et féminin.
    Et je trouve les mots de Jerry tellement juste sur ce qui est en train de se jouer dans le mouvement féministe actuel et le tournant qu’il peut prendre parfois.

    • oui Paula. nous devons toujours rester en contact avec nous en tant qu’être intime. aucun combat ne peut être sain s’il devient purement idéologique. allons y avec … de l’amour! ❤️

  • Ma chère Mai, Merci pour toutes ces précieuses vidéos avec Jerry. Ce nouveau « format » que vous proposez ensemble, est toujours d’une richesse, d’une clarté aussi. Enrichissant toujours ! J’aime à voir et revoir, penser, me poser puis re regarder. Bref j’ai voulu ici parler car oui, parfois je comprends la lassitude, ou la colère de certains, devoir coller des étiquette, homme, femme, ce que certains doivent penser, ou etre. En dehors de l’interrogation, nous sommes tous, des « êtres », à part entière et constitués comme Jerry l’explique de masculin et de féminin. Il n’y a pas de bons ou de mauvais comportements, juste ce que nous sommes, pouvoir en prendre conscience, l’accepter, le comprendre est c’est fascinant. Pour donner un exemple, j’ai échangé avec mon ami sur ce sujet, et lorsque nous parlons des « clichés homme/femme », et bien nous sommes souvent d’accord, mon homme est bien plus féminin que moi dans certains codes. Lui en tant qu’homme avec toute sa virilité (tout autant présente), est toujours en demande de parler de sentiments, comprendre, savoir les émotions qui me traversent. Moi j’avance, serais je le bateau et lui la mer ? Peu importe, nous sommes, non ?

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